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gimliamideselfes
3 064 abonnés
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2,5
Publiée le 30 juin 2007
Bof, bof, c'est un bon film, mais sans plus, un rôle sympa pour harisson ford, un scénario plus sur les amisch que sur le côté polar, j'étais un peu déçu, enfin ça passe, comme un divertissement sympa.
Le premier grand rôle « réaliste » de Harrison Ford (loin de ses personnages de Han Solo, Indiana Jones ou Rick Deckard) est celui de ce policier pris en tenaille entre la corruption de ses collègues et la mentalité passéiste des témoins qu’il s’est promis de protéger. Il est évident que, si ces fameux témoins, n’étaient pas un jeune garçon et sa mère issus de la communauté Amish Witness eut été un polar un peu fade et convenu, mais heureusement le talent de Peter Weir pour confronter des individus et des cultures opposés fait de l’histoire d’amour qui nait entre l’inspecteur Book et Rachel une belle leçon de pacifisme et d’ouverture sur l’autre. Incarnés par deux acteurs irréprochables (quelle tristesse qu’après Top Gun, Kelly McGillis se soit faite si rare !), ces deux personnages à priori incapables de s’entendre (lui est moderne et assez violent tandis qu’elle est… modeste) se rapproche tendrement alors que l’on découvre le mode de vie des amish avec une justesse digne d’un documentaire.
C'est assez bien amorcé, dans une atmosphère ouatée par la musique de Maurice Jarre. Petit garçon judicieusement choisi, il a l'expression de ces gosses translucides, détendus, grands yeux étonnés, bouche entrouverte sur le monde, la peur les change en statue de sel... Donc, on marche, bien qu'il soit permis de douter que dans la réalité, on tienne compte de l'avis de ce petit, quand même, c'est plaisant ce jeune index pointé sur la photo de l'innommable avec cet adulte qui adhère... Le couple du flic américain et de la jeune veuve amish en coiffe est tout aussi captivant, réserve faite, là aussi, sur la guérison à coup de cataplasmes à base de lin. La communauté amish soudée entre austérité et bien-vivre face aux traquenards des industrialisés : encore un contraste riche de rebondissements. Ce père qui tend l'autre joue, tout plutôt que l'apport extérieur.Les magouilles policières. Le film met le doigt sur les différences culturelles, autant d'élans possibles vite réfrénés par sa propre réalité.
Si l'on met à part le fait que "Witness" parle des Amish, ce qui assez peu courant pour être souligné, il faut bien avouer que ce film est d'une banalité affligeante. Les Amish sont représentés comme de gentils êtres humains proches de la nature, qui ne se battent pas, qui s'entraident et vivent tous ensemble dans la joie et la bonne humeur. De l'autre côté, on a des flics ripoux, pas beaux, méchants, très violents et sans scrupules. Et entre les deux, on a Harrison Ford, avec son manque de nuances habituel, dans le rôle du flic honnête bien qu'un peu bourru qui va prendre conscience de ce qui est bien et de ce qui est mal aux côtés des Amish. Tout cela copieusement arrosé d'une musique pompeuse de Maurice Jarre. Heureusement que Peter Weir est un bon réalisateur et que le montage est réussi (il a d'ailleurs eu un Oscar), sinon ce film serait insupportable.
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18 103 critiques
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4,5
Publiée le 21 avril 2021
Je trouve que Witness est l'une de ces histoires peu fréquentes qui attire toujours mon attention. Cela le place en compagnie de films comme Le Parrain et d'autres qui résistent à l'épreuve des visionnages répétés au fil du temps. Kelly McGillis est l'arme secrète intelligente et talentueuse du film. Sa performance me pousse à me demander où elle se trouve ces jours-ci. Elle est une veuve Amish d'une communauté rurale Amish. Lors d'un voyage en ville son petit garçon est témoin d'un meurtre dans les toilettes d'une gare. L'enquêteur de police Harrison Ford se retrouve visé ainsi que le garçon par des policiers corrompus de son unité qui ont commis le meurtre. Il est blessé lors d'une fusillade et se cache chez les Amish. Il porte des vêtements amish et travaille avec les hommes de la communauté pour reprendre des forces. Une attirance se développe naturellement entre les personnages de McGillis et de Ford. L'alchimie est remarquablement intelligente et authentiquement décrite. Leurs mondes sont séparés par un fossé culturel mais ils sont attirés l'un par l'autre et se respectent mutuellement. Les contrastes sont clairement dessinés entre l'honnêteté pittoresque et la sérénité presque onirique des Amish et l'horrible violence qui leur est imposée par le monde extérieur. La résolution de l'histoire ne devrait pas être donnée à quelqu'un qui n'a pas vu le film. Ce film est un thriller différent à plus d'un titre. Son réalisateur Peter Weir l'a gardé intelligent au lieu de recourir à une nouvelle virée pyrotechnique...
