Mon compte
    Rendez-vous avec Pol Pot
    Note moyenne
    3,5
    368 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Rendez-vous avec Pol Pot ?

    72 critiques spectateurs

    5
    23 critiques
    4
    18 critiques
    3
    15 critiques
    2
    11 critiques
    1
    3 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Shiba Otoko
    Shiba Otoko

    42 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juin 2024
    Un film absolument majeur. Il reconstitue une des dictatures les plus monstrueuses de l'histoire humaine, le régime des Khmers Rouges, à travers le regard de 3 journalistes invités occidentaux en 1978. Les idées progressistes et révolutionnaires peuvent conduire, au nom même de l'idéal utopique, à Pol-Pot, est-il démontré dans des discussions philosophiques justes, un des grands atouts du film. La variation des supports est une bonne idée de mise en scène. Sur un sujet très dur, ce film est une exceptionnelle réussite.
    Jipéhel
    Jipéhel

    47 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 juin 2024
    Loin du rêve promis

    Le réalisateur cambodgien Rithy Panh a lui-même échappé aux terribles camps de la mort des Khmers Rouges alors qu'il n'avait que 15 ans. Alors, on ne peut nier le réalisme et l’authenticité du récit qui nous est proposé ici durant 112 minutes, sans doute un peu trop longues à mon goût. 1978. Depuis trois ans, le Cambodge, devenu Kampuchéa Démocratique, est sous le joug de Pol Pot et ses Khmers rouges. Le pays est économiquement exsangue, et près de deux millions de Cambodgiens ont péri dans un génocide encore tu. Trois Français ont accepté l’invitation du régime et espèrent obtenir un entretien exclusif avec Pol Pot : une journaliste familière du pays, un reporter photographe et un intellectuel sympathisant de l’idéologie révolutionnaire. Mais la réalité qu’ils perçoivent sous la propagande et le traitement qu’on leur réserve vont peu à peu faire basculer les certitudes de chacun. De ce réalisateur, témoin précieux de l’histoire de ce pays martyr et pourtant oublié par la communauté internationale, j’avais déjà vu S21, la machine de mort Khmere Rouge et surtout, en 2012 : Duch, le maître des forges de l’enfer. On peut penser que cette fiction referme la trilogie.
    Ce film est adapté du livre de la journaliste et correspondante de guerre américaine Elizabeth Becker où elle tente d’expliquer pourquoi les Khmers rouges imposèrent à leur pays un régime aussi destructeur. Ce qui frappe ici, c’est le silence. Où sont passés les gens ? Le génocide, c’est aussi le silence. On ne voit rien, on n’entend rien. La ville de Phnom Penh, vidée de ses habitants et totalement silencieuse, témoigne d’un anéantissement absolu. Plus d’écoles, plus de marchés, plus de spectacles, plus de musiques, plus de danses… Il y avait là un formidable sujet, glaçant, terrifiant et, pourtant, totalement historique. Alors, qu’est-ce qui fait que ça ne marche pas ? Le côté fauché de ce film… On ne voit que ça et, pire encore, tout ce qui essaie de le masquer dans la mise en scène qui mêle prises de vue réelles en couleurs, archives en noir et blanc, mais aussi transparences, surimpressions et surtout les plans interminables sur une maquette en argile décrivant la vie quotidienne d’un peuple opprimé. Rithy Pahn a transformé son film en « fiction documentaire » trop confuse pour passionner même si ses vertus pédagogiques sont indéniables. En quelque sorte, la fiction sert à révéler le manque documentaire, mais aussi l’absence d’action ou de combat possibles lorsque tout est faux-semblant et que la réalité n’a plus prise.
    Alors, prisonnier de ce choix scénaristique, le casting, dominé par Grégoire Colin, Irène Jacob, Cyril Guei et Bunhok Lim qui ne savent visiblement pas trop sur quel pied jouer, semble s’ennuyer autant que nous. La volonté évidente de ne pas transformer son film en un spectacle complaisant, ne parvient qu’à rendre l’ensemble froid et distant. Mais, malgré tous ces défauts, le film reste une formidable interrogation sur l’écran de fumée que devient la propagande. De quoi faire réfléchir pas mal de nos politiques qui bayent d’admiration devant certains régimes autoritaires.
    ebp
    ebp

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 juin 2024
    Rithy Panh n'est malheureusement pas un réalisateur de fiction : c'est lourd, sans idée de mise en scène. Des grands plans fixes, encore et toujours l'immense piste d'atterrissage, une action très lente entrecoupée de petits personnages en bois qui illustrent ce que vivent les personnages. c'est sur signifiant dans la musique et effets sonores, dans les dialogues des personnages, dans le scénario. Le personnage de Colin est tellement niais...
    VILLE.G
    VILLE.G

