Le scénario est ouvertement inspiré de William Buroughs, et ce de façon très médiocre. La qualité de l'image autant dans la technique que dans la mise en scène est réellement médiocre. Le propos est vide et le film est long. De même, Gus Van Sant se permet d'utiliser le noir&blanc et la couleur (en ignorant les codes) sans en expliquer les raisons. Le propos est même quasi-inexistant. Gus nous donne l'impréssion de nous livrer un brouillon, un essai plutôt qu'une oeuvre.
À première vue, on pourrait se dire que depuis son premier long-métrage, Gus Van Sant s'est bien calmé. Et pourtant non, tous les thèmes qui lui seront plus tard associés sont là : jeunesse, homosexualité, différence etc. Très certainement inspiré par l'esprit de la Beat Generation - en plus du livre original -, Mala Noche est une oeuvre qui regorge de poésie. Par ailleurs, chaque plan du long-métrage en est imprégné au plus profond. Avec une esthétique minimaliste (le long-métrage a été réalisé avec très peu de moyens financiers), Gus Van Sant réalise donc ce premier film en noir et blanc, où chaque instant est d'une pure merveille. En parallèle, la bande-originale est en parfaite harmonie avec l'image. Seules les longueurs empêchent à Mala Noche d'atteindre des sommets, faute de s'encombrer de temps morts. Un inconvénient que l'on retrouvera plus tard dans Last Days ou Gerry (que j'ai trouvé très longs).
L'un des premiers filsm de Gus Van Sant et quel film messieurs dames ! Le réalisateur explose en plein talent avec une mise en scène à fleur de peau somptueuse, des décors tranchants et des acteurs parfaits. Un chef-d'oeuvre qui ne pouvait que nous faire expérer la suite de sa carrière.
Mala Noche est le premier film de Gus Van Sant, produit et tourné par lui même en noir et blanc, au format 16 millimètres et en 1985 avec un budget de 20 000 $. Film inspiré d’un livre.
Walt, gérant d’une épicerie, croise le regard de Johnny, très jeune immigré mexicain, dont il tombe follement amoureux. Entre fantasmes et désillusions, dureté des sentiments et désir physique, Walt se retrouve à contenter Johnny, allant même à le toucher.
Le noir et blanc, rend un côté monotone, peut-être trop. C’est sombre. Trop sombre. Un film de série B avec des répliques allant au plus simple, jusqu’à aborder l’homosexualité d’une façon cru. Une musique bien amère, des clichés du genre mal traité, un cadrage sans relief…
Bref, Mala Noche (ou « mauvaise nuit ») manque avant tout de rythme et de style. Si Gus Van Sant pose les bases de son cinéma et montre son univers créatif, il arrive à faire passer la solitude et l’amour impossible à travers une très lourde mise en scène où l’ennui finit par susciter.
Sur le fond, on assiste à une histoire hyper dépouillé (ce qui plait à la presse), et un côté sentimental parfois dure.
A force de vouloir donner du sens et de la profondeur à chaque scène, Van Sant oublie de raconter une histoire…
Si l'originalité est son principal atout on ne peut pas dire que la manière de traité de le sujet plaira a tous et je dois bien dire que suis loin d'avoir été conquis.
Etrange premier film de gus van sant, filmé comme un documentaire en noir et blanc et racontant l'histoire d'amour entre deux immigrés mexicains. Pas mal.
Le premier film de Gus Van Sant est somptueux. Incroyablement poétique, et sensuel. Une histoire d'amour à sens unique, l'amour d'un trentenaire pour deux adolescents immigrés qui ne comprennent meme pas sa langue. Le film est court, mais intense, les plans s'enchainent à une vitesse affolante. On retrouve le plaisir visuel de la trilogie, la photographie est magnifique (johnny allongé sur la voiture, walt marchant vers lui), le noir et blanc est parfait et le désir de walt se ressent dans des scènes comme la nuit avec roberto. Le film commence par "Qui cherche le taureau prend un coup de corne", finit par une complicité entre Johnny et Walt s'amusant à jouer au torrero. Mala Noche est vraiment séduisant, même la voix off que j'ai généralement du mal à aimer rend parfaitement bien. Enfin, ce film est à voir, et a revoir encore.
Ce film m'a légèrement déçue car je m'attendais à voir un grand film... Mais ça n'a pas vraiment été le cas. Cependant je ne me suis pas ennuyée à le regarder. Si on aime Gus Van Sant et son style, je pense qu'on doit regarder ce film. C'est une histoire totalement plausible, l'action aussi. C'est un film qui pourrait paraître très modeste mais on se rend vite compte qu'il est très recherché, Mala Noche a son propre univers et est très bien interprété.
