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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 24 septembre 2024
Dans les années 80, Rambo III (1988) avec Sylvester Stallone, avait délocalisé une partie de son tournage dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël, pour y tourner toutes les scènes censées se dérouler en Afghanistan et ce, afin d’y reconstituer le combat des moudjahidine contre les troupes soviétiques.
30 ans plus tard, le réalisateur israélien Daniel Mann revient sur cette étonnante histoire entre le cinéma hollywoodien et Tsahal, l’armée israélienne, notamment par le biais d’images d’archives et surtout, le témoignage de Bashir Abu Rabiah (un bédouin palestinien), qui a participé au tournage du 3ème opus de Rambo en travaillant notamment sur les effets pyrotechniques.
Assez rapidement, on ne tarde pas à découvrir que Rambo III n’est pas le sujet principal du film, mais uniquement la porte d’entrée d’un sujet bien plus sérieux et politique. Notamment la complexité du conflit (et du territoire) israélo-palestinien. Ce sujet est évoqué par le prisme de Rambo III dont on découvre comment Tsahal à grandement participé au tournage du film, notamment en permettant aux équipes du film d’accéder à des zones militaires strictement interdites au public et en les autorisant à accéder à des exercices de l'armée afin de filmer et d'incorporer les images dans le film. Mais l’aide militaire ne s’est pas arrêtée là, Tsahal à aussi permis le prêt de personnels (des soldats, des réservistes et des artificiers), ainsi que des hélicoptères et des tanks.
En ayant tourné le film dans le désert du Néguev et en mettant en scène, le musculeux Rambo qui vient en aide aux Afghans contre l’invasion soviétique, Daniel Mann nous rappelle l’importance symbolique que tout cela représente, lorsque l’on sait comment Israël s’est imposée dans la région (sur les terres palestiniennes), contraignant des populations bédouines à fuirent le désert.