Avis sur Mercato

Pour les néophytes l'univers du foot business restera un monde à part, l'intrigue reste très basique et se perd dans une sous-intrigue policière sans saveur ni intérêt. Les caïds qui menacent Driss/Debbouze font le job mais parasitent ce qui intéresse avant tout : les coulisses du mercato. Malheureusement, ça se résume à des coups de téléphone à quasi tous les plans, des footeux qui font leur diva, des milliardaires forcément arabes, ... etc... les caricatures sont les mêmes que dans les comédies "Trois Zéros" ou de sa suite récente "Quatre Zéros" (2024) tous deux de Fabien Onteniente. Les dialogues sont insipides pour ne pas dire pire. La mise en scène tente bien de faire vivre tout ça mais sans panache ni tension. Ce n'est ni assez dramatique pour émouvoir, ni assez acide pour être poil à gratter ce film reste finalement trop sage. Mais le pire reste le personnage de Driss/Debbouze qui reste un agent pur souche et donc un bon salopard avide et prêt à tout pour gagner un maximum de pognon, résultat il reste antipathique et on se fout bien qu'il aurait a priori un risque pour sa vie. Ca se regarde, ni plus ni moins.
Site : Selenie.fr

Dans un match de football, pas sûr que la victoire soit au bout quand on confond vitesse et précipitation. Au cinéma, c'est pareil : pour montrer les difficultés d'un agent de joueurs qui doit réussir la réalisation d'un gros transfert pour toucher sa part, ce qui lui permettrait de rembourser une grosse somme à deux truands, Tristan Séguéla a artificiellement précipité le rythme de son film et cela ne marche pas du tout, d'autant plus que la plupart des scènes sont accompagnées de ce que j'ai du mal à qualifier de musique tellement c'est mauvais. En plus, on ne comprend pas bien comment Driss, cet agent de joueurs, arrive à avoir de très bons contacts avec les plus grands clubs de football de la planète alors qu'il a été présenté au début du film comme étant un agent placardisé et sans envergure. Pour ce film sur les a côtés du foot business, la comparaison est cruelle avec "Le défi du champion", film italien de Leonardo D'Agostini sorti en 2020. Les seuls de ce film à tirer leur épingle du jeu sont Vincent Rottiers, qui interprète un ami de Driss, et, surtout, Milo Machado-Graner qui interprète le fils de Driss et qu'on avait déjà beaucoup apprécié dans "En thérapie" et dans "Anatomie d'une chute".

Disons le tout de suite, je déteste le foot et je n'aime pas Djamel Debbouze qui ne m'a jamais fait rire. Ici heureusement, ce n'est pas du tout son rôle et c'est pourquoi je me suis décidé à aller voir ce film. On se rend compte (s'il était encore besoin de le confirmer !) à quel point le milieu du foot business est vraiment un pourri jusqu'à la moëlle et que le sport est bien loin derrirèe les tractations financières démentielles durant le fameux mercato. Le rythme est soutenu, la bande-son détonnante et l'histoire est bouclée de A à Z. Une très bonne surprise.

Dans le football, ce ne sont pas toujours les joueurs qui mouillent le maillot : parfois, ce sont les agents qui transpirent le plus !
7 jours, un compte à rebours stressant et une pression financière écrasante : Driss doit sauver sa carrière d'agent (et sa vie) dans une plongée vertigineuse et effrayante dans l’arrière-cour obscène et puante du football professionnel.
Entre magouilles, mensonges à gogo, tractations secrètes, coups de poker, et contraintes mafieuses, ce thriller plutôt solide maintient la tension jusqu’au bout, et c'est bien ce qu'on lui demande !
Un Jamel Debbouze inspiré et convaincant insuffle à son personnage une énergie fébrile, oscillant entre opportunisme et désespoir.
Si l’ensemble tient la route, le film néglige parfois certains détails pour rester totalement crédible.
Un assez bon moment, mais pas un but en pleine lucarne non plus !
Tendu, captivant et radicalement nauséabond quand on est fan de ce sport comme je le suis !
Site CINEMADOURG.free.fr

Un scénario façon thriller dont Jamel Debbouze a eu l’idée et dans lequel il tient le rôle principal, présent dans toutes les scènes : celui de l’agent de footballeurs de stature internationale, à la fois stars et marchandises dans un système d’échanges, de contrats et de rémunérations (indécentes diront certains) avec leurs caprices, comportements déviants et autres affres. Et bien sûr l'intérêt de l'agent, avant même la gloire du sport, qui reçoit son pourcentage au passage. Le mercato, de l’italien marché, période dans laquelle les clubs s’autorisent les transferts et prêts de joueurs. Fil conducteur de ce scénario pendant le mercato, spoiler: l'agent a besoin de se refaire financièrement pour payer ses dettes et honorer ses engagements un peu mafieux
(spoilé bien que ce soit suggéré dans la bande-annonce) C’est typiquement le film d’ambiance. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas le football, qu’on y connaisse quelque chose ou pas dans le monde des affaires des grand clubs, le scénario fait œuvre de vulgarisation. C’est sans doute parfois un peu cliché. Mais bon, c’est rythmé.

