Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Fathy D
9 abonnés
77 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 14 décembre 2024
Magnifique et necessaire film qui dépeint la condition des femmes face à leur désir sexuel, dans une époque, que l'on voudrait révolue. Ce témoignage poignant de cette vieille femme qui enfin assouviera son désir au crépuscule de sa vie est une lueur d'espoir. Dans la même veine que ce si beau film italien " Il reste encore demain " Ces deux films sont à voir, dans ce monde moderne, en 2024, où tant de femmes sont bafouées.
Un film d’une douceur et d’une sagesse déconcertante. A travers une réflexion sur le patriarcat et ses structures contraignantes (l’église, l’école mais surtout le couple), la réalisatrice nous explique que la liberté et l’amour véritable sont possibles et peuvent être permis par l’indépendance.
Ana est une femme de 71 ans vivant seule après le décès des hommes patriarcaux de sa vie. Elle revient sur la manière dont le sexe lui a été inculqué ou non à une époque où beaucoup de choses étaient taboues et sa perception du sexe aujourd'hui à son âge. Dans la maison où elle a vécu toute sa vie, Ana a de nombreux souvenirs à nous partager, elle qui témoigne pour une génération de femmes. En salle le 20 novembre.
spoiler: "Mémoires d'un corps brûlant" s'attaque à un sujet encore tabou aujourd'hui : la sexualité chez les personnes plus âgées et notamment chez les femmes. J'ai aimé qu'Ana soit le réceptacle du témoignage de plusieurs femmes dont on entend les voix ponctuer le récit. La maison devient une sorte de scène de théâtre où se côtoient les différentes époques de la rude vie sexuelle d'une femme normale, écrasée par les hommes mais aussi les traditions. Petit regret sur le format qui commence à s'essouffler vers la moitié du film avec une période un peu statique, bientôt cassée par des révélations de pires en pires sur la vie d'Ana. Révélations terrifiantes et fortes.
Un docu-fiction au dispositif original et ambitieux, mais qui n'est pas sans rappeler ceux de Little Girl Blue ou Les Filles d'Olfa, sortis l'an dernier : une voix off, celle d'une femme âgée qui raconte sa propre histoire et mais aussi celle d'autres femmes qui ont tenu à rester anonymes, des histoires illustrées dans des scènes jouées à l'écran par des comédiens, dans un appartement qui sert d'unique décor et qui évolue en fonction des décennies et des personnages qui le traversent.
Prendre à bras le corps la question du désir et de la sexualité féminins, totalement opprimés pendant des siècles, est tout à fait salutaire. Pour autant, comme pour Little Girl Blue, le film se transforme en exercice de style et le dispositif finit par l'emporter sur l'émotion.
spoiler: Prémices d'un bonheur amoureux, désillusion, soumission, violences conjugales, puis divorce, libération, indépendance, émancipation et plaisir , le film enchaîne les scènes plutôt convenues et déroule un récit dont on devine toujours trop facilement la suite et dont le propos ne surprend vraiment jamais, à part lorsqu'il ose aborder des sujets moins habituels, spoiler: comme la masturbation .
L'ensemble reste tout de même très travaillé et de bonne facture et le geste féministe est à saluer.
Le rythme du film m’a semblé assez lent, mais cela sert parfaitement l’intensité du récit. Cette histoire de vie est à la fois touchante et émouvante, offrant un message d’espoir puissant. Elle encourage la société à évoluer et incite les femmes à s’affirmer, à vivre pleinement et à s’épanouir, peu importe leur âge.
Ce film est pour moi sans intérêt et obsolète, je n'ai pas tenu jusqu à la fin tellement cela me paraissait morose.... Très peu d'action et vraiment très personnel
Un dispositif proche des filles d'Olfa et qui se dévoile dans les premières images qui montrent ses coulisses. Les interprètes sont très convaincantes mais après un premier tiers centré sur une des protagonistes s'installe une certaine répétion
Il serait facile et injuste de réduire Mémoires d’un corps brûlant à un manifeste féministe, même si cet aspect est forcément primordial. L’histoire de Ana qui semble directement s’inspirer de celle des grands-mères de la réalisatrice venue du Costa-Rica donne naissance à un film entre fiction et réalité qui repose sur un dispositif d’un récit largement narré en voix off qui se double d’une concrétisation à l’écran en forme de pièce de théâtre où l’appartement de Ana devient le lieu des différentes étapes de son existence. Celle-ci est marquée par la domination d’un mari violent auprès duquel elle n’éprouve aucun plaisir sexuel, alors qu’elle aspire à la liberté et à son propre épanouissement. Le chemin sera long et semé d'embûches dont Ana réussira à s’extirper pour enfin atteindre la sérénité. Par le choix d’un lieu unique et la restitution littéraire de ce parcours d’émancipation, Mémoires d’un corps brûlant interpelle et touche au cœur.
Il vraiment “vouloir” pour entrer dans ce dispositif asexué censé réveiller la féminité et les souvenirs sexuels d’une assez vieille dame aussi peu attrayante que le film lui même
Mémoires d’un corps brûlant est un film féministe qui se penche sur les différentes étapes d'une vie.
Dans cette œuvre intimiste, Antonella Sudasassi aborde la sexualité féminine. Entre fiction et documentaire, Ana poursuit une conversation imaginaire avec ses ainées. Avec courage, des sujets tabous tels que le viol, la maternité ou la ménopause sont abordés. Tout cela, en dénonçant le poids du patriarcat dans les sociétés latino-américaines.
Le film insiste sur la vision d'il y a quelques dizaines d'années et le décalage avec celle actuelle. La société poussait les femmes a culpabiliser alors que le système les opprimait. En plus de cela, chacun de leur désir devait rester secret, car c'était mal pour une femme de les assouvir à contrario des hommes.
Mémoires d’un corps brûlant adopte une approche narrative collective, mêlant témoignages et introspection. On pourrait le considérer comme anthropologique. Un récit intergénérationnel fort.
Le film traite d’un sujet difficile, à une époque où, pour exister en tant que femme, il fallait se marier et être une ‘bonne épouse’. Les femmes pouvaient subir des violences et d’autres sévices. Le film est tourné d’une manière inhabituelle, ce qui m’a particulièrement touché.