Devenu une sorte de classique notamment dû à sa particularité de se dérouler pour la première fois, du moins de façon aussi importante, en pleine communauté amish, « Witness » fait plutôt belle figure trente ans après. Si le Peter Weir « américain » n'est plus celui de toutes les audaces dans son Australie natale, il reste un très grand professionnel, certes classique, mais appliqué, amenant beaucoup de soin à l'image et aux différentes scènes, dont certaines savent clairement nous séduire. Le réalisateur sait trouver un bel équilibre entre polar et aspect plus intimiste, faisant constamment preuve de beaucoup de sobriété, de pudeur quant à ce qu'il décrit, développe, ne cédant jamais à une forme de facilité. Cela amène peut-être à un léger manque d'intensité, parfois, l'intrigue ne présentant pas de grandes surprises, mais il y a une vraie sensibilité, d'autant que si les « méchants » présentent un intérêt plutôt limité, le lien unissant l'impeccable Harrison Ford et la (très) belle Kelly McGillis apparaît fort, émouvant. C'est du bon cinéma, fait avec intelligence et talent : ne serait-ce que pour ça, cette plongée en « territoire inconnu » vaut grandement le coup d'œil.
peter Weir est un cinéaste fin et subtil. Ses scénarios sont toujours originaux et interessants. Ici il livre un film policier qui peu à peu va s'échapper des carcans hollywoodiens pour aller vers des contrées Amish assez inédites. Donc d'un coté, des scénes d'actions réussis (la scène dans les toilettes de la gare) et de l'autre, une découverte d'un mode de vie différente et un beau manifeste pour deux mondes diférents, tourné vers le modernisme pour l'un, dans la tradition pour l'autre (quelle belle scène que la construction de la grange).
Bien sûr, le scénario est des plus prévisible. Mais la seule originalité, voir un policier obligé de se cacher chez les amisch, alliée à une réalisation et à un jeu des acteurs réussis, fait de ce film un vrai divertissement.
Premier film à Hollywood pour le metteur en scène australien Peter Weller, et autant dire que le résultat final est vraiment satisfaisant. L'intrigue policière est plutôt bien conçu, même si l'on retiendras surtout la vie au quotidien de la communauté Amish. La réalisation est très belle, la musique de Maurice Jarre, très électronique, crée par moment un sentiment de malaise et la prestation des comédiens est de qualité. A ce titre, on notera les excellentes performances d'Harrison Ford (qui lui vaudra sa seule nomination aux Oscars !) et de la bien charmante Kelly McGillis.
Beau succès commercial et critique à sa sortie, Witness est un polar atypique. En effet, l’histoire policière est un prétexte afin de nous offrir une plongée dans la communauté des amishs. Peter Weir traite celle-ci avec le regard étonné et plein de respect du personnage incarné par Harrison Ford qui se retrouve dans la position du spectateur du film ne connaissant pas particulièrement ce groupe religieux. C’est d’ailleurs peut-être pour souligner ce dépaysement que Maurice Jarre signe une musique atmosphérique assez surprenante de sa part qui risque d’en décontenancer plus d’un. Si Witness reste mémorable, c’est ainsi grâce à ce sujet rare au cinéma qui est servi par un scénario intelligentspoiler: (même si la manière dont Schaeffer se laisse arrêter à la fin est peu crédible avec le reste du film) et à l’interprétation du trio formé par Harrison Ford, Kelly McGillis et le petit Lukas Haas. Witness est donc une œuvre à voir à la fois pour le plaisir de son intrigue mais aussi pour étoffer sa culture générale et pour découvrir des personnes assez méconnues de notre société.
Witness est un grand film dans la carrière d'Harrison Ford, il montre ici qu'il peut se démarquer de ses personnages de Han Solo et Indiana Jones. Le scénario est excellent et original, suspense et aussi émotion sont présents dans Witness. Un polar très réussi qui nous montre aussi le quotidien des Amish.