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Yves G.
1 460 abonnés
3 488 critiques
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1,0
Publiée le 20 novembre 2024
Viêt et Nam s’aiment d’un amour pur. Les deux jeunes hommes travaillent dans une mine de charbon. L’un veut retrouver la dépouille de son père, un martyr de la guerre d’indépendance disparu avant sa naissance. L’autre rêve de fuir le Vietnam.
Pour son premier film, Minh Quý Trương nous raconte l’histoire de deux orphelins qui partagent le même manque d’amour et poursuivent la même quête. Le film se déroule au début des années 2000, dans un Vietnam rural qui n’a pas encore pris le virage de la modernité et qui reste hanté par son indépendance tout récemment acquise.
J’aurais dû écouter les avertissements me dissuadant d’aller voir ce film. D’autant que j’avais eu l’an passé une expérience malheureuse avec un film vietnamien similaire, "L’Arbre aux papillons d’or", une interminable purge de près de trois heures qui m’avait plongé dans un sommeil hypnotique. "Viêt and Nam" a la même langueur et quasiment la même longueur, qui rappellent celles des films d’Apichatpong Weerasethakul, le cinéaste thaïlandais auréolé d’une Palme d’or. J’y ai peut-être moins dormi ; mais je m’y suis tout autant barbichonné.
Film assez déroutant par son traitement. L'enchaînement des séquences perd un peu le public car on passe très vite d'une action avec des personnages à une autre action avec d'autres personnages. Le rythme d'ensemble est plutôt lent. Les thématiques abordées sont elles plutôt bien traitées et l'on finit par s'attacher aux uns et aux autres. La qualité de l'image n'est pas toujours là, cependant il-y-a quelques très beaux plans et par moments la mise en scène aboutit à de super effets visuels. Film intéressant, sans être un grand film.
Un beau moment contemplatif sur la base d'un traumatisme historique et familial. Le film aurait mérité un prix à la section Un Certain Régard de Cannes 2024.
Dans la même lignée que l arbre aux papillons d or mais avec moins de talent, viet and nam narre la relation amoureuse de deux mineurs qui au travers de leur histoire narre l histoire de ce pays avec tous ses malheurs. Il est un peu different de premier film cité, un peu moins métaphysique, mais plus de réalité, du devoir de mémoire, à l image de nam un des deux protagonistes qui veut retrouver la dépouille de son père qu il n a jamais connu, mort durant la guerre du Vietnam. Un voyage initiatique ,pleine de poésie dans le parcours de ces 2 hommes, qui spoiler: malheureusement se spoiler: termine spoiler: tragiquement . Une réalisatrice pleine de promesses.
Leurs deux prénoms accolés composent le nom d'un pays qui connut une guerre menée par l'Amérique dans les années 70. L'histoire de ces deux garçons qui s'aiment et travaillent ensemble dans les profondeurs d'une mine de charbon est empreinte du souvenir d'un conflit dont on suppose qu'ils ne l'ont pas directement connu, sauf à vivre avec l'absence du père pour l'un des deux, soldait disparu dont la dépouille n'a jamais été retrouvée. Viêt and Nam est en toute logique un film de fantômes et de réminiscences, au rythme lent et indolent, qui privilégie la contemplation et l'introspection. La sensation de vaporeux et de ouaté est encore renforcée par la prééminence de l'élément aquatique : d'une part, une rivière qu'il est question de franchir comme une frontière, de l'autre, les pluies diluviennes qui inondent terrains et maisons. Le récit est plutôt morcelé et il est à peu près certain que toutes ses références culturelles et historiques ne nous parviennent pas en totalité. Le spectateur occidental devra ainsi accepter de se laisser porter et voyager dans une douce rêverie éveillée que la beauté de la photographie et des plans habille avec élégance. L'ensemble est empli de délicatesse et fait la part belle aux sensations et aux ressentis, préférant les non-dits et les allusions aux aveux directs. En ce sens, on est bien dans un film complètement asiatique.
Un drame familial et sensuel, d’une grande puissance émotionnelle et visuelle, qui en dit long sur le monde d’aujourd’hui à travers un regard d’auteur très singulier et poétique. Du rarement vu au cinéma ! Les images et les sons créent une expérience hypnotique, éblouissante par moments, parfois angoissante, toujours captivante. Les personnages sont attachants, portés par des acteurs non-pro exceptionnels - la mère et les deux garçons en particulier m’ont bouleversé… et la scène finale est absolument inoubliable. Dès la fin de la séance, j’ai eu envie de revoir ce film !
Nam et Viet travaillent à la mine de charbon et s’aiment. La quête du dépouille du père vient troubler cette histoire interdite. Le film, très lent, très sombre, très brouillon échoue à susciter d’autres émotions que l’ennui.
En général, j'apprécie les films vietnamiens, ayant pu effectuer trois beaux voyages dans ce pays. Mais là, je dois admettre que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans "Viet and Nam" ... Le rythme est très lent, mais je n'ai pas été spécialement gêné par ce traitement. Beaucoup de mystères, d'ellipses, de scènes peu compréhensibles, et un univers de boue, de pluie, de forêts tropicales tout le long. À bien des égards le cinéma de TrươngMinh Quýressemble à celui du Thaï Apichatpong Weeraseethakul ...
Un récit évoquant délicatement les fils qui lient parents,enfants,amoureux dans un décor extrême de mines de charbon et dans la mémoire de la guerre impensable . Rien à voir avec Apocalypse now..
C'était si beau. L'histoire d'amour entre 2 hommes, la délicatesse, tout ça dans un climat toujours très marquée par la guerre du Vietnam et la fracture sociale. + les plans du Vietnam incroyable.
Le cinéma vietnamien semble s'installer durablement dans le paysage du cinéma d'auteur : après L'arbre aux papillons d'or l'année dernière (caméra d'or), ce fut en ce mois de mai au tour de Viet and Nam de charmer Cannes.
Ce troisième film du jeune Minh Quý Trương (34 ans), formé au Fresnoy, est étonnant de maîtrise, dans un genre qui m'a irrésistiblement rappelé le cinéma atmosphérique d'Apitchatpong Weerasathekul : même onirisme vaporeux, même précision dans les cadrages, même capacité à faire surgir le fantastique des paysages et la poésie de la vie quotidienne, et aussi parfois ... même propension à nous endormir légèrement.
L'histoire oscille de façon continue entre l'histoire d'amour, montrée de façon très crue, unissant deux jeunes hommes (Viet et Nam) qui travaillent dans une mine de charbon, et la quête de la tombe du père de Nam. Ces deux trames narratives permettent au réalisateur d'aborder nombre de problématiques importantes, dont deux principales : les stigmates de la guerre et la tentation de l'exil.
Certaines visions que proposent le film sont d'une stupéfiante et intrigante beauté, je pense par exemple à cet environnement noir poudré de particules blanches qui représente la mine, au dernier plan de toute beauté, aux entraînements de traversée de rivière dans un sac plastique ou encore à cette vision incroyable de soldats figés sur le terrain de bataille, pendant qu'une voix décrit les différents types de bombes.
La temporalité du film est flottante, incertaine, et contribue à rendre le film encore plus énigmatique.
Une oeuvre un peu difficile d'accès, mais une réussite indiscutable, qui ne sera malheureusement pas montrée au Viet-Nam, où le film a été censuré.