    51 abonnés 637 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juin 2024
    Film étrange qui, malgré un manque de moyens évident, arrive quand même à raconter cette histoire d'une rencontre avec les Khmers rouges. Instructif.
    Rosine P
    Rosine P

    4 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2024
    film à voir pour l'histoire qui se répète car pol pot parle comme le leader de la LFI ça fait peur 😱 😱 😱 😱
    traversay1
    traversay1

    3 246 abonnés 4 679 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juin 2024
    Rithy Panh n'a de cesse, depuis ses débuts de réalisateur, de documenter l'histoire de son pays natal, le Cambodge, et en particulier le génocide commis par les Khmers rouges, traumatisme horrible qui ne pourra jamais s'oublier. Mais c'est sur la terrain de la fiction, à partir de faits réels, que s'embarque cette fois-ci le cinéaste de L'image manquante, avec une œuvre souvent puissante mais malgré tout inégale où l'interprétation de son trio d'acteurs principaux n'est pas aussi convaincante qu'espéré. Le fait est que le film se révèle bien plus concluant quand il use d'images d'archives, voire quand il utilise des figurines d'argile. En conséquence, les scènes "vivantes" manquent de ressort, illustrant parfois avec lourdeur l'impossible déontologie des journalistes ou, plus précisément, un certain aveuglement de l'un d'entre eux, lors d'une visite guidée. L'entretien avec Pol Pot, quant à lui, n'occupe pas la plus grande partie du long-métrage, ce que l'on regrette un peu, eu égard à l'idéologie monstrueuse à laquelle souscrit cet immonde dictateur, au service d'une révolution sanguinaire. Pour être honnête, il faut reconnaître, cependant, que le film possède d'évidentes qualités pédagogiques, lesquelles éclaireront ceux qui n'ont qu'une idée vague de ce qu'il s'est passé au Cambodge, au temps du mal ds Khmers.
    Manuel Jacquinet
    Manuel Jacquinet

    1 critique Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juin 2024
    Un peu soporifique même si le propos et le parti pris de mêler archives et images réelles est intéressant. Sur la difficulté d'informer et de rendre compte pour des journalistes, le film n'apporte rien de très nouveau. Et ça manque de rythme, d'enjeu. Sophie Dulac a souvent des choix de films à distribuer courageux et osés. Là, selon moi, c'est un peu à côté de la plaque
    bendelette
    bendelette

    18 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2024
    Un coup de poing,la cécité ou le déni de la gauche française concernant les horreurs organisées par Pol Pot est le sujet principal du film.Un film essentiel.Des images superbes et des marionnettes pour suggérer l’immontrable,bouleversant!
    capirex
    capirex

    78 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juin 2024
    Intéressant film de Rithy Panh qui s appuie sur l histoire réelle de la journaliste Elizabeth Becker , interprétée par Irène Jacob , qui a eu rendez vous avec Pol pot .
    Pour restituer ce récit d’une tuerie de masse au nom d’une idéologie mortifère le réalisateur s'appui sur des images d'archives en noir et blanc , la fiction en couleur et des scènes miniatures avec des figurines en argile .
    Le résultat est plutôt convaincant !
    Kitkat
    Kitkat

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2024
    Film magistralement orchestré, dans la lignée des œuvres du grand réalisateur cambodgien, à la fois poétique et politique, véritable travail de mémoire sur l’un des pires régimes de notre histoire
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    71 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juin 2024

