Après la réédition il y a deux ans de " l'échiquier du vent", un deuxième opus, inédit, du cinéaste iranien, Aslani est diffusé en salle.
Si on a affaire avec " la flamme verte" ( le titre fait sans doute référence à l'Islam) à un opus d'une maîtrise technique de haute gamme, à des costumes riches en couleurs et à un casting féminin de grande beauté, le scénario comporte malheureusement beaucoup d'écueils pour un regard occidental qui manque de référence historique de la Perse.
A travers une histoire qui fait penser à une sorte de "beau au château dormant " sorte de conte faisant penser aux "mille et une nuits", Aslani nous invite à porter un regard sur une société figée par les traditions, ou le rôle de la femme est secondaire.
Le paradoxe c'est que la femme elle même participera aussi ( jusque dans la période contemporaine - cf scène du procès) à la reproduction d'un système qui la discrimine.
C'est vraiment très beau ( la première heure est à ce titre exceptionnelle), onirique, fantomatique, mais tout de même un peu ( trop ?) obscur et sans doute beaucoup moins accessible que " l'échiquier du vent", pour permettre à un oeil occidental de goûter avec précision toutes les subtilités montrées à l'écran.
Avec les deux titres d'Aslani, on est en présence de ce qui apparaît comme l'exhumation d'un cinéaste de premier plan, dont on aimerait pouvoir connaître l'ensemble de la filmographie.