Nouveau film du studio Ponoc, héritier de Ghibli, je me suis tenté à voir cette œuvre parlant d’amis imaginaires.
Si le sujet est l’occasion de voir des milliers de décors mouvants, de trouvailles visuelles qui scintillent et se déplacent dans tous les sens, la partie drame est beaucoup plus classique aussi bien sur le fond que sur la forme.
Un des choix artistique des auteurs a été de créer un « méchant » qui se nourrit des amis imaginaires, étant à la fois la faucheuse des imaginaires, et en l’absorbant faisant disparaître tous les souvenirs aux enfants. C’est une facilité d’écriture assez pauvre et clichée pour le coup.
Je n’ai pas retrouvé cette poésie, cette magie de l’animation dans ce film malgré tous les effets visuels constants, son côté clinquant et débridé, très proche des effets pyrotechniques d’un film d’action hollywoodien.
On a également un problème d’adaptation d’une œuvre anglo-saxonne par des Japonais. Si Miyazaki et d’autres grands réalisateurs japonais n’ont aucun problème à créer un film ou série adaptée d’un univers occidental. On sent que l’équipe créative a eut du mal, ne maîtrisant pas forcément l’univers, les codes.
Et c’est aussi pour cela que beaucoup de visuels sont japonais, avec des reprises de décors des Ghibli comme les bains de Chihiro par exemple.
Le film donne l’impression au vu de son thème et des aventures des imaginaires, de plagier Toy Story et d’autres films américains d’animation de Pixar.
L’œuvre, en général, manque de caractérisation, d’une âme, d’une histoire mieux écriture et plus inspirante. On sent que les auteurs surfent sur le succès des films d’animation/CGI grands publics de ces dernières années, sans essayer d’exister par eux-mêmes, de produire une œuvre qui leur serait propre et singulière.
Je n’ai pas aimé les choix visuels, avec une animation des visages trop figée et propre, et les déferlements d’images de synthèses, sorte de « bonbon pour les yeux » synonyme de pauvreté dans l’imagination justement…