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Patrick Braganti
92 abonnés
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3,0
Publiée le 14 novembre 2024
Un documentaire qui s’intéresse à l’architecture, et plus précisément au travail d’une architecte Eileen Gray d’origine irlandaise qui construisit en 1929 sur la Côte d’Azur en collaboration avec un compagnon alibi Jean Badovici (puisqu’elle vivait des liaisons avec des femmes, notamment avec la chanteuse Damia) une maison avant-gardiste, ça éveille forcément la curiosité. Quand en plus le projet prend l’allure à la fois d’une pièce de théâtre et d’une installation d’art contemporain, celle-là est encore décuplée. Le résultat est brillant, cérébral et ludique jusqu’à l’irruption d’un troisième personnage : Le Corbusier, intrigué par la maison (E.1027) qu’il va tant jalouser qu’il finit par recouvrir les murs blancs de ses propres fresques et peintures - ce qui entraînera une grande confusion sur la paternité de la maison qui connaîtra un destin contrasté. Après son délabrement (propriétaires successifs jusqu’à être squattée), elle sera finalement réhabilitée. Interviewée à la fin du film, presque centenaire, Eileen Gray ne paraît éprouver aucun ressentiment vis-à-vis du carnassier et opportuniste architecte star.