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Nicolas Mamar
2 abonnés
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5,0
Publiée le 7 avril 2024
Vu en avant-première dans le cadre du Festival Cinéma du réel 2024. Le documentaire montre la réalité d'un Etat d'Israël belliqueux, avide des terres ancestrales du peuple palestinien. Des villages entiers sont rasés au bulldozer...ce n'est pas en 1948 mais en 2020 que cela se passe! Un film témoignage courageux qui montre l'absence d'humanité de l'armée israélienne, des colons et des décideurs qui les accompagnent. Ils obéissent à des ordres, aveuglément, comme cela s'est déjà vu dans l'histoire d'autres Etats coloniaux. Ce qui est nouveau ici, est que tout est filmé, documenté. Un chef d'œuvre ? Non, une nécessité de montrer l'impensable pour faire prendre conscience de la catastrophe en cours.
Vu à Berlin et toujours sous l’émotion de la puissance d’un récit inspirant, humain et transcendant qui je l’espère ne va pas être victime de la censure en France. Chef d’œuvre de 2 humains hors du commun. Courrez-y.
Film vu en avant-première au Prix Bayeux. Un choc. La résistance pacifique de villageois palestiniens face à la destruction de leurs maisons par l'armée israélienne et sous la menace des colons israéliens. Un documentaire qui donne le temps de comprendre l'insupportable mécanique d'expulsion menée par Israël au détriment des Palestiniens.
Juste un mot: incroyable! Une réalité à l'écran. No Other Land est un chef-d'œuvre visuel et émotionnel, qui m'a littéralement transporté du début à la fin. Le réalisateur parvient à nous plonger dans leur quotidien grâce aux images documentées en live, qui nous arrache le cœur. C’est un film-documentaire qui nous laisse sans voix et qui captive chaque spectateur par la puissance de son message. Un sans-faute qui mérite amplement 5 étoiles.
Un film immense, de courage et de force. Assurément l’un des films les plus importants dans cette actualité, car il nous permet d’être au cœur de ce qu’il se passe en Cisjordanie et sur plusieurs années, avec deux regards. Bouleversant et important.
"No other land" est un film documentaire indispensable, incontournable, mais malheureusement ne sera vu que par une poignée de spectateurs dans des salles art et essai. Il nous montre ce qu'aucun média dans les pays occidentaux ne nous montrera jamais concernant la réalité du quotidien des Palestiniens dans les territoires occupés de Cisjordanie. Palestiniens qui subissent des expulsions perpétuelles, la destruction de leurs maisons, de leurs écoles, de leurs puits, de la part de l'armée israelienne. Film très dur, avec des images parfois insoutenables et une violence inouie. Mais ce qui ressort de tout ça, c'est la force de résistance de ce peuple, sa dignité. Les Palestiniens sont toujours debout, soudés, quoiqu'il arrive. L'amitié entre Basel Adra et Yuval Abraham, le Palestinien et L'Israelien, qui a permis à ce projet de voir le jour, est magnifique.
Un très beau documentaire née de l'amitié entre un israélien et un palestinien et qui nous plonge au coeur d'un histoire en marche. Tourné avant le 7 octobre, il documente le morcellement de la cisjordanie occupé par l'armée israélienne au motif ( farfelu) d'y installer des terrains militaires. Officieusement pour empêcher les villages arabes de s'étendre. Ce qui m'a le plus marqué, c'est la dignité et même une sorte d'humour palestinien face à l'adversité et à l'injustice. A voir
Vu le vendredi 4 octobre 2024 dans le cadre du 6° festival du film Palestinien de Rouen (76) au cinéma Omnia et organisé par l'AFPS. Dans un village de Cisjordanie. Le film a été terminé avant le 7 octobre 2023. L'inhumanité des soldats israéliens quelquefois accompagnés de colons armés, la destruction au bulldozer des maisons, d'un parc de jeux d'enfants, d'une école, le bétonnage d'un puits, le déterrage des canalisations et leur destruction à coups de tronçonneuse, les manifestations des villageois réprimées par des tirs de grenades et de fusils blessant et tuant. Des images jamais vues et que l'on ne verra jamais à la télévision désormais formatée, mais qui sont la réalité. À voir absolument, pour se faire une autre opinion que celle largement diffusée.
Un témoignage pour l’Histoire face à la colonisation continue et d’une violence inouïe. Un documentaire d’utilité publique qui montre le vrai visage que l’on ne saurait voir, par ignorance ou par lâcheté. La force de l’amitié entre deux protagonistes originaires de Palestine et d’israël. L’espoir et la résilience des populations de Cisjordanie qui sont harcelées, menacées, agressées et chassées de leurs maisons dans leur propre territoire occupé par une armée coloniale aux ordres. Dommage que cet excellent film n’est pas distribué et projeté dans les complexes UGC et MK2 pour ne citer qu’eux.