                Rithy Panh ne guérira jamais de son Cambodge. La seule chose à dire, c'est que c'est LE film à voir en ce moment parce que c'est un film politique sur les dérives de l'idéologie, un film historique qui s'inspire, librement, d'un épisode réel, un thriller de guerre et d'aventures, et un magnifique film sur le plan cinématographique. Le cinéaste entremêle en effet son récit de quelques images d'archives, et d'épisodes reconstitués à travers des petites silhouettes d'argile, extrêmement expressives, émouvantes et très fortes dans leur abstraction, composant ainsi une véritable oeuvre originale, très au delà d'une simple fiction..         
               Le fait historique: Elisabeth Becker est une journaliste du Washington Post; avec deux confrères, ils seront les SEULS à être reçus par Pol Pot au cours de son règne sanglant. Parmi ces deux là, il y a l'écossais Malcolm Caldwell, fervent marxiste et grand admirateur des Khmers rouges. Il y a le privilège d'être reçu en particulier par son grand ami Pol Pot.... et de retour à la résidence, il sera abattu par un tireur furtif. Pourquoi? La meilleure hypothèse, c'est que légèrement échaudé par la visite du pays, il se serait permis de dire "dis moi, mon pote, crois tu qu'il est vraiment nécessaire de zigouiller tous les intellectuels pour les remplacer par des gens du petit peuple?", que cela aurait déplu au tyran et qu'il aurait aussitôt fait assassiner ce mauvais ami!
             Rithy Panh transpose l'histoire en y substituant une délégation française. Le très marxiste Alain Cariou (Grégoire Colin) prend donc la place de Caldwell et Lise Delbo (Irène Jacob qu'on a grand plaisir à revoir) celle de Becker. Journaliste consciencieuse, elle pose les questions qui dérangent auxquelles on ne répond jamais, mais consciente aussi, elle se garde bien du moindre geste qui pourrait être mal interprété. La transposition est assez logique puisqu'après tout, c'est bien en France que Pol Pot a fait des études (sans jamais obtenir d'ailleurs le moindre diplôme...) et s'est lié avec des communistes, devenant en particulier ami avec Jacques Vergès
             Le troisième personnage est complètement fictif. Paul Thomas (Cyril Guei) est, lui, complètement inconscient. Il est là pour voir, et il veux voir! Pas ce qu'on lui montre, mais ce qu'on lui cache;  il s'échappe donc en secret pour partir dans la jungle, et filmer les charniers autour des hameaux déserts...
            Le contexte est terrifiant. Les hommes en arme, le doigt sur la gâchette, sont partout.  De pauvres troupes de paysans, en hardes, le regard vide, partent aux champs entre les soldats du régime. Une mare aux crocodiles attend ceux qui auraient l'outrecuidance de prononcer un mot. Les trois sont bouclés dans une espèce de résidence inlocalisable -on ne leur dit pas où ils sont- étroitement surveillés par la troupe. Leur accompagnateur débite la propagande, les récoltes de riz ont bondi de 200%, et sans ces salauds de vietnamiens qui les agressent ce serait encore mieux! mais ne répond évidemment jamais aux questions... Non seulement on ne leur montre pas grand chose -il n'y a même pas de villages Potemkine dans ce pays ravagé par la folie- mais ils ne savent pas s'ils verront le tyran, quand, où.. quand ils pourront repartir... Il faut des nerfs solides comme Elisabeth/Louise pour résister à cela.
    Bref, incontournable, haletant, et... de ce passé qu'il ne faut jamais oublier.

    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    89 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2024
    A vu « Rendez-vous avec Pol Pot » de Rithy Panh. Film hybride mélangeant fiction, images d’archives, et reconstitution avec des figurines en plâtre mais néanmoins intense dans le fond et tout à fait homogène et cohérent malgré sa forme. Extrêmement singulier, bizarrement poétique et très bien réalisé, le réalisateur cambodgien s’inspire des écrits de la journaliste Elizabeth Becker pour raconter l’invitation de Pol Pot qu’ont acceptée en 1978 trois Français (une journaliste (Irène Jacob), un reporter photographe (Cyril Guet) et un intellectuel sympathisant du régime du Dictateur (Grégoire Collin) pour faire un reportage à la gloire des Khmers rouges. Les trois français s’aperçoivent très vite qu’ils sont cantonnés dans un périple totalement organisé et balisé à la gloire de la propagande qui les éloigne totalement du génocide qui est en cour et de la misère dans laquelle périt la population encore vivante. Une tension insoutenable s’installe très vite, et le réalisateur sait avec pudeur, retenue et inventivité nous faire ressentir l’horreur de cette radicalisation politique dont les trois témoins français sont maintenus pour un temps à distance. Les trois acteurs eux aussi utilisent l’économie de moyen dans leur jeu ce qui augmente encore plus le malaise ambiant qui monte en puissance au fur et mesure. Un film sobre et obsédant. Un film qui propose un rendez-vous avec l’Histoire passée et toujours en devenir de revenir.
    Maria Soto
    Maria Soto

    11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2024
    Film jouant sur le reportage, scènes de l’époque, entrecoupées de scènes de fiction avec une grande intelligence, le réalisateur a réussi à raconter cette page terrible de l’histoire du Cambodge avec finesse, en choisissant d’amoindrir l’horreur à coups de petits personnages en bois, en terre. Cela n’enlève rien au récit, au contraire, cela donne du relief à cette histoire tirée de témoignages des protagonistes, les journalistes français, un homme, ami de Pol Pot lors de ses études à la Sorbonne, puis journaliste femme, mets un reporter photo. c’est un grand film, on aura du mal à oublier
    Richard RECHTMAN
    Richard RECHTMAN

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2024
    Remarquable démonstration de la logique dévastatrice des Khmers rouges. Description implacable de leurs éléments de langage et de leurs méthodes d’assujettissement. Un grand film dont les qualités cinématographiques incontestables sont mises au service d’une compréhension tout en subtilité du déni de l’Occident devant les crimes des hommes de pol pot.
    Antoine D.
    Antoine D.

    176 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2024
    Le personnage de Colin résonne douloureusement avec les aveuglés actuels soutiens d’idéologies sexistes et homophones.
    Grande réussite de Rithy Pan dans la manière dont ces trois journalistes progressent et se positionnent.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top