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traversay1
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3,5
Publiée le 15 octobre 2024
Le synopsis de Good One ne donne qu'une piètre idée de ce qui se joue dans un film réalisé avec une grande délicatesse par la débutante India Sonaldson, qui ne cache pas les quelques aspects autobiographiques du conteste du scénario. Le long métrage est un huis clos à ciel ouvert, durant une randonnée de trois jours, avec une jeune fille de 17 ans, proche d'entrer à l'université, son père et le vieil ami de celui-ci. Au-delà des paysages naturels, superbes, la progression dramatique peut sembler inexistante mais elle existe, malgré tout, à travers les conversations entre les deux hommes, tous les deux divorcés, et l'écoute de la jeune femme, dont la caméra guette les réactions, expressives, malgré les non-dits de cette dernière. Il y a bien un point de bascule à un moment donné, une sorte de twist émotionnel, un point de rupture joliment capté par la réalisatrice, qui est aussi une fracture générationnelle que le film n'a pas besoin d'expliciter, au risque d'être minimisée par certains. Tout cela est fragile, peut paraître anodin mais conditionne tout l'intérêt que l'on peut porter à cette œuvre qui rappellera, par certains côtés, le cinéma de Kelly Reichardt. A ce titre, la chanson du générique de fin, avec l'humour de ses paroles, constitue une conclusion pleine d'esprit. Il faut enfin saluer l'éclosion de Lilly Collias, dans un premier rôle qui en appelle beaucoup d'autres, tellement elle paraît douée pour la subtilité.
Un film qui se dévoile au fur et à mesure d’un scénario simplissime, une petite virée à pied dans l’état de New york, à travers la forêt et les montagnes de Catskills (connais pas)...Ce que je retiens du film c’est l’aspect psychologique de cette randonnée à trois ( il y a souvent une personne de trop)….C’est du cinéma new-yorkais, au début on trouve simpliste, puis in fine, on se dit c’est plutôt subtil et on apprend en fait à réfléchir???Une petite surprise que je conseille, pour sa finesse analytique très américaine…..a good one quoi….
Good One est un exemple parfait de ce que produit de mieux le milieu indé américain. Dans une esthétique proche du cinéma de Kelly Reichardt ( first cow) il ne se passe pas grand chose dans le film mais dans cette histoire de randonnée entre un père, sa fille et un ami un peu lourdaud du père, c'est le chemin qui compte davantage que la destination, car la jeune adolescente autour de laquelle tourne le film va faire son entrée dans l'âge adulte pendant cette balade initiatique. Je me suis pour ma part laissé porté par le rythme lent et parfois contemplatif et élégiaque de l'oeuvre et je ne verrai plus les randonnées en pleine nature de la même façon désormais.
Ce film est lent et sans action, on croit toujours qu'il va se passer quelque chose mais rien, jusqu'au bout on reste sur sa fin, le message ne passe pas même si on peut penser que c'est toujours la faute des hommes, on voit là une jeune femme un peu compliqué dans sa tête....
Peu de films parviennent à toucher aussi profondément en disant si peu. Dans cet exercice, India Donaldson réussit avec brio à nous faire ressentir le poids que les hommes peuvent faire peser sur les épaules des femmes. À travers des actions répétées, on perçoit progressivement cette charge mentale s’accumuler chez Sam, jusqu’à un point de rupture qui fait basculer le film dans une dimension proche du chef-d'œuvre.
À travers une randonnée partagée par une jeune fille, son père divorcé et le meilleur ami de celui-ci, "Good One" livre un récit initiatique subtil. En s’attaquant au sexisme ordinaire, le film explore les dynamiques familiales et les tensions de genre avec une approche délicate, sans toutefois atteindre une grande intensité émotionnelle. Un film intéressant mais inégal
Classique dans son côté indépendant, mais efficace dans sa forme, le film d'India DONALDSON démontre une vraie sensibilité de la part de la cinéaste, portée par une interprète centrale terriblement touchante
Incroyablement puissant et moderne, Good One peint avec brio le sexisme ordinaire et les plaies indélébiles qu'il crée. Une oeuvre saisissante d'India Donaldson sur le passage à l'age adulte et une très grande performance de la part de Lily Collias.
