Sur l’horreur absolu des années Kmers rouge et du genocide de 1975-1979, un film qui montre en non- dit toute la barbarie et l’aveuglement d’une extrême gauche occidentale. On ne sort pas indemne de ce film. Après l’avoir vu il faut lire La paix avec les morts, de Rithy Panh et Christophe Bataille, publié chez Grasset en 2029.
Très fort ! On voit que les journalistes ne comprennent pas, puis on se rend compte que nous non plus on ne comprenait pas. La narration mélange les genres et le malaise grandit...
Un film sur la terrible dictature du Khmer Rouge qui parvient tout de même a être particulièrement caricatural et creux. Les trois journalistes sont insupportables, égoïstes et naïfs, s'opposant vainement aux officiers qui les surveillent, et on s’interroge sur le choix d'avoir centré l'histoire sur eux plutôt que sur le peuple du Cambodge lui-même. Le film ne semble pas avoir de message profond, ne montre presque pas la culture et la vie du peuple sous la dictature, ni même sa violence, a par quelques images historiques recycle. Tres décevant pour un sujet avec beaucoup de potentiel.
un film qui rappele ce n'est jamais inutile les horreurs du Kampuchéa. sans oublier Pol Pot habitant à Paris formé par les cellules communistes avec les idéaux révolutionnaires français "l'homme nouveau de jean jacques Rousseau". Rithy Panh a eu la chance de survivre.
J'ai voulu partir au bout de 15 minutes, j'ai fait beaucoup d'efforts pour rester 1 heure, le sujet avait beaucoup de potentiel quel dommage ! Des plans d'une grande incohérence qui s'enchaînent bizarrement, spoiler: prenez par exemple le tarmac de l'aérodrome qui est sur-exploité ! Ici un plan où Lise et Alain s'y promènent, comment s'y sont-ils retrouvés ? Où comptaient-ils aller ? Là plusieurs autres plans où les partisans du régime déplacent des objets d'arts. Pareillement, pourquoi passent-ils par ce tarmac ? À pied de surcroît, est-ce que ça ne serait pas plus simple d'utiliser un camion ? Si si, vous en avez un en plus ! Il y a aussi cette étrange dynamique dans le trio journalistique... Lise et Paul sont très opposés au régime, alors que Alain lui en est fasciné et favorable. Alors comment un tel groupe a-t-il pu naître à Paris et décider de s'unir pour se rendre au Cambodge ? Tant pis, j'ai quand même été touché par les images d'archives et les jolies figurines en terre cuite.
C’est un film brillant. Avec peu de moyens, le réalisateur parvient à nous transmettre son message. L’utilisation des petites figurines est une prouesse technique : les expressions de leur visage, les sons, le balayage de la caméra participent à les rendre vivantes. Bravo Rithy Panh pour votre délicatesse et votre humilité . (Tarmac Le Kosmos)
J'en attendais beaucoup de ce film, peut être trop. En tout état de cause, j'ai été déçu par son fond : si les images et le jeu entre images nouvelles, reconstitution et stop-motion sont magnifiques, l'on s'ennuie. En effet, on apprend peu de chose et le fond du film est malheureusement un peu fade (il n'est pas un bon film historique, ni documentaire, ni dramatique, ni émouvant ; un peu de tout, mais trop peu).
Remarquable démonstration de la logique dévastatrice des Khmers rouges. Description implacable de leurs éléments de langage et de leurs méthodes d’assujettissement. Un grand film dont les qualités cinématographiques incontestables sont mises au service d’une compréhension tout en subtilité du déni de l’Occident devant les crimes des hommes de pol pot.
J’ai vu le film avec des jeunes (à partir de 11 ans) et ne le regrette pas : les scènes évoquant les horreurs sont filmées avec grande pudeur pour permettre de comprendre la portée, l’horreur des actes du régime de Pol Pot.
Un film qui laisse plus que pensifs, qui donne une prise de conscience aiguë de ce qu’a enduré tout un peuple, pendant ces heures sombres. Cette prise de conscience revet un sens fort au vu de l’actualité dans le monde.
Dans la dictature génocidaire fermée des Khmers rouges, trois occidentaux sont "invités" afin de montrer au monde la supériorité de la société égalitaire cambodgienne. Tiré (de loin) d'une histoire vraie, ce rendez-vous avec l'un des pires dictateurs de l'histoire vaut surtout pour le regard dangereusement naïf des intellectuels occidentaux se faisant berner par des brutes sanguinaires. Si le photo-reporter voit vite l'entourloupe, la journaliste espère un peu en l'humanité des bourreaux. L'intellectuel d'extrême-gauche est le dernier à accepter s'être trompé, ses illusions sur un possible monde meilleur s'effondre quand il comprend que sa pseudo-utopie ne peut exister dans le monde réel. Une belle leçon d'histoire, pudique grâce à un habile système de narration.
Un rappel régulier du drame d’un Cambodge saccagé et martyrisé par un psychopathe, nommé Pol Pot, dans les années 70 est nécessaire tant ce cauchemar semble un éternel recommencement ici ou là dans notre monde contemporain. On a déjà vu d’autres évocations cinématographiques du Kampuchéa « démocratique », notamment certaines de Rithy Panh qui, témoin de la première heure, a survécu lui-même dans un camp de « redressement » dès l’âge de 11 ans avant de s’enfuir en Thaïlande, puis rejoindre la France. Pour autant, le plus poignant témoignage reste pour moi le film de Régis Wargnier, le Temps des aveux (2014) tiré du livre autobiographique Le Portail, de François Bizot. Dans le film de Rithy Panh, on assiste à la confrontation de trois personnages, une journaliste, un photographe et un militant de gauche, avec une révolution en marche. Ils mettront plus ou moins longtemps à comprendre la nature de ce régime dictatorial et sanguinaire. La forme, mélange de fiction, d’images documentaires et reconstitutions de scènes entières au moyen de petits bonshommes miniatures en bois m’a laissé perplexe. Les ruptures de rythme, la lenteur et la longueur des scènes forment une esthétique curieuse qui nuit à la concentration du spectateur. Très belle interprétation pleine d’intelligence d’Irène Jacob.