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3,0
Publiée le 31 octobre 2024
Dans Mémoires d’un corps brûlant, Antonella Sudasassi Furniss propose un questionnement du désir féminin dans une Espagne sous le joug du patriarcat. De l'exploration du désir, de la sexualité à la jouissance, en passant par les violences physiques et sexuelles, Mémoires d’un corps brûlant est un hymne à la libération du corps de la Femme, ses droits et ses libertés.
"L'intime est politique" dit la réalisatrice costaricienne Antonella Sudasassi Furniss, à propos de Mémoires d'un corps brûlant. Le dispositif de son film se rapproche un peu de celui de Little Girl Blue ou encore des Filles d'Olfa, avec un jeu permanent, et plutôt fascinant, entre le documentaire et la fiction, entre le présent d'une vieille dame et les souvenirs entremêlés de trois femmes différentes mais incarnées par une seule. C'est moins complexe qu'il n'y parait et la fluidité de la mise en scène, ainsi qu'une manière élégante de faire surgir le passé, s'avèrent séduisants. Le propos sur la place de la femme, de son enfance à sa vieillesse, a quelque chose d'universel et s'exprime sans tabou aucun, voire même avec une certaine crudité, à travers des thèmes aussi divers que le désir, le plaisir, la frustration, la violence masculine, la ménopause, les règles, etc. Un film de femme, avec des femmes et pour les femmes ? Voire. Les hommes n'y apprendront rien de stupéfiant mais se rendront mieux compte de toutes les épreuves traversées par leurs consœurs et y apprécieront les témoignages qui montrent un courage, une force vitale et une dignité qu'ils ne soupçonnent pas ou bien négligent, en tant qu'époux, compagnon, ami, père ou fils. Comme une leçon de féminité, contée avec humour et lucidité.
Le rythme du film m’a semblé assez lent, mais cela sert parfaitement l’intensité du récit. Cette histoire de vie est à la fois touchante et émouvante, offrant un message d’espoir puissant. Elle encourage la société à évoluer et incite les femmes à s’affirmer, à vivre pleinement et à s’épanouir, peu importe leur âge.
Il vraiment “vouloir” pour entrer dans ce dispositif asexué censé réveiller la féminité et les souvenirs sexuels d’une assez vieille dame aussi peu attrayante que le film lui même
Ce film est pour moi sans intérêt et obsolète, je n'ai pas tenu jusqu à la fin tellement cela me paraissait morose.... Très peu d'action et vraiment très personnel
Il serait facile et injuste de réduire Mémoires d’un corps brûlant à un manifeste féministe, même si cet aspect est forcément primordial. L’histoire de Ana qui semble directement s’inspirer de celle des grands-mères de la réalisatrice venue du Costa-Rica donne naissance à un film entre fiction et réalité qui repose sur un dispositif d’un récit largement narré en voix off qui se double d’une concrétisation à l’écran en forme de pièce de théâtre où l’appartement de Ana devient le lieu des différentes étapes de son existence. Celle-ci est marquée par la domination d’un mari violent auprès duquel elle n’éprouve aucun plaisir sexuel, alors qu’elle aspire à la liberté et à son propre épanouissement. Le chemin sera long et semé d'embûches dont Ana réussira à s’extirper pour enfin atteindre la sérénité. Par le choix d’un lieu unique et la restitution littéraire de ce parcours d’émancipation, Mémoires d’un corps brûlant interpelle et touche au cœur.
Un docu-fiction au dispositif original et ambitieux, mais qui n'est pas sans rappeler ceux de Little Girl Blue ou Les Filles d'Olfa, sortis l'an dernier : une voix off, celle d'une femme âgée qui raconte sa propre histoire et mais aussi celle d'autres femmes qui ont tenu à rester anonymes, des histoires illustrées dans des scènes jouées à l'écran par des comédiens, dans un appartement qui sert d'unique décor et qui évolue en fonction des décennies et des personnages qui le traversent.
