Avis sur Firehead

Firehead, série B, limite Z de SF-action très peu connue chez nous propose, de manière assez surprenante un casting digne d’un bon film de cinéma. Notamment avec les deux anciens, Plummer et Landau. Reste que l’ensemble laisse à désirer.
Parmi les bons points je dirai la tonalité du film. Loin de se prendre au sérieux, on hérite presque ici d’une semi-parodie, avec réplique humoristique, situations cocasses, et acteurs gentiment cabotins. Firehead n’est pas un énième métrage de cyborg bourrin, accent franchement son approche sur la comédie légère qui par certains côtés pourra rappeler, à l’époque, le style de certaines séries comme McGyver. Autre bon point les acteurs, globalement de qualité, qui s’emparent de leurs personnages avec solidité, hormis Brett Porter, timoré en Ivan Tibor (le cyborg) et qui se fait voler la vedette par ses complices. A noter que l’actrice principale est réellement très charmante.
Pour le reste malheureusement Firehead ne remplit pas le contrat. Le scénario est franchement limité, la narration est chaotique, le début et la fin font franchement très Z. Tout est très caricatural, et il y a énormément d’invraisemblances (le cyborg c’est juste un bazooka en moins pratique alors comme arme ultime !). Evidemment à la décharge du film il faut dire que le budget ne permettait sans doute pas des folies. En effet, il faut le reconnaitre, je crois avoir rarement vu un film aussi pauvre financièrement, ou qui en donne l’apparence. Les décors, la photographie, les effets visuels, les effets pyrotechniques, tout traduit une sorte de misère ambiante assez difficile à supporter parfois. Sur le plan esthétique Firehead est franchement moche (hormis l’actrice principale !), et cela n’aide guère la crédibilité d’un film de SF comme celui-là. Quant à Yuval, il a beau se démener, on ne peut pas dire que ce soit un réalisateur suffisamment en maitrise pour combler cette lacune, dynamiser l’action, éviter de révéler la misère ambiante. En somme Firehead est très minimaliste sur la forme et cela ne met pas forcément dans le meilleur état d’esprit, a fortiori car le début et la fin sont les deux passages où ce souci se révèle le plus. La bande son aussi a été abandonnée.
En conclusion Firehead est une petite série d’action SF un peu rigolote qui est confidentielle chez nous et qui le restera à mon avis encore longtemps n’offrant aucune raison de ne plus l’être. Je donne 1.5 pour les acteurs et la tonalité parodique qui évitent de rendre l’ensemble indigeste.