Meme si le milieu du foot business semble dans l'ensemble bien décrit , cette histoire la ne semble pas très credible et nuis au film.

Il y a longtemps que Jamel Debbouze attendait un rôle à la hauteur de son talent. C'est chose faite ici dans un milieu qu'il connait bien et à travers un métier souvent décrié, agent de joueurs. Ce thriller haletant étalé sur sept jours s'inspire brillamment de l'univers footballistique et de ses à côtés. Ainsi, on peut retrouver des thématiques intéressantes comme la famille du joueur qui peut s'avérer toxique, les coups fourrés entre agents et présidents de club, ou même les transferts précoces de jeunes, bref tout ce qui fait la complexité de ce sport et de ses enjeux. Tout cela colle parfaitement à la réalité et Debbouze enclenche le turbo, toujours en mouvement (téléphone à la main), et il insuffle un rythme énorme pendant deux heures. Seul Hakim Jemili dénote un peu auprès des connaisseurs, en star du PSG convoité par de grands clubs, avec une silhouette peu compatible avec le sport de haut niveau. Mais ça reste du cinéma...

La première heure est pénible, par son montage à la truelle, ses dialogues grossiers, sa musique assourdissante et la volubilité de Jamel Debbouze. La suite est moins fatiguante et bénéficie d'un mini-suspense narratif plutôt efficace.

Je vous conseille d'attendre que ce film sorte dans les plateformes. C'est un produit basique Netflix mal ficelé. Debbouze est mauvais dedans. Le scénario surréaliste.

Comédie de Tristan Séguéla traitée comme un thriller, où j'avoue avoir vu Jamel Debbouze ( Driss Berzane ) en agent de joueur, sortant des sentiers battus, peu réjouissants habituellement. Ici dans ce rôle tendu, à l'image de ces périodes de transferts de joueurs où les sommes les plus folles se télescopent, son personnage fait preuve de générosité dans son engagement "électrique". Le film aborde des thèmes peu souvent traités, posant outre la question de la véritable expertise de ce métier, mise à rude épreuve semble-t-il (?), celle également des prédateurs opportunistes malsains, comme partout dès lors que des échanges financiers s'agitent..... Intéressant de voir J Debbouze dans un autre registre, avec notamment la gestion de son fils, pas très convaincante et un usage de la langue Française ultra pauvre. Quelques ambiances de stades - notamment le parc des princes - raviront les supporters et habitués du ballon rond. Pour le reste, pas emballé.....car trop excentrique..... !!**

Tristan Séguéla réalise un pseudo thriller où Jamel Debbouze ( Driss Berzane ) joue le rôle d'un agent de joueur de foot. confronté à des dilemnes de gros sous !
En tentantant de devenir ici crédible dans un registre sombre pour montrer qu'il est aussi bon acteur qu'humoriste (ce qui n'est pas très compliqué vu son niveau ....) il surjoue souvent et force le trait.
C'est assez gueulard , racailleux dans les dialogues et si on ne connait rien au foot mieux vaut passer son chemin ! (heureusement que j'ai pas emmené Moumoune voir ça ;o))
Les personnages sonnent creux et peu crédibles , le fils (Milo Machado-Graner) est insupportable , le rôle de Lina (Monia Chorki) arrive d'on ne sait ou et puis c'est long , trop long.
C'est ni bon ni vraiment mauvais , quelques scènes enflammées au Parc raviront les footeux mais sinon c'est très très moyen quoi qu'en pense le Jamel comedy fanclub, fort présent dans les avis ...

Thriller gentillet et peu crédible dans l'univers impitoyable ou pitoyable du business du Football. on a le droit à tout les clichés scénaristiques, voyous au langage fleuri, bons sentiments de façade, milliards des Emir Saoudiens, C'est pourtant plaisant à suivre grace à un rythme animé par la présence de Jamel convaincu par son jeu d'acteur. Pour le reste vous avez compris que c'était moins concluant.. Bravo pour le jeu de la langouste du début.

Un film sur le milieu du football pourrait apriori n’intéresser que les amateurs de ce sport. Pourtant, Mercato pourra captiver tout type de public. En effet, Tristan Séguéla utilise une trame de thriller pour décrire les rouages et les magouilles du milieu des agents de joueurs. En outre, il est brillamment servi par un Jamel Debbouze qui est à l’origine du projet et qui prouve une fois de plus qu’il peut être aussi à l’aise dans le drame que dans la comédie. Malgré quelques petits défauts scénaristiques spoiler: (il semble être possible très facilement et très surtout rapidement pour un agent de récupérer un joueur)
, Mercato est donc un thriller original et tendu du début à la fin qui permet en outre de connaitre un peu mieux les coulisses d’un sport qui est régulièrement au centre des débats médiatiques. Une belle surprise !