Prendre à bras le corps la question du désir et de la sexualité féminins, totalement opprimés pendant des siècles, est tout à fait salutaire. Pour autant, comme pour Little Girl Blue, le film se transforme en exercice de style et le dispositif finit par l'emporter sur l'émotion.
spoiler: Prémices d'un bonheur amoureux, désillusion, soumission, violences conjugales, puis divorce, libération, indépendance, émancipation et plaisir , le film enchaîne les scènes plutôt convenues et déroule un récit dont on devine toujours trop facilement la suite et dont le propos ne surprend vraiment jamais, à part lorsqu'il ose aborder des sujets moins habituels, spoiler: comme la masturbation .
L'ensemble reste tout de même très travaillé et de bonne facture et le geste féministe est à saluer.
Mémoires d’un corps brûlant est un film féministe qui se penche sur les différentes étapes d'une vie.
Dans cette œuvre intimiste, Antonella Sudasassi aborde la sexualité féminine. Entre fiction et documentaire, Ana poursuit une conversation imaginaire avec ses ainées. Avec courage, des sujets tabous tels que le viol, la maternité ou la ménopause sont abordés. Tout cela, en dénonçant le poids du patriarcat dans les sociétés latino-américaines.
Le film insiste sur la vision d'il y a quelques dizaines d'années et le décalage avec celle actuelle. La société poussait les femmes a culpabiliser alors que le système les opprimait. En plus de cela, chacun de leur désir devait rester secret, car c'était mal pour une femme de les assouvir à contrario des hommes.
Mémoires d’un corps brûlant adopte une approche narrative collective, mêlant témoignages et introspection. On pourrait le considérer comme anthropologique. Un récit intergénérationnel fort.
Dans ce film, la réalisatrice costaricaine nous raconte les souvenirs intimes de trois femmes âgées. Le film traite d’un sujet peu souvent évoqué à l’écran et évoque les non dits de sujets tabous autour du désir féminin. C’est réalisé avec beaucoup de pudeur et le film ne tombe jamais dans le sordide et la vulgarité. Il nous fait également réfléchir sur la condition féminine passée et dévoile l’évolution de celle-ci à travers l’évocation des souvenirs de ces femmes.
Bernard CORIC
(film visionné en projo de presse le 30/10/2024 au Club Marbeuf à PARIS)
Un dispositif proche des filles d'Olfa et qui se dévoile dans les premières images qui montrent ses coulisses. Les interprètes sont très convaincantes mais après un premier tiers centré sur une des protagonistes s'installe une certaine répétion
Ana est une femme de 71 ans vivant seule après le décès des hommes patriarcaux de sa vie. Elle revient sur la manière dont le sexe lui a été inculqué ou non à une époque où beaucoup de choses étaient taboues et sa perception du sexe aujourd'hui à son âge. Dans la maison où elle a vécu toute sa vie, Ana a de nombreux souvenirs à nous partager, elle qui témoigne pour une génération de femmes. En salle le 20 novembre.
spoiler: "Mémoires d'un corps brûlant" s'attaque à un sujet encore tabou aujourd'hui : la sexualité chez les personnes plus âgées et notamment chez les femmes. J'ai aimé qu'Ana soit le réceptacle du témoignage de plusieurs femmes dont on entend les voix ponctuer le récit. La maison devient une sorte de scène de théâtre où se côtoient les différentes époques de la rude vie sexuelle d'une femme normale, écrasée par les hommes mais aussi les traditions. Petit regret sur le format qui commence à s'essouffler vers la moitié du film avec une période un peu statique, bientôt cassée par des révélations de pires en pires sur la vie d'Ana. Révélations terrifiantes et fortes.
Magnifique et necessaire film qui dépeint la condition des femmes face à leur désir sexuel, dans une époque, que l'on voudrait révolue. Ce témoignage poignant de cette vieille femme qui enfin assouviera son désir au crépuscule de sa vie est une lueur d'espoir. Dans la même veine que ce si beau film italien " Il reste encore demain " Ces deux films sont à voir, dans ce monde moderne, en 2024, où tant de femmes sont bafouées.