Les années 70: l’une des meilleures périodes pour le film policier français. Finalement, quand on y regarde d’un peu plus près, les polars de l’époque montraient des policiers infaillibles, arrivant toujours à leurs fins. Mais nous, en tant que spectateurs, nous ne savions pas grand-chose de ce qui tramait dans les coulisses: à savoir les tensions, les coups bas entre les sections policières. C’est pour cela que cette « Guerre des polices », bien que s’inscrivant dans la même lignée que beaucoup de ces prédécesseurs mérite le coup d’œil. Ici, il est question de deux sections policières chargées de mettre la main sur l’ennemi public numéro un. Et pour cela, bien entendu, tous les moyens sont bons pour devancer et déstabiliser l’adversaire. Bon, autant vous le dire d’entrée de jeu, si vous cherchez un polar à la Melville, ce n’est pas ici que vous trouverez votre bonheur. L’esthétique, la virtuosité, la maîtrise parfaite de la caméra, vous la trouverez ailleurs. Ici, vous serez confrontés, à du sans génie mais qui a le mérite d’être bien efficace. Toutefois, à l’instar des autres polars de l’époque, le problème reste le même: le rythme est en dents de scie. En ce qui concerne, les acteurs, il n’y a pas grand-chose à dire: Claude Brasseur est très bon et Claude Rich, en chef antipathique est excellent. Par contre on se demande bien ce que Marlène Jobert vient foutre ici. Elle fait clairement de la figuration. Tout cela n’atteint donc pas de sommets, mais reste intéressant. Alors pourquoi faire la fine bouche?