Petit film indépendant new-yorkais, “Good One” est une fine observation de la nature et des êtres humains. On y apprend que ce n’est pas une bonne idée de mélanger amis et famille pour une activité, encore plus quand il s’agit d’une randonnée en pleine nature où il n’y a pas d’échappatoire. Malheureusement, le film manque de rythme, peut-être pour coller à cette longue, très longue balade dans les Catskills.
C'est avec un sentiment de frustration qu'on sort de la salle après avoir vu "Good one", le premier long métrage de India Donaldson, un film qui faisait partie de la sélection de la Quinzaine des Cinéastes lors du dernier Festival de Cannes. Frustration car ce qui aurait pu être un excellent film sur le fossé qui existe entre les générations et les sexes génère finalement plus d'ennui que d'intérêt du fait d'une réalisation amorphe, sans aucun relief. Les comparaisons que j'ai pu lire avec le cinéma de Kelly Reichardt me paraissent totalement outrancière. Par contre on ne manquera pas de retenir le nom de Lily Collias, la jeune interprète de Sam, la jeune fille qui part faire une rando dans les montagnes Catskills avec son père et le meilleur ami de celui-ci : on peut parier qu'on n'a pas fini de la voir sur les écrans !
La fille du réalisateur Roger Donaldson (auteur de quelques blockbusters plus ou moins sympathiques de « La Mutante » au « Pic de Dante » dans les années 90 et le début des années 2000) réalise ici sa première œuvre avec « Good one ». Présenté à Sundance et à Cannes dans le cadre de la section parallèle de la Quinzaine des réalisateurs, son film coche toutes les cases d’un certain cinéma indépendant que quelques cinéphiles trouveront passionnant mais que la grande majorité du public va considérer comme chiant au possible et proche du néant. Et nous en faisons clairement partie. C’est bien simple, il ne se passe strictement rien durant l’heure et demie que dure ce film. Alors certes, le long-métrage a le mérite d’être court mais cela ne suffit pas à en faire quelque chose de regardable même si on ne s’ennuie étonnamment pas trop durant la projection grâce à quelques situations et dialogues sympas ainsi que de jolis paysages forestiers. Mais cela ne fait pas un film. On suit donc une jeune fille qui accompagne son père et le meilleur ami de celui-ci un weekend en randonnée. Et c’est à peu près tout...
Alors oui, ce que l’on pourrait appeler un micro évènement va nous sortir quelque peu de notre torpeur lors du dernier quart du film car il faut bien quand même donner quelque chose à manger au spectateur. Mais la manière dont cela va être traité en plus d’une conclusion abrupte et nébuleuse au possible va venir confirmer notre impression grandissante durant tout le film : « Good one » est une œuvre qui ne raconte quasiment rien et le fait mal. Quant à cette minuscule pique contre la masculinité toxique qui semble être son firmament (!) elle est vraiment ratée. Sous ses apparats de film sensible et doux et en voulant jouer la finesse, Donaldson touche surtout le néant. Et son premier essai de rentrer les deux pieds joints dans tous les clichés les moins flatteurs du cinéma d’auteur un brin prétentieux et surtout vide comme une coquille. Heureusement, les interprètes sont très justes, on peut au moins se satisfaire de cela, et surtout la jeune Lily Collias. Une petite révélation qui sauve (un peu) cette première œuvre vraiment peu intéressante de l’oubli le plus total. Le genre de film qui nous fait nous demander ce qui se passe parfois dans la tête des producteurs qui achètent une œuvre comme celle-là.
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On s attendait pas à un tel ouvrage ( car quand on est fille de ...réalisateur et productrice) c'est toujours facile de se lancer dans la réalisation et difficile de dépasser ses maîtres ou parents. Bref la jeune actrice assez silencieuse suffit à elle seule par ses expressions ses mous et sourires à dialoguer avec 2 hommes d âge mur dont le symbolique pater...c'est une réussite dans cette nature bien plus bruyante que les acteurs le message est passé bravo on adore et rdv au prochain long métrage.