Le premier film de Gus van Sant.... A voir surtout par curiosité. On y trouve déjà certains lieux (les bas-fonds de Portland), certains thèmes (lhomosexualité, les paumés...), et certains tics (le ciel filmé en accéléré...) de ses films suivants. On voit bien que ce film à été tourné avec un budget microscopique, mais cela le rend dautant plus attachant. Le noir et blanc et limage en général sont magnifiques (il suffit de regarder laffiche pour sen convaincre). Le manque de lumière lors des scènes nocturnes est contourné, voire utilisé, avec une grande maestria. Mais le scénario est assez faible, et on peut difficilement se défaire de lidée que Mala Noche est en réalité le brouillon de « My own private Idaho » .
On ne peut pas dire que le film tienne en haleine : il n'y a presque pas de scénario, le jeu des acteurs ne casse pas trois pattes à un canard (Tim Streeter alterne entre sourire de satisfaction et mine tristounette, Doug Cooeyate a son éternelle moue boudeuse). Mais le réalisateur a l'intelligence de ne pas faire durer le film : on est loin des cent minutes « standard » d'un long métrage ordinaire. Il assume aussi le fait qu'il s'agit d'un film et non de la réalité : choix d'un format moins « naturel » que le 16/9, et d'un noir et blanc très contrasté, proche de celui de "Pi" et qui donne lieu à des clairs-obscurs qu'on ne trouve guère dans la réalité. Ce qui permet d'éviter la tonalité « cinéma social » qui pèse souvent sur les films américains mettant en scène des immigrés mexicains. Du coup, toute l'attention du spectateur se porte sur la réalisation. Gus Van Sant sait jouer sur la photographie, les cadrages et les raccords, ce qui permet de donner du rythme à un film qui en a nécessairement besoin. La scène initiale, par exemple, est un modèle du genre : grâce à sa seule technique, sans lourdeur et en quelques minutes à peine, le cinéaste absorbe le spectateur dans son film – on sait qui sont les personnages, quelles sont leurs préoccupations comment ils se considèrent les uns les autres, ce qui se passe et sans doute ce qui va se passer. L'attention du spectateur est dirigée vers ce qui est le point fort du film : son esthétique. Parce qu'en dehors de cela, le tout est plutôt convenu. On imagine mal un "happy end" – on imagine même mal une fin vraiment surprenante. On imagine mal le personnage de Johnny changer d'attitude au cours du film et céder à Walt. En fait on imagine mal qu'un quelconque personnage change au cours du film. Trop de passages illustrent (plutôt lourdement, à force) la passivité de Walt-la-fleur-bleue et l'immaturité de Johnny-à-la-gueule-d'ange pour que les personnages soient vraiment intéressants. Le spectateur admire sans s'interroger – "Mala noche" est un beau film, pas pas un film qui pose plus ou moins longtemps des questions au spectateur, comme les bons films.
L'afficionnado de GVS que je suis , n'avait pourtant jusqu'alors jamais vu Mala Noche , et placait la barre tres haut. Certes l'image noir et blanc à la limite de la saturation donne une vraie rugosité , une authenticité certaine à la realisation , certes la mise en scene et superbe et on sent d'ores et deja la patte Van Sant , son extreme sensibilité , sa marginalité peut etre aussi , mais au contraire des compositions suivantes de Genius Gus , Mala Noche joue trop sur le demonstratif , et devient confus , tout s'emmele mais rien ne se racommode , et on est plus ici dans l'abum photo qu'autre chose.. ce qui ne retire en rien le talent des acteurs , ni du travail de GVS...
UN film très bien rythmé, beau ( les visages !) et poignant.Tout de même trop salé sur le message , dernier quart d'heure un peu écoeurant (sans compter le générique de fin qui en remet une double couche). Ce qui reste quand même un Gus, donc forcément incontournable.
Demi déception pour ce premier film inédit de Gus von Sant. Ce n'est malheureusement pas la petite merveille cachée jusqu'alors que nous avait promis MK2, le distributeur. Filmé au format 1,37, prédilection du réalisateur mais extrèmement réducteur en salle (pourquoi ne pas utiliser le 1,66?), ce film contient l'aperçu du talent que von Sant montrera quelques années plus tard avec My Own Private Idaho sans être exclu de nombreuses imperfections de mise en scène, de raccords souvent fois brutaux et d'un découpage que l'on sent souvent improvisé au montage. Quant au scénario, il manque surement d'un peu d'apaisseur pour en faire une adaption long métrage, bien que le film ne fasse qu'une heure et dix huit minutes. Un film distribué en salles pour amateurs avertis du cinéaste, donc.
Le realisateur nous entraine dans son monde par un jeu de caméra, qui provoque chez nous uniquement ennui et baillement pendant tout le film. Passer votre chemin...