Il faut le voir. Il faut savoir ce qu'est l'occupation israélienne en Cisjordanie. Il faut ouvrir les yeux sur qui sont les colons et ce qu'ils font à des villageois bédouins sans arme. Et il faut saluer le courage de ces jeunes journalistes israéliens et palestiniens qui ont tourné ce doc de 2019 à 2024. Allez le voir. Ce n'est pas un film, c'est un devoir moral
Film profondément humaniste les deux protagonistes savent magnifiquement exprimer leur désarroi face aux violations permanentes de l 'armée israélienne qui bafoue tous les traités internationaux avec des mensonges , et une indifférence constante . Des femmes militaires y participent. Documentaire à visionner par le Conseil de Sécurité de l'ONU !
Basel Adra, un activiste palestinien, est né et a grandi au sud de la Cisjordanie dans un petit village bédouin de la zone C, Masafer Yatta, sous le coup d’un arrêté d’expulsion. Épaulé par Yuval Abraham, un journaliste israélien arabophone, il a documenté de 2019 à 2023 la destruction de son village par l’armée israélienne, s’appuyant sur un jugement de la Cour suprême israélienne pour en déloger ses habitants et y créer un camp militaire.
Couronné du prix du meilleur documentaire au dernier festival du film de Berlin, "No Other Land" est un film militant. Il est constitué d’une succession d’images tremblantes, tournées la plupart du temps grâce à un téléphone portable, en plein cœur de l’action. Ces images rendent compte d’une situation qui ne peut que choquer : la lutte de David contre Goliath, de la puissante armée israélienne et de colons ivres de violence contre des familles de Bédouins, implantés sur ces terres depuis plusieurs générations, dont les habitations sont détruites par des bulldozers. Les habitants, contraints de se terrer dans des grottes insalubres pour survivre, n’ont d’autre ressource que de reconstruire la nuit ce qui est détruit le jour. Mais dans ce combat déséquilibré, c’est Goliath qui l’emporte, rasant les maisons, expulsant les habitants, confisquant leurs voitures, bouchant leurs puits.
Filmer. Basel Adra n’avait que cette arme à opposer aux militaires venus détruire les maisons de son village. Il postait ses images sur YouTube pour sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale. C’est par ce biais que Yuval et Basel se sont rencontrés et qu’un collectif israélo-palestinien s’est constitué. Exemple admirable et dérisoire à la fois de la capacité des ressortissants de ces deux peuples à faire cause commune autour de certaines valeurs.
"No Other Land" manque cruellement de contrepoint. La situation nous est décrite uniquement du point de vue palestinien. Pour déchirante qu’elle soit, elle est pourtant la conséquence d’une décision de justice rendue par une Cour suprême d’un État démocratique. Le film se clôt en octobre 2023. Les représailles annoncées par Netanyahou contre Gaza désinhibent la violence des colons israéliens qui n’hésitent pas à faire usage de la force contre les Bédouins de Masafer Yatta et assassinent le frère de Basel sous ses yeux. Cette violence est inacceptable. Mais on regrette que pas un mot ne soit dit de celle, tout aussi inadmissible, déployée par le Hamas dans ses attaques du 7 octobre.
Ce film est tellement important, la résistance et la dignité au quotidien des palestiniens à rester vivre sur leur terre est un exemple. Ce docu est très très dur mais il faut le voir pour celles et ceux qui avec une caméra essaye de freiner la destruction de leur maison et pour cette très très belle amitié entre ce journaliste palestinien Basel et le réalisateur israélien Yuval.
L'immense mérite de ce film documentaire réalisé à huit mains (deux réalisateurs palestiniens et deux israéliens) est de faire ressentir presque physiquement la violence de la colonisation en Cisjordanie.
L'arbitraire des actions de destruction des Israéliens, la résilience digne de Sisyphe des Palestiniens qui semblent toujours en capacité de reconstruire leur village séculaire, la violence décomplexée des colons couverte par l'armée : tout ici concourt à rendre les actions israéliennes profondément cruelles, sous des dehors de justifications froidement administratives.
Par ailleurs, mis à part le tableau d'une belle amitié entre l'activiste palestinien Basel et le journaliste israélien Yuval, le film ne propose pas grand chose en terme narratif. Il est aussi parfois très pauvre techniquement (beaucoup de plan sont tournés avec des téléphones portables) et un peu répétitif dans ses développements - la répétition servant en partie son propos, puisqu'il s'agit de rendre la réitération des persécutions littéralement insupportable.
Même si on peut regretter également que No other land ne donne pas de profondeur contextuelle à ce que l'on voit à l'écran, il faut tout de même aller voir ce film, qui donne comme nul autre une vision profondément immersive, et sur une longue durée, de ce qu'était la vie en Cisjordanie avant octobre 2023.