Sam accepte de faire une randonnée de trois jours avec son père Chris et le meilleur ami de ce dernier, Matt, qui devait venir avec son fils Dylan, qui a finalement refusé. Un week-end à trois donc, ce qui est probablement mieux d'un point de vue scénaristique par rapport aux duos qui se forment et au regard que la personne isolée peut avoir sur les autres. Par exemple, spoiler: Matt regarde d'un air ému le père et la fille en train de partager ces moments qu'il aurait aimé vivre avec son fils tandis que Sam observe attentivement la relation parfois tendue entre les deux amis. "Good One" a tout du drame intime dans la nature où il est question de reconnexion et de prise de conscience, et c'est le cas, mais pas seulement... Un film tout simple avec de bons moments de complicité et des personnages attachants jusqu'à un certain moment... Un point de rupture qui en est un sans en être un, car l'histoire est déjà bien avancée et pourtant, ce moment est très fort grâce à Lily Collias, qui pour son premier rôle, arrive à transmettre beaucoup d'émotions. Au final, une tranche de vie qui m'a un peu laissé sur ma faim, mais qui en dit beaucoup sur les relations, sur la communication et sur la vie d'une adolescente.
On pourrait écrire des thèses sur la randonnée, de préférence en forêt, comme microcosme propice à exposer toutes les névroses du genre humain dans le cinéma américain indépendant. Pour les résultats, on est sur toute la gamme, du très bon à l'inconsistance. Hélas, Good One semble se rapprocher davantage des appréciations négatives. L’histoire de la jeune Sam quasiment réquisitionnée par son père Chris pour une escapade dans la région des montagnes des Catskills en compagnie de Matt, un ami un peu bizarre. Si l’endroit est à priori enchanteur, l’ambiance entre les trois randonneurs est, elle, plus lourde. Entre les deux adultes, Sam joue les pacificateurs et compte les points. Les marches sont ainsi entrecoupées de longues conversations philosophiques (à deux dollars) qui suintent le narcissisme et l’ego surdimensionné. Les quatre-vingt dix minutes paraissent longues et presque ennuyeuses. C’est peut-être le talent de India Donaldson d’installer une situation dont on attend à chaque instant qu’elle dérape, alors que les tempêtes sont intérieures ou invisibles, les silences et les non-dits plus chargés que les échanges vitriolés. Dommage que l’ensemble reste plat et convenu, ressassant la même approche de la nature, magnifique et indifférente. Pour ce qui concerne l’indifférence, on n’est pas loin d’adopter une attitude identique.
😇 Good One aborde avec beaucoup de subtilité ce que l'on pourrait qualifier de patriarcat ordinaire : ces réflexes machistes et misogynes du quotidien, qui semblent anodins de prime abord, mais qui finissent par conditionner les rapports humains de manière structurelle.
👿 À se vouloir à ce point subtil, le film finit par un peu trop atténuer sa diatribe et par manquer d'impact sur ce qu'il souhaite dénoncer.
😇 Le film a le mérite de ne pas enfiler de gros sabots et c'est par petites touches, jamais démonstratives, qu'il met en avant la toxicité des comportements de ces personnages masculins, lâches ou prédateurs.
👿 Good One est l'archétype du film indé américain, et coche toutes les cases du film sélectionné au festival Sundance, frôlant parfois la caricature.
😇 Le bruit du feu de camp qui crépite, des pas dans les feuilles mortes, des oiseaux qui chantent, du vent sur les toiles de tente... la communion avec la nature est totale et l'immersion très réussie.
👿 En mettant à ce point la nature en avant, le film finit par prendre un rythme très lent et par devenir très contemplatif, au risque d'engendrer des épisodes de somnolence chez le spectateur.
😇 Le personnage de l'adolescente est remarquablement interprété par Lily Collias. Impressionnante de maturité et toute en détermination, cette jeune femme observe avec beaucoup de hauteur et de distance ces comportements toxiques. Le fossé générationnel est aussi très bien mis en avant.
👿 En maîtrise constante de ses émotions, le personnage ne laisse jamais vraiment transparaître ce qu'elle ressent. Cette extrême placidité peut donner l'impression à la fois d'un féminisme qui prend de haut, et d'une certaine forme de fatalisme, comme s'il n'y avait d'autres choix que de laisser couler, tant nos anciens seraient irrécupérables.
Vous l'aurez donc compris, Good One a soufflé sur moi le chaud et le un peu plus tiède. Mais ne boudons pas notre plaisir, il reste malgré tout une oeuvre d'une qualité que l'on aimerait retrouver dans tous les films qui sortent chaque mercredi.