Maintenant, attaquons la suite d'un des plus gros nanars de tous les temps : "Mortal Kombat : Destruction Finale" ("Mortal Kombat : Annihilation" en VO). Bon... on commence par quoi ? Par dire que c'était évident que la suite de "Mortal Kombat", qui était déjà de base un bon gros nanar en puissance, allait encore pousser plus loin le nanardisme et se montrer encore pire que son prédécesseur... mais ça, en même temps, on s'y attendait ! "Mortal Kombat 2" reprend exactement là où le premier s'était arrêté, et dès que le film commence, c'est le festival de clichés : une réa atroce, des dialogues encore plus ridicules que dans le premier, des personnages random dont la plupart ne servent à rien même s'ils sont tirés de la licence "Mortal Kombat" (Shao-Kahn, Jade, Motaro, Cyrax, Jax...), une mise en scène absolument en roue libre, des scènes d'action pas folichonnes comblées en permanence par de la musique techno pour donner l'air "cool", des incohérences, facilités et raccourcis scénaristiques à tout bout de champ, sans oublier les effets spéciaux encore plus immondes que dans le premier. Les personnages sont les mêmes que dans le premier "Mortal Kombat", à savoir qu'ils sont toujours aussi clichés comme jamais, mais dont la plupart ont changé de visage, oui, certains ne sont plus interprétés par les mêmes acteurs, notamment Raiden, Sonya ou Johnny Cage (peut-être qu'on leur a pas proposé un plus gros cachet ! allez savoir !). Le film a un côté un peu plus sombre aussi que dans le premier et se prend encore plus au sérieux, sans compter que le film a tendance à ralentir des fois, qu'on a l’impression que ça dure plus qu'une heure et demi. C'est hyper mal rythmé et ça enchaîne scènes de combat sur scènes de combat avec des personnages de la licence passant par total hasard. Le film s'est dit "on va mettre tous les personnages pour faire plaisir aux fans du jeu-vidéo !", mais au final c'est encore plus bourré au chausse-pieds. Ce qui fait qu'au final, on ne peut plus vraiment considérer comme un nanar, du moins à partir du dernier tiers du film dont le montage est sur-cuté en permanence, où le scénario est inexistant et où les enjeux sont niveau -4. Ça devient au final un navet et résultat on peut en être rapidement lassé. Pour vous dire, la première fois que j'ai vu "Mortal Kombat 2", j'ai même pas réussi à aller jusqu'au bout tellement c'est devenu une immondice visuelle à mes yeux, et j'ai vraiment dû me forcer à le regarder en entier afin de pouvoir faire cette critique. Suite au succès du premier "Mortal Kombat", les producteurs ont dû vraiment pousser le bouchon encore plus loin, et applique la même recette, à savoir l'absence de gore pour rendre le film tous publics, et en y ajoutant plus d'éléments et plus de scènes d'actions inutiles. C'est ultra clownesque et ça en devient risible mais cette fois-ci dans le mauvais sens du terme. Le film essaye quand même d'apporter de l'humour et du drame, mais c'est encore plus catastrophique que dans le premier, devenant encore plus ridicule et cliché au possible. Concernant la musique, je dirais la même chose que dans le premier, elle arrive en techno dès les scènes de combat, et même si on entend le fameux thème principal de "Mortal Kombat" que j'adore personnellement, mais qui ne redonne en rien une performance au film. Au niveaux des acteurs, Robin Shou qui rendosse le rôle de Liu Kang joue exactement pareil que dans le premier. Il s'investit quand même mais reste à la ramasse la plupart du temps. Il est d'ailleurs l'un des rares acteurs à reprendre son rôle avec Talisa Soto dans le rôle de Kitana, elle aussi, toujours pareil, et la relation entre les deux personnages reste clichée au possible. On a James Remar qui remplace notre cher Christophe Lambert dans le rôle de Raiden (qui était, on va pas se mentir, le seul grand intérêt du premier film), et qui là manque de cool attitude. Il n'a pas le même charisme que Christophe Lambert, rendant son personnage cliché comme les autres. Sandra Hess qui remplace Bridgette Wilson dans le rôle de Sonya Blade joue à peu près pareil que la première actrice, mais son personnage peut devenir rapidement cruche et énervante. Chris Conrad qui remplace Linden Ashby dans le rôle de Johnny Cage est insignifiant au possible et sa relation avec Sonya n'est plus prenante par rapport au premier film. Brian Thompson dans le rôle de Shao-Kahn, alors lui, c'est le cliché du méchant qui veut dominer le monde et qui veut tout détruire, bouhahaha !! Bref, son personnage n'a aucun charisme et est juste là pour faire le méchant. Lynn 'Red' Williams dans le rôle de Jax essaye d'être la figure comique du film, mais il est pertinemment lourd. Reiner Schöne dans le rôle de Shinnok est osef comme pas possible. Musetta Vander dans le rôle de Sindel, elle a l'air de prendre son pied en tant que méchante, mais elle surjoue comme pas possible et est risible jusqu'au bout. Irina Pantaeva dans le rôle de Jade, pareil, elle joue comme une quiche. Et les autres acteurs ne font clairement pas mieux, que ce soit Deron McBee (Motaro), Marjean Holden (Sheeva), Dennis Keiffer (Baraka), J. J. Perry (Scorpion, Cyrax et Noob Saibot), John Medlen (Ermac), Dana Hee (Mileena), etc... tous sont mauvais et apparaissent trois minutes à l'écran sans rien apporter au scénario (déjà qu'il y a pas de scénario, alors imaginez !!). En tout cas, on peut noter le retour de Keith Cooke qui jouait Reptile dans le premier film, mais qui là joue Sub-Zero (enfin le deuxième Sub-Zero qui est le petit frère du premier) et une apparition sympa mais pas très utile de Litefoot dans le rôle de Nightwolf. En conclusion, "Mortal Kombat : Destruction Finale", en plus d'être encore pire que le premier film, c'est un ramassis de clichés et une purge abominable. Du même niveau que "Dragon Ball Evolution", ça varie entre le navet et la nanar en puissance. Si on pouvait considérer le premier film comme un plaisir coupable parce que c'est nanar jouissif, ce n'est même plus le cas pour celui-là qui peut être rapidement être ennuyeux. Alors croyez-moi, fan de la licence "Mortal Kombat" ou pas, vous ne ratez absolument rien si vous passez votre chemin sur ça ! Et quand je pense que le réalisateur John R. Leonetti fera cette autre purge qu'est "Annabelle" presque 20 ans plus tard, le pauvre, sa carrière risque d'être un véritable dépotoir !