Un Polar impitoyable et très réaliste, sur le monde actuel sans pitié du marché du Football, avec ses millions de billets, ces combinés ! avec un Jamel Debouzze impérial, à contre-rôle loin de ses Comédies d'habitudes !

Tristan Seguela nous propose avec « Mercato » un plongée de 2h dans les coulisses du football d’aujourd’hui, où il est peu question de ballon et des maillots, mais beaucoup plus de billets et de commissions. 2 heures sous la forme (peu originale mais efficace) d’un compte à rebours avec pour point final, la dernière heure du dernier jour du mercato. Le générique de début est intriguant car, sur fond de Mozart, spoiler: nous suivons le parcours d’une langouste, des fonds marins jusqu’à l’assiette d’un homme dont la mort bouleverse le petit monde des agents de joueurs
. On n’a beau être devant un panier de langoustes, c’est pourtant bien au milieu d’un panier de crabe que l’on va passer deux heures pied au plancher aux côtés de Driss. Aucune scène sans lui, la dramaturgie tourne entièrement autour de lui, de l’épée de Damoclès au dessus de sa tête et de ses efforts désespérés pour conclure le deal qui va le tirer d’affaire. Montage dynamique, musique sympathique (un tout petit peu forte dans certaines scènes, parfois un peu envahissante aussi) ; « Mercato » nous fait parcourir le petit monde du football professionnel : Salzbourg, Madrid, Riyad, Lille, Driss fait des sauts de puces : spoiler: ici un gamin d’à peine 12 ans à refiler à un centre de formation autrichien, là un joueur placardisé à faire signer en ligue 1, un autre à influencer pour qu’il ne signe pas à la place de son poulain, etc…
Heureusement que l’humour du film fait parfois franchement sourire (quelques clins d’œil pour qui connait un peu le football) car pour le reste, c’est un film assez noir. Dans sa forme, je ne vois pas trop quoi redire. Côtés casting, Djamel Debbouze crève l’écran : agent dépassé, roublard et menteur, père défaillant, parfois flamboyant mais souvent pathétique, il donne 200% dans ce rôle et il le tient très bien. Grace en grande partie à lui, à son engagement total pendant 2h, le film passe tout seul et tient la route. Il va en enchainer des déceptions : spoiler: il manipule mais il est aussi trahit, par des footballeurs versatiles et égoïstes, par des parents aveuglés par le talent de leur gamin, par l’entourage parfois toxique des grands joueurs. Les jours défilent, le gros deal qui le sortira d’affaire se dérobe à lui sans cesse, les moments de découragement se succèdent.
A ses côtés, je souligne la performance d’un jeune comédien, Milo Machado-Graner. Il incarne Abel, le fils de Driss : 15 ans, anticapitaliste, écolo, végétarien, décroissant, il juge du haut de son âge tout ce qui l’entoure avec des phrases sentencieuses et un petit air condescendant, ce qui ne manque pas de donner lieu à quelques échanges de mots bien sentis avec son paternel. Les autres seconds rôles sont plus attendus et encore moins subtils : les méchants sont très méchants, les stars du foot sont des têtes à claques, les bimbos à leurs bras ne sont pas non plus très futées. C’est peut-être le talon d’Achille du film : l’écriture à la serpe et paresseuses des seconds rôles. Le scénario fait feu de tout bois, sous prétexte de nous immerger dans un monde qu’on croit connaitre et qui fait fantasmer le grand public, il ratisse large. Traquenards vaguement inspirés par l’affaire Kanté (ou l’affaire Pogba, plus médiatisée encore), pression financière exercée par l’Arabie Saoudite pour s’approprier le football mondial, « loftisation » (pas sure que le mot existe, mais j’ai du l’entendre une fois ou deux sur l’Equipe 21 !) de joueurs sous contrats, frénésie des dernières heures du mercato, entourage des joueurs à la moralité douteuse, gamins d’à peine 12 ans que l’on exile loin de chez eux bien trop tôt, tous les effets pervers du foot business passe à la moulinette du scenario. C’est instructif (même si on ne tombe pas de sa chaise non plus), c’est un peu déprimant si on aime le football mais ça a le mérite d’être crédible, parfois douloureusement. spoiler: Forcément, faire peser tout le destin de Driss sur les dernières secondes du film et laisser sous entendre qu’un petit but peut changer une carrière entière, ça peut paraitre un peu léger de prime abord. Mais c’est vrai aussi que certains buts ont changé une carrière, et que certains gestes ratés ont presque détruit des carrières. Alors, peut-être cette fin n’est pas aussi improbable qu’on pourrait le penser.
« Mercato », film sur le football qui montre bien peu le ballon, est un thriller efficace qui, en dépit de ses quelques défauts, tient plutôt bien la route, en grande partie grâce à un Djamel Debbouze très investit.