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Sosa
9 abonnés
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2,0
Publiée le 10 avril 2024
Je me sens trompé par la bande annonce, le film n'est clairement pas celui que l'on nous vend. Film à sketch avec les mêmes acteurs, pas dans l'ordre chronologique. Une déception.
Un film resté longtemps invisible au cinéma ( probablement par son approche très féministe) le film est d'une beauté folle avec un style qui rappelle le film " l'homme qui voulut être roi". Après cela dit, selon les contes qui parsèment ce long métrage on est tour à tour fasciné et parfois l'ennui plane ( je n 'ai jamais vu autant de personnes quitter un film en cours). A prendre comme il est, une merveille d'esthétique dont il ne faut pas chercher à comprendre les propos qui sont proches des légendes persanes parfois un peu cryptées pour nos cerveaux occidentaux !
Je n’ai pas pu entrer dans ce film. Il me manque sans doute les clefs culturelles anciennes perses. Je n’ai pas été sensible à l’esthétique, le légenda, la mise en scène aux costumes que j’ai ressenti comme pesants stéréotypés et kitch. Je suis néanmoins restée jusqu’au bout. Des chouettes moments surprenants qui se passent de nos jours.
Après la réédition il y a deux ans de " l'échiquier du vent", un deuxième opus, inédit, du cinéaste iranien, Aslani est diffusé en salle.
Si on a affaire avec " la flamme verte" ( le titre fait sans doute référence à l'Islam) à un opus d'une maîtrise technique de haute gamme, à des costumes riches en couleurs et à un casting féminin de grande beauté, le scénario comporte malheureusement beaucoup d'écueils pour un regard occidental qui manque de référence historique de la Perse.
A travers une histoire qui fait penser à une sorte de "beau au château dormant " sorte de conte faisant penser aux "mille et une nuits", Aslani nous invite à porter un regard sur une société figée par les traditions, ou le rôle de la femme est secondaire.
Le paradoxe c'est que la femme elle même participera aussi ( jusque dans la période contemporaine - cf scène du procès) à la reproduction d'un système qui la discrimine.
C'est vraiment très beau ( la première heure est à ce titre exceptionnelle), onirique, fantomatique, mais tout de même un peu ( trop ?) obscur et sans doute beaucoup moins accessible que " l'échiquier du vent", pour permettre à un oeil occidental de goûter avec précision toutes les subtilités montrées à l'écran.
Avec les deux titres d'Aslani, on est en présence de ce qui apparaît comme l'exhumation d'un cinéaste de premier plan, dont on aimerait pouvoir connaître l'ensemble de la filmographie.
Entre onirisme et critique historique, nécrophilie et féminisme, ce film iranien majeur est un modèle de liberté créative. Et l'on comprend que le régime des Mollahs ait longtemps retardé la distribution internationale du long métrage. Une œuvre hautement recommandable.