Slave girls from beyond infinity est une de ces nombreuses séries fauchées derrière lesquelles plane l’ombre de Charles Band. Celle-ci est très moyenne.
1er point les interprètes. Bon, ils ne marquent pas outre mesure. Les actrices ont beaucoup de charme, c’est certain, et elles portent divinement le bikini. Maintenant on ne peut pas dire que leur jeu soit enthousiasmant, même si on sent qu’elles s’investissent. Aucune n’a vraiment mené une carrière, même si elles ont pu jouer dans quelques autres films, et à vrai dire c’est assez compréhensible. Ce n’est tout de même pas un désastre. Coté masculin, beaucoup de fadeur. Scribner sort un peu du lot mais il nous a quand même habitués à mieux, se contentant parfois de vivoter. Il y a de la désinvolture chez lui, mais il reste surement le meilleur du casting. En revanche Carl Horner est transparent. Il s’oublie presque aussitôt vu.
Le scénario lui part sur de bonnes bases. Malheureusement, comme trop souvent dans les productions Band, le film est très court (1 heure 10), et du coup, même si cela permet au métrage de démarrer très vite, il y a un manque d’approfondissement. Les personnages non seulement manque de relief, mais en plus l’histoire peine à vraiment passionner, restant toujours à la superficie des choses. Slave girls from beyond infinity donne souvent l’impression d’un trap trap vaguement musclé, et surtout intéressant par les tenues affriolantes des jeunes femmes. Il y a peu d’intensité, peu d’émotion, et l’érotisme qui s’affiche parfois est totalement sous-exploité. Montrer de la chair c’est bien, mais pour que ca serve l’histoire il faut, là en l’occurrence, de la sensualité, du charme, or ce n’est pas franchement le cas.
La mise en scène est correcte. Elle n’est pas révolutionnaire, et parfois est à la peine, mais elle est acceptable, surtout que l’on sait un peu à quoi s’attendre avec une telle production. La photographie en revanche n’est pas terrible. J’ignore si c’est ma copie qui est défectueuse (le film est ancien maintenant et n’a pas bénéficié à ma connaissance d’une sortie récente), mais le film est sombre. L’image est parfois peu lisible, en particulier pour les scènes en extérieur. En revanche au niveau des décors des efforts ont été fait, et en tenant compte du budget le film s’en tire bien. La grande salle du château lorsque les jeunes femmes arrivent est notamment assez remarquable. Les effets spéciaux pour leur part sont très archaïques. C’est normal pour une production fauchée des années 80. Les scènes dans l’espace font très artisanales, et les rayons laser sont du même acabit. Ceux qui n’aiment pas du tout cela devront passer leur chemin. A noter que les costumes des créatures ne sont guère plus réussis. Par ailleurs si Slave girls from beyond infinity révèle quelques scènes érotiques soft, il n’y a pas d’effets horrifiques. Belle partition musicale enfin, bien qu’il faille pour la savourer, être sensible au charme rétro.
En clair, un titre bien long pour un film assez petit. Il ne retiendra pas l’attention de beaucoup de monde, sauf des inconditionnels des productions Band. Doté de personnages sans relief joués par des acteurs trop moyens, pourvu d’un scénario superficiel et par trop prévisible (la fin est sans surprise), il est loin d’être suffisamment transcendant sur la forme pour se rattraper entièrement. Par curiosité il peut mériter le détour, mais sincèrement guère plus.