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Bart Sampson
341 abonnés
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3,0
Publiée le 21 juin 2024
Jai mis "pas mal" car l'intention du film est louable et j'aime quand le cinéma dévoile la grande histoire par le petit bout de la lorgnette. Grégoire Colin est très bien, de même que Irene Jacob. J'ai eu plus de mal avec la réalisation et l'empilement des séquences "' maquettes" et " films d'époque"....cela m'a ennuyé et distrait au boit d'un moment
Trois journalistes français sont envoyés au Cambodge révolutionnaire, le kampuchéa démocratique, dans les années 1970. Afin de s'assurer qu'ils dépeignent une image positive de la révolution et de l'ordre en place dans le pays, les khmers rouges les enferment dans une bulle. Paul commence à avoir des soupçons sur ce qui se passe réellement dans la compagne environnante. En salle le 5 juin.
spoiler: "Rendez-vous avec Pol Pot" prend le format de la fiction pour nous raconter l'horreur du génocide perpétré par les khmers rouges à l'époque de la révolution communiste. Pol Pot est presque absent du film, tel un fantôme qui plane au-dessus des personnages. J'ai aimé les trois niveaux de réalisation de la réalité représentés par les journalistes, toutefois je n'ai pas compris la fin et les raisons du meurtre d'Alain, pourtant pas le membre le plus hostile au projet du dictateur. Je n'ai pas non plus compris l'intérêt des scènes en diorama : comme le film est une fiction, le dispositif n'apporte pas l'éclairage de la reconstitution mémorielle.
Un film puissant et très original dans sa forme servi par de grands acteurs. Ce film s'adresse aussi bien aux familiers du cinéma de Rithy Panh qu'aux néophytes. Un rappel toujours nécessaire des processus en marche lors d'un génocide.
Nous sommes avec 3 journalistes qui sont dans un Cambodge sous la domination des Khmers rouges. Ils vont tenter de faire leurs travaille mais auront l'hostilité de ceux qui les surveillent. C'était intéressant de voir l'envers du décors d'un régime totalitaire qui fait en sorte de garder contrôle l'information surtout ça population. Ça nous mets en scène les horreurs du régime.
D'excellentes idées dans ce film qui, malheureusement, manque cruellement de subtilité. Car si l'on retrouve le style caractéristique de Rithy Panh, alternant images d'archives et usage, virtuose, de petites figurines, c'est sur l'aspect "fiction" que ça coince. Tout n'est pas à jeter, loin s'en faut. Quoi que minimalistes, les décors sont très justes, et les dialogues en cambodgien, incompréhensibles pour les journalistes français mais sous-titrés pour le spectateur, donnent lieu à quelques petites scènes extraordinaires. Le problème est ailleurs : Les ficelles sont trop grosses, la direction d'acteurs ne sonne pas toujours juste - Le fameux moment du : j'allume ma cigarette et je tire une bouffée ; classique, qui signifie l'attente dans laquelle sont plongés les journalistes, est ici utilisé à l'excès -, et la rencontre avec Pol Pot, point culminant du film, est un pétard mouillé (L'entrée en matière et la mise en scène sont superbes, mais le déroulement de l'entrevue est un peu expéditif. C'est bien dommage : N'était-il pas envisageable de rendre plus marquant le dirigeant du Kampuchéa Démocratique ?). Dans l'ensemble, on est très loin de la maîtrise d'un film comme l'Ombre de Staline et c'est pourquoi ce nouveau métrage de Rithy Panh laisse un sentiment mitigé. D'un côté, on ne peut que saluer la quête continue du réalisateur pour documenter les crimes atroces du régime des Khmers rouges en alliant l'utilisation d'archives aux figurines et à la fiction, au point de fondre le tout. De l'autre, la direction des acteurs français est beaucoup moins convaincante que celle des acteurs cambodgiens. C'est le véritable point noir de ce film. Fondamentalement imparfait mais touchant, engagé et sensible, "Rendez-vous avec Pol Pot" est pourtant une fenêtre ouverte sur une page sombre de l'histoire du Cambodge et de l'humanité dans son ensemble, et c'est pourquoi on peut, moyennant une grande indulgence pour ses quelques tares, le regarder avec effroi.
Le génocide cambodgien a travers les regards différents de 3 journalistes français. Avec subtilité et poésie, le réalisateur dévoile peu à peu les mécanismes idéologiques entraînant un peuple dans le génocide. L'utilisation d'images d'archive et de figurines en bois combinée au jeu des acteurs apporte pudeur et retenue à un sujet d'une grande violence. A ne pas manquer!
"Rendez-vous avec Pol Pot" est un film émouvant et incisif retraçant l'histoire d'Élisabeth Becker, une journaliste courageuse ayant interviewé le dictateur cambodgien Pol Pot. En mêlant habilement des archives authentiques, des figurines en terre cuite et des séquences de fiction, ce film offre une expérience immersive et poignante.
