Admettons que Philippe de Broca nous a habitué à bien mieux (« L'homme de Rio », et ses projets avec Belmondo en général). Je dois néanmoins avouer que je découvrais ce film enfant, et que mon souvenir était plutôt bon. C'est donc avec un certain entrain que je le (re)lançais. Grosse déception !
Un enfant de ma génération (naissance = 1990) pouvait y trouver son compte mais un adulte... Invraisemblances scénaristiques, incohérences, des répliques simplistes trop souvent surjouées et j'en passe. Ne parlons pas des décors et effets spéciaux qui, souvent, prêtent à rire.
Il y a donc énormément de moments où l'on décroche pour regarder sa montre, heureusement, la prestation sympathique de Gérard Jugnot rattrape très souvent le film. Quel dommage que l'ambiguïté de son personnage, l'affection (ou l'amour) qu'il porte pour Shéhérazade n'ait pas pris davantage de place dans l'histoire. En effet, il n'est que trop regrettable que cette ambiguïté ne puisse se découvrir que dans les scènes coupées au montage.
Avouons enfin que le film présente un atout majeur : Catherine Zeta-Jones bien sûr ! Son premier film ! Elle est ravissante, jeune et pleine d'énergie.
Thierry Lhermitte, quant à lui, offre une prestation honnête mais qui se laissera vite oubliée.
J'ai grandi avec les vieux dessins animés d'Astérix, alors voir Roger Carel en chair et en os, c'est toujours un peu perturbant. Ici, il joue correctement un rôle un chouia ridicule sur le papier qui reste un chouia ridicule à l'image, il s'en sort plutôt bien.
En résumé, les gros mérites de ce film sont limités : lancer Catherine, certaines scènes amusantes (spécialement celles de Jugnot en général, la scène des policiers à la fin, tous les passages « Passé-Futur » via la télévision), quelques petites répliques un peu piquantes et bien placées, par exemple celle de Catherine à la fin « Dire qu'un jour, ces gens-là voteront », répliques rares mais dont on reconnaît l'auteur « Quelle aventure » dans l'homme de Rio.
Avec « Les 1001 nuits » nous retrouvons ce goût pour l'aventure, cette volonté de pousser les hommes à suivre leurs rêves, à VIVRE ! Donc, rien que pour ce message qui transparaît dans tous les films de l'auteur, je ne peux qu'approuver et encourager.