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BlindTheseus
295 abonnés
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4,0
Publiée le 22 novembre 2008
On ne peut qu'être séduit par cette oeuvre très réaliste décrivant les vrais luttes syndicales comme des combats de tous les instants, ainsi que montrant en action le misérabilisme et/ou ce paternalisme outrancier destiné à endormir les consciences face à ce héros loin de ces pères américains tenants à ce que leur progéniture broyent leurs cerveaux dans cette machine appelée " école " ; mais moins lorsque le film présente Hoffa seul contre tous...
Depuis 1990 le cinéma étasunien ne sait pas finir ses films et ceci en est un parfait exemple.Dommage, car la mise en scène est très correcte,les acteurs excellents et le scénario parfait puisque proche des faits sauf la fin totalement imaginée et qui n'est pas à l'honneur du réalisateur.Créer du grand spectacle sur une mort dont on ne sait rien détruit totalement la crédibilité de l'ensemble.Insister sur cet imaginaire au point de construire tous les flashbacks dessus est mal venu;de plus,cela se devine rapidement tellement le présent est construit pesamment.Hoffa pourtant présenté comme utile pour la classe ouvrière aurait mérité un fin digne du reste du film.
Le poids lourd des camionneurs. Deux hommes d'influence, Jimmy Hoffa (Jack Nicholson) et son bras droit, Bobby Ciaro (Danny DeVito), attendent dans une berline l'heure du rendez-vous. L'inconnu, dont l'identité est encore tenue secrète, aime se faire désirer... D'un coup, on les retrouve plusieurs années en arrière. A une allure fulgurante, Hoffa se voit propulser à la tête de la "Fraternité internationale des camionneurs", le syndicat le plus important et le plus influent des Etats-Unis (qui atteignit 1.850.000 membres). Même si Hoffa plaide pour de meilleures conditions de travail, il va rapidement devenir la cible des plus hautes instances politiques du pays. Ceux-ci lui reprochent de puiser une partie des fonds de la caisse de retraite, en étroite collaboration avec la mafia. La force du film est due au scénariste David Mamet (aussi réalisateur à ses heures, dont la machiavélique "Prisonnière espagnole") qui use, avec roublardise, de maints flash-backs. Malheureusement, Danny DeVito ("La guerre des Rose") met en scène un biopic trop classique, fort semblable au "F.I.S.T." de Norman Jewison qui traite du même sujet, auquel il manque souvent un souffle de vitalité. Comme à son habitude, Jack Nicholson est impeccable dans la peau de ce meneur d'hommes. La fin, le dénouement du fameux rendez-vous, est totalement jouissive... Elle se clôture, pour Hoffa, là où elle avait débutée, c'est-à-dire... dans un camion. La boucle est bouclée !