Les jeux d'acteurs sont exceptionnels, notamment l'interprète d'Élisabeth Becker, qui incarne avec force et sensibilité une femme déterminée à dévoiler la vérité. La tension palpable tout au long du film maintient le spectateur en haleine, évoquant l'horreur du génocide sans jamais tomber dans le sensationnalisme.
Je suis particulièrement admiratif du réalisateur Rithy Panh, qui a vécu ce génocide jeune et perdu tous les membres de sa famille. Son œuvre est marquée par une profondeur et une authenticité rares, témoignant de son expérience personnelle tragique et de sa volonté inébranlable de faire connaître cette sombre période de l'histoire.
Politiquement, "Rendez-vous avec Pol Pot" critique fermement les régimes totalitaires et la complicité internationale qui permet de tels drames. Le film souligne l'importance du journalisme d'investigation et de la quête de vérité, rappelant la nécessité de vigilance face aux dérives autoritaires. C'est un puissant appel à la mémoire et à l'engagement citoyen.
Le personnage de Colin résonne douloureusement avec les aveuglés actuels soutiens d’idéologies sexistes et homophones. Grande réussite de Rithy Pan dans la manière dont ces trois journalistes progressent et se positionnent.
Ce film est un quasi documentaire dénonçant les méfaits du régime des kmers rouges au Cambodge dans les années 70. Il montre aussi toute la difficulté qu'ont des journalistes à obtenir des images réelles dans une dictature. Ce film, basé sur une histoire vraie, est indispensable aujourd'hui pour montrer ce que peut générer comme horreur cachée le marxisme extrémiste.
Au delà du récit lui-même, qui laisse une place non négligeable à un certain suspense, film très intéressant par sa facture mêlant habilement personnages réelles, figurines et archives, elles-mêmes incrustées de façon originale. La vue de Pnom Penh des années kmers rouges à travers les vitres de la voiture du film 2024 devrait rester un morceau d'anthologie... Les figurines, comme le dit Rithy Panh, permettent de présenter l'innommable sans reconstituer des scènes qui risqueraient d'être à la limite de l'indécence, et aussi d'avoir à les tourner, ce qui, pour celles et ceux dont l'horreur de cette époque est écrite ds la chair autant que dans l'esprit, est insupportable... A cela s'ajoute une bande son, intégrant des silences bienvenus, qui accompagne de façon très recherchée une ambiance globalement lourde. De nombreuses autres éléments (le déchirement de l'idéologue, qui est aussi celui d'une époque où l'on rêvait encore, les rapports hommes/femmes, les très belles images, la pluie, le soleil implacable, les éclairs, le grain années 70 du traitement du film en post-production....) rendent ce film l'un de ceux à voir absolument !
Cette fois-ci, Rithy Panh recourt à la fiction pour évoquer le sujet qui lui tient à cœur : le génocide cambodgien, perpétré à la fin des années 1970 par le gouvernement communiste des Khmers rouges.
Il choisit un angle d'attaque original : le séjour (réel) d'un trio de journalistes dans le pays, en 1978, en pleine extermination. L'un des membres du trio est au départ un fan absolu du régime de Pol Pot.
Petit à petit, les yeux des journalistes s'ouvrent. La mise en scène est suffisamment subtile (et les acteurs compétents) pour nous faire saisir les évolutions (parfois à peine perceptibles) des personnages, ou les relations complexes entre communistes cambodgiens, les plus fanatiques d'entre eux considérant comme de quasi-traîtres leurs propres camarades, parce qu'ils ont appris la langue des ignobles capitalistes occidentaux ex-colonisateurs.
Sur le plan formel, les scènes jouées alternent avec des extraits de documentaires (accablants...) et des sortes de vignettes, tournées avec les voix des acteurs, des maquettes... et des figurines. C'est assez déroutant, mais original. Cela décentre le regard des spectateurs. On comprend qu'à ces moments-là, le réalisateur veut montrer quelque chose de particulier (souvent en lien avec la propagande du régime).
C'est une histoire à la fois forte et terrible... et un beau portrait de femme, à travers le personnage de la journaliste incarnée par Irène Jacob.
Plongé dans l'horreur du génocide perpétré par les Khmers Rouges, ce film marie les registres d'images pour tenter de capter l'indicible.
C’est à travers l'usage d'images d'archives et de figurines d’argile que l’œuvre atteint ses sommets d'émotion, ancrant les horreurs dans une symbolique brute.
Quant à la fiction, loin d’être un simple artifice, se propose de pallier le manque documentaire. Cependant, elle peine à s'affranchir d'une certaine naïveté, et maladroitement interprété par ses acteurs.
Malgré cela, l'œuvre brille par sa dimension pédagogique, rappelant avec insistance l’importance de ne jamais oublier.