Voilà un bon sujet d'étude pour les aspirants cinéastes de la FEMIS : L'exemple type du film français contemporain. Un scénario préfabriqué, une réalisation correcte certes mais sans relief, une distribution honorable mais sans rayonnement (F. Luchini donne parfois l'impression de s'ennuyer) ; bref, un gentil film "pour toute la famille". Manque la petite touche de diversité pour être de plain-pied avec l'époque. Question : Serait-ce le pouvoir des chaînes de télévision – coproducteurs indispensables - qui ankylose à ce point la production française ? Même François Ozon n'échappe plus à cette anesthésie générale. Seul Jacques Audiard (et X. Giannoli épisodