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Alice025
1 692 abonnés
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1,5
Publiée le 19 décembre 2024
Je n'ai pas du tout adhéré au niveau film de Pedro Almodovar... Le sujet est pourtant intéressant et délicat, à savoir celui de décider de pouvoir mourir librement lorsqu'on est atteint d'une maladie incurable. Martha (Julianne Moore) va donc accompagner son amie de longue date Ingrid (Tilda Swinton) dans cette épreuve. Malgré de beaux plans et de beaux paysages, j'ai trouvé l'histoire extrêmement lente et soporifique. Je n'ai pas été émue et suis restée de marbre face au déroulement du scénario, j'avais même hâte que le film se finisse... J'ai également trouvé le personnage d'Ingrid assez égocentrique et donc agaçant par la même occasion. Un film beaucoup trop froid face à ce genre de sujet.
Avec ce film, Pedro Almodóvar s’attaque à un sujet délicat et encore tabou : la mort assistée face à la souffrance. Fidèle à son talent pour explorer l’intimité et les émotions humaines, le réalisateur traite ce thème avec une sensibilité remarquable, offrant une mise en scène épurée qui place les relations humaines et les dilemmes moraux au centre de l’histoire. Le choix des actrices principales s’avère particulièrement judicieux : leur alchimie à l’écran donne une profondeur bouleversante à cette amitié tissée dans la douleur et le respect mutuel. Elles parviennent à incarner avec justesse la complexité des émotions liées à une décision si radicale, entre amour, culpabilité et libération. Almodóvar mêle ici pudeur et intensité, évitant tout sensationnalisme pour privilégier une approche humaine et universelle.
Pour son nouveau film, Pedro Almodovar nous offre une histoire avec le sujet de l'euthanasie au centre. Nous avons Martha une femme plutôt âgé qui apprend qu'elle a un cancer sans pouvoir s'en sortir. La question de l'euthanasie se pose dans sa tête alors que c'est illégal chez elle. Elle va vivre sa fin de vie avec Ingrid, une amie proche.
Ayant une filmographie avec le rouge en couleur dominante, "La chambre d'à côté" sort du lot. Mr Almodovar fait le choix de cette fois utiliser le jaune comme couleur dominante mais garde le rouge comme couleur déterminante avec la porte de la chambre de Martha.
On a vraiment un film calme et qui joue sur la personnalité de Martha qui va mettre Ingrid à l'épreuve et prouver que leur amitié est plus forte. Comme le dit le réalisateur, "ce n'est pas un film sur la mort mais c'est un film sur le fait de mourir". Car pour lui, on est libre de sa vie mais on devrait l'être aussi pour sa mort.
L'histoire est vraiment extrêmement centré sur nos deux personnages principaux mais cela fait un peu bizarre et on est en manque de compréhension avec Damian qui apparaît à deux ou trois reprises mais qui est très peu développé. C'est évidemment le film qui veut ça mais on voit qu'il a un impact dans les décisions prises alors qu'on le connaît très peu.
Là où j'ai eu un peu de mal aussi est sur la crédibilité du message passé. Au début, on voit bien que Martha souffre et on se dit que la question de l'euthanasie est viable spoiler: mais une fois sorti de l'hôpital, on voit que sa vie se passe plutôt bien. Le seul moment où l'on voit qu'elle souffre est quand elles se baladent en forêt et dois se coucher à cause de la fatigue. Mais sinon, tout se passe à peu près bien et la souffrance n'est que très peu montré. Peut être que si la souffrance était bien plus montré, la question de l'euthanasie serait davantage impactante.
Le message est très claire dans ce film et il ne nous assomme pas, car l'oeuvre se veut courte avec 1h45. C'est quelque chose d'efficace, maîtrisé, avec deux excellentes actrices et des décors très bien choisis.
Voilà donc les points forts du film : Tilda Swinton et Julianne Moore qui font un magnifique duo, une photographie très maîtrisé et un message impactant, même si imparfait.
"La Chambre d'à côté" de Pedro Almodóvar est une œuvre poignante qui confronte le spectateur à ses propres craintes existentielles et l'invite à une réflexion profonde sur sa mortalité. À travers l'histoire de Martha et Ingrid, le film nous plonge dans un voyage émotionnel intense, où la fin de vie devient le prisme par lequel nous examinons nos propres vies. La décision de Martha de mettre fin à ses jours face à un cancer terminal soulève des questions déchirantes sur l'autonomie et la dignité face à la mort. Cette situation extrême agit comme un miroir, renvoyant au spectateur ses propres interrogations sur la façon dont il souhaiterait affronter sa fin. Le film nous pousse à considérer : jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour préserver notre dignité ? Quelle valeur accordons-nous à l'autodétermination dans nos derniers moments ? L'amitié complexe entre les deux femmes, ravivée dans ce contexte de fin de vie, nous rappelle l'importance des liens humains face à notre finitude. Elle nous incite à réfléchir sur les relations que nous entretenons et sur la manière dont nous voudrions être entourés dans nos derniers instants. Le film nous confronte à cette vérité inconfortable : la mort est souvent un révélateur puissant de la profondeur et de l'authenticité de nos relations. Almodóvar, en traitant la mort "d'une manière lumineuse, en plein air, en contact avec la nature", nous invite à reconsidérer notre rapport à la fin de vie. Cette approche esthétique et poétique de la mort nous encourage à l'envisager non pas comme une fin abrupte et terrifiante, mais comme une partie intégrante du cycle de la vie, potentiellement empreinte de beauté et de sérénité.
"La Chambre d'à côté" agit comme un catalyseur émotionnel et intellectuel, nous poussant à confronter nos peurs les plus profondes liées à la mort, tout en nous invitant à réfléchir sur la manière dont nous vivons. Il nous rappelle que l'apprentissage de notre propre mortalité est un processus continu, intimement lié à la façon dont nous choisissons de vivre chaque jour.
Dans ce film, vu en avant-première, tout semble réuni pour un très bon Almodóvar : l'image, les couleurs, les références, les actrices. Pourtant, l'émotion peine à arriver : trop de dispersions dans le sujet ? Un ensemble qui, au final, paraît trop "papier glacé" ?
Vu en Italie. Démarrage très lent, théâtral, ennuyeux. Après le gros tournant de l'histoire la vision devient agréable, prévisible mais portant sur un jeu très bon et un magnifique décor.
Le duo Swinton/Moore fonctionne à merveille et porte parfaitement le film de bout en bout. Mais malgré une belle écriture globale et un sujet fort, ce drame se perd aussi parfois dans des détails et métaphores.
Un. Film sur la mort et la maladie qui donne vraiment envie que le euthanasie soit mise en place pour éviter ce genre de drame, un film bien écrit un film bien filmé, bien travaillé du grand Pedro Almodóvar.
Almodovar aborde une nouvelle fois les thèmes de son temps, tout en y apportant sa franchise habituelle mais tout s'essouffle, comme la vie Tilda Swinton. En voulant absolument epuré le plus possible, pour qu'il ne reste que la narration, tous ses rouages ne dépendent plus que des jeux des actrices. Un Almodovar, tourné aux Etats Unis et en anglais, suggère fortement qu'une page a été tournée. Celui-ci passe pour un post scriptum de Dolor y Gloria, testament filmique poignant et qui fait sens dans la filmographie du réalisateur. Ici un enième exercice, à la sauce roman americain. Les palettes et les parties pris techniques, autrefois flamboyants et au service de la narration, se retrouvent effacés et sont relégués au rang d'outil, pour comblé une sorte de vide, spectre planant autour des deux actrices centrales tout au long du film
Étant le premier film tourné en anglais du grand Almodovar, je ne m'attendais pas à grand chose, mais j'ai quand même réussi à être déçu... De plus, le public vers qui le film se tourne est les personnes âgées, du fait d'une réflexion sur la mort tout au long du film, ce qui s'est bien vu dès l'entrée en salle !
J’ai vu le film en Espagne où il est sorti. Je vois tous ses films et la tristesse m’amène à dire que, depuis Volver, le cinéaste maître ne produit pas grand chose de bon. Déjà l’adaptation de La voix humaine était loupée. Avec la même actrice, le résultat est proche. C’est pourtant bien filmé et les acteurs font le taf. Pour autant, il manque une force, une intensité que le Pedro ne trouve plus. On en ressort peu touché au fond. Superficiel, c’est ce qu’est ce film au fond.
Comme pour chaque nouveau film d'Almodovar, les plans sont très esthétiques, colorés, rouges, beaux. Les actrices sont superbes également. En revanche, les dialogues restent assez convenus, le rythme est lent et très contemplatif, il ne se passe pas grand chose. Loin de ses meilleurs, ce premier Almodovar en anglais a donc été assez soporiifique pour moi, sans me toucher. Je suis passé à côté.