Petite pépite scintillante sans artifices, « Lady Bird » est la surprise fleurie de ce début de printemps. Un récit simple, et pourtant tellement surprenant, sur les tribulations d’une lycéenne moyenne américaine.
Passer de l’adolescence à la vie adulte, voilà la transition compliquée à laquelle personne n’échappe. Face à une maman omniprésente qui cherche désespérément à lui préparer à un avenir selon ses moyens, Christine elle, vit ses derniers instants de pure liberté et de croyances naïves, laissant peu à peu s’évaporer ses dernières bribes d’innocence.
Sur une cadence mélodieuse, cette histoire de vie confronte l’imagination d’un monde rêvé à la concrétisation inaliénable de choix de vie déterminant. Préparer ses études supérieures, la fin du lycée, les premiers amours, la première fois, savoir s’entourer, au gré des disputes avec sa mère, Lady Bird apprend, se construit et s’instruit.
Quant au cadre spatio-temporel, l’histoire n’étant pas de nos jours, l’ajustement n’est pas de suite évident. En effet, l’insouciance adolescente de Christine McPherson ne se connectant pas complètement à la réalité et à l’actualité, la remise en contexte se dresse progressivement sur des éléments fragmentés à propos de la guerre en Irak ou de la découverte d’Internet, par exemple. Une romance donc, approximativement située au début des années 2000 qui laisserait croire qu’il s’agirait plutôt d’un biopic harmonisé.
Ce cachet vintage apporte du crédit à la délectation de l’oeuvre, à l’image d’une histoire ancienne délicieusement acidulée. Finalement, « Lady Bird » est un pseudonyme véritable dont la romance est une brise légère emprunt à une sensibilité drôle, honnête, sincère et plein de nostalgie, symbole de l’envol délicat d’une femme.
Bilan : L’éclosion d’une femme, l’envol d’une actrice, le chef d’oeuvre d’une réalisatrice.
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