Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ATON2512
60 abonnés
1 140 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 19 novembre 2024
De Icíar Bollaín (2024). Tout d'abord, il faut souligner l'interprétation sans faille et excellente des comédiens et notamment Mireia Oriol, Urko Olazabal et Ricardo Gómez qui portent magistralement le film. Enfin le propos tiré d'un fait de société qui a ébranlé l'Espagne. A savoir le premier cas avéré et jugé de harcèlement dans le monde politique . Le film pourtant ne s'arrette pas à la seule dénonciation. Le film ausculte tous les faux semblants, les hypocrisies et les mensonges de la société qui regarde ailleurs quand tant de femmes sont victimes de harcèlement , de pressions de la part de leurs collègues . Ce dans tous les milieux professionnels et dans l'exemple du film, le monde de la politique. La force de la réalisatrice est de décortiquer les rouages qui font que dénoncer un harcèlement est si difficile . Le film est d'une grande force salutaire pour toutes et tous. Quand à la plaidoirie finale , d'une grande force et très émouvante . Le plus dur étant la conclusion . A savoir encore beaucoup de chemin à parcourir pour mettre fin à tous ces abus .
un cauchemar réussi interprétations magistrales de l'ensemble des protagonistes de cette affaire qui malheureusement se décline sous de nombreuses versions tous les jours. une expérience de la sidération. À voir absolument !
Avec clarté dans la mise en scène et par un fidèle travail de retranscription, on ressent toute la force et le courage dont fait preuve Nevenka pour faire face au piège qui se referme sur elle, jusqu'à devenir un véritable cauchemar. Mise en lumière avec dignité, cette femme victime d’harcèlement nous montre que le combat malgré son ampleur s’est avéré nécessaire.
Malgré une réalisation très classique, ce film est réussi car il montre ce que peut être, concrètement, le harcèlement et comment un homme peut faire vivre l'enfer à une femme en usant de son pouvoir sur elle. Le spectateur se retrouve dans la peau de Nevenka, ce qui permet de voir et comprendre comment le harceleur parvient petit à petit à culpabiliser sa victime. Un rôle difficile très bien interprété par la jeune Mireia Oriol. Un film très intéressant.
La mise en scène est classique, les enjeux sont connus, à savoir le méchant prédateur contre la belle et naïve jeune fille qui arrive dans le cénacle du pouvoir. Scénario simpliste mais basé sur une histoire réelle. Voilà une occasion de découvrir l'engagement de Iciar Bollain, une actrice et réalisatrice espagnole, qui raconte ici la première condamnation d'un maire pour harcèlement sexuel en... 2002! Le film est bien servi par l'interprétation des deux acteurs principaux Mireia Oriol et Urko Olazabal, très convaincants à traduire les évolutions psychologiques de l'un et de l'autre. Et l'impact de la pression sociale dans une petite communauté loin de Madrid ( c'était pas vraiment l'ambiance libérée de la movida post-franquiste dans cet endroit!). spoiler: Chacun doit quelque chose à ce potentat local, et l'ambiance malsaine distillée par certains des personnages intervenants lors du procès est un des moments forts du film.
En particulier, la descente aux enfers du personnage de Nevenka, est particulièrement bien rendu, de l'arrivée de la jeune étudiante pimpante devenue au fil du temps une femme en pleine déprime, effrayée et prête à s'effacer pour faire de mal à personne. Le générique de fin révèle ce que ce couple est devenu en réalité, gagner en justice ne suffit pas à vous rende la vie facile pour autant. cinéma novembre 2024
L’Affaire Nevenka est un film percutant sur le procès qui marquera les prémices de "Me Too" en Espagne. Cette affaire de harcèlement sexuel a secoué l'Espagne au début des années 2000. Elle marqua la première condamnation d'un homme politique espagnol pour cela. On assiste à la destruction morale d'une femme confrontée à un homme pervers incapable d'accepter qu'on lui dise non. Mireia Oriol est éblouissante dans son interprétation, ressemblant fortement à Nevenka Fernández et transmettant toute l’émotion de son calvaire. Ses larmes face à l'oppression qu'elle subit sont bouleversantes. Le film met également en lumière la manière dont la société a dénigré cette femme, la transformant en coupable tout en normalisant les comportements de son harceleur. En parallèle, la critique du système politique gangréné par les magouilles ajoute une autre dimension forte au récit. C’est la cerise sur le gâteau d’une œuvre qui secoue autant qu’elle fait réfléchir.
La jeune Nevenka Fernandez est en études de droit lorsque les militants du parti populaire de sa ville d'origine lui proposent de rejoindre les listes électorales. Contre toute attente, le chef de file élu maire, Ismaël Alvarez, lui confie la prestigieuse commission des finances, attirant les jalousies des autres membres. Malheureusement, l'attention qu'a Ismaël pour Nevenka est loin d'être anodine. En salle le 6 novembre.
spoiler: "L'affaire Nevenka" est une plongée dans l'horreur du harcèlement sexuel et de ses conséquences sur la victime. Le film a pour ambition de faire ressentir au spectateur l'angoisse de la situation mais également les raisons de son inaction. #metoo n'est pas encore arrivé et Nevenka a énormément à perdre en parlant. La mission est réussie : on voit le piège se refermer sur elle, nous faisant comprendre qu'elle n'est pas la première - mais la dernière grâce à sa plainte. Le personnage d'Ismaël est absolument détestable et représente une forme de mal incarné. C'est un choix risqué car il occulte que les agresseurs peuvent être bons en apparence.
Film très bien réalisé et joué sur l'affaire de Madame Nevenka et du harcèlement qu'elle a subi par son supérieur hiérarchique, maire d'une petite ville en Espagne. Très intéressant de voir le mécanisme du harcèlement et la réaction de la victime, qui ne s'est pas laissée faire ! Un superbe exemple de réaction!
L’affiche indique qu’il s’agit du premier cas espagnol #MeToo semblant toutefois oublier que les faits relatés dans L’Affaire Nevenka se déroulent dans les années 90 (la taille des téléphones et des ordinateurs en témoigne) bien avant l’éclosion du mouvement. C’est pourtant l'intérêt majeur de ce film par ailleurs faible dans sa construction et la vraisemblance des séquences qui paraissent souvent fabriquées dans le seul but de l’illustration du propos. Donc de nous rappeler une époque qu’on aimerait penser révolue, durant laquelle une jeune femme harcelée et humiliée par le maire d’une ville (dépeint néanmoins sans nuances comme un pervers narcissique dont l’atout principal réside en sa voix cajoleuse et séductrice) porte plainte et se confronte à la société très machiste de l’Espagne et à l’entre-soi viril des édiles locaux corrompus et magouilleurs en pleine collusion avec l’autorité judiciaire. On aurait d’ailleurs apprécié une dimension plus politique à une histoire qui se résume hélas banalement au scénario de l’emprise et de la domination masculines auquel la littérature beaucoup et le cinéma un peu ont déjà largement contribué, et en beaucoup mieux que ce long-métrage sans surprise à la mise en scène prévisible et classique au risque de l’affadissement.
Un film à ne pas rater : mise en scène glaciale, interprétation de haut niveau, synopsis effroyable. Tout est réuni pour faire de ce film un succès. Peut être pas grand public car le sujet est grave et traité sans fioritures. Mais c'est ce qui fait son intérêt.
Oeuvre solide et bien interprétée, l'affaire Nevenka fait vite oublier son caractère "local" ( une affaire espagnole dont on a peu ou pas entendu parler de par chez nous) pour montrer la mécanique universelle du harcèlement sexuel et ses corolaires familiaux ( la famille ne soutient pas la victime), sociaux ( on jette l'opprobre sur la victime qui n aurait pas su se défendre) et économiques ( le harceleur tient la plupart des témoins sous sa coupe). Ce n'est pas révolutionnaire d'un point de vue ciné mais cela reste un film utile de exigeant dans son traitement du sujet