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tomPSGcinema
749 abonnés
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2,0
Publiée le 17 septembre 2019
Certes, nous avons le droit à une prestation émouvante, forte et intense de la part de Daniel Auteuil et Emmanuelle Beart. Mais il n'empêche que ce mélodrame se visionne souvent avec un certain ennui, la faute surtout à une histoire qui n'est pas suffisamment romanesque et à une mise en scène de Régis Wargnier qui ne propose pas beaucoup d'émotion.
En s'inspirant de l'histoire de sa mère, Régis Wargnier nous livre un film très académique. Hélas, le film souffre d'une grande surdramatisation (la séquence de l'accouchement où Daniel Auteuil est retenu par les militaires, le jeu d'Emmanuelle Béart lorsqu'elle découvre la mort du père de Mathias...) et de trop nombreuses ellipses (on saute d'une scène où Jeanne souhaite la mutation de Louis à la séquence où elle le quitte pour Mathias puis à celle de la dispute qui termine sa liaison avec ce dernier). Résultat : à aucun moment, on ne ressent les sentiments de cette femme à qui Wargnier souhaitait rendre hommage. Peut-être aurait-il fallu se concentrer sur un épisode précis plutôt que sur toute l'histoire de son personnage pour comprendre ce dernier? Peut-être le réalisateur était-il trop proche sentimentalement parlant de son personnage pour pouvoir essayer de l'analyser réellement ? De plus, il est surprenant de voir les personnages évoluer sur près de vingt sans le physique des acteurs n'évolue un tant soit peu. Toutefois, ce film permet tout de même d'assister à une tranche d'Histoire de France et de constater l'évolution des mentalités entre celles d'aujourd'hui et celles d'il y a quelques décennies (qui enlèverait aujourd'hui un enfant à sa mère sous prétexte qu'elle veut quitter son mari pour un autre homme ?). Avec Une femme française, on est donc face à un film dont l'intention est très louable (réhabiliter une femme trop libre pour son époque) mais dont la peur de rentrer dans le film psychologique pour rester dans le film purement narratif l'éloigne de son but initial.
Un film poignant et très bien joué. Emmanuelle Beart est belle, Auteuil est un très bon acteur. On aime pas le scénario qui nous ramène à la réalité de la vie amoureuse avec ses déchirements, ses ruptures et ses passions imprévisibles aux lourdes conséquences. A voir.
Régis Wargnier s'est intéressé au personnage de Jeanne interprété avec beaucoup de conviction par Emmanuelle Béart. Il n'a visiblement pas été insensible au charme de l'actrice qu'il sait souvent mettre en valeur. Malheureusement, il y a quelques scènes à la limite de la vulgarité qui cassent le charme. Le problème du film est surtout l'effacement du personnage de Louis son mari, interprété comme il peut par un Daniel Auteuil qui a dû se sentir bien frustré. L'ensemble basé sur une jolie femme abandonnée qui use de ses charmes et son mari trop absent, cocu mais toujours amoureux, nous laisse finalement de marbre.
Le chef d'oeuvre de Béart, son plus grand rôle...et le plus beau film de Régis Wargnier. Un injuste échec commercial qui un jour sera connu du plus grand nombre. A noter la musique envoûtante de Patrick Doyle.
Si on ne sait pas que ce film est inspiré de la vie et du personnage de la mère du réalisateur Régis Wargnier,si on ne lit pas que l'objet est en fait une réhabilitation et un manifeste pour un certain féminisme et la liberté des femmes, leur émancipation y compris sexuelle à une époque rythmée par les guerres, 39/45 puis Indochine puis Algérie, ce film est tout simplement un film sur une femme infidèle, cédant très facilement à ses pulsions et avec des sentiments ambigus et non fixés. Emmanuelle Beart au sommet de sa beauté est irrésistible mais on ne ressent aucune émotion ou sentiment réel et profond dans ses aventures alors que son mari est toujours en mouvement et absent de prisonnier à des missions militaires, subissant la situation avec beaucoup de stoïcisme tout en restant profondément amoureux. A vrai dire il est difficile de comprendre et cet aveuglement conscient et inconscient affiché par le personnage militaire joué par Daniel Auteuil dont il ne sait même pas de qui sont réellement ses différents enfants, ni cette versatilité du personnage d'Emmanuelle Beart qui semble amoureuse de son mari quand il revient mais tombe dans les bras du premier homme qui la désire. Certains ont trouvé le film vulgaire et le personnage d'Emmanuelle Beart vulgaire mais en fait on a surtout du mal à s'attacher à elle, à avoir de l'empathie et on retient surtout une femme facile, infidèle, et clairement un peu irresponsable surtout vis à vis de ses enfants. J'ai au final plutôt ressenti l'ennui et même le sentiment de gâchis plutôt que l'impression de chef d'oeuvre comme j'ai pu lire dans quelques critiques. Mais il est vrai que dans ce film en particulier, Emmanuelle Beart est sublimement belle.
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2,5
Publiée le 6 septembre 2019
Pas le meilleur film de Règis Wargnier mais assurèment une oeuvre magnifièe par la beautè d'Emmanuelle Bèart! Celui qui fait souvent revivre dans ses longs-mètrages les sacrifiès de l'Histoire confirmait un peu cette tendance en 1995 avec "Une femme française", basèe sur la vie de la maman du rèalisateur de "Indochine", entre passion et dèsir! L'histoire, c'est celle d'un triangle amoureux où les scandales, les infidèlitès et les violences intimes ne manquent pas! Bèart est plus belle que jamais en femme « moderne » qui danse sensuellement le mambo comme Dorothy Malone dans "Written on the Wind", plus èclatante encore que les ruines d'Apamèe en Syrie! Celle par qui le scandale arrive s'appelait Jeanne! A ses côtès, Daniel Auteuil est une fois de plus excellent dans le rôle du mari trompè et ballottè entre deux guerres! Les seconds rôles sont en deçà et c'est dommage! Reste un portrait de femme qui est tout sauf romanesque...
Des personnages apparaissant comme totalement voués à la notion de sacrifice, des images de la matrice d'Epinal en flot continu, et finalement pas de clairs-obscurs (sic): une histoire qui méritait mieux.
Régis Wargnier m'avait ennuyé avec l'exotisme mélo d' "Indochine"; il m'afflige aujourd'hui avec cette déclinaison pleurnicharde du bovarysme. Héroïne scandaleuse par ses infidélités et son inconséquence maternelle, cette femme française prénommée Jeanne trouve en Wargnier l'indulgent défenseur de ses tourments amoureux et de ses indécisions sentimentales. Mais l'approche psychologique superficielle et conventionnelle du metteur en scène, au lieu de nous convaincre de la sincérité et de la complexité de la jeune femme, nous entraine dans un récit romanesque frelaté et complaisamment tragique. Figés et larmoyants, les personnages murmurent des paroles douloureuses entre deux déménagements, entre deux retrouvailles, entre deux adultères. L'emphase de la mise en scène donne, dès le début, le ton invariable du film et on reste là, épiant vainement la moindre émotion vraie que les interprètes, agaçants, sont forcément incapables de susciter. Entre le mari, la femme, les amants et le spectateur, c'est à qui sera le plus éprouvé...
Le sujet était certes délicat mais de là à imaginer un tel ratage... La vie des femmes sous l'Occupation - qui nécessairement les privait de leurs maris - a donné prétexte à un film grossier, mal joué par une Emmanuelle Béart quelconque et vulgaire. Quel dommage qu'un thème aussi difficile ait été abordé avec cette trivialité hors propos dont le réalisateur hélas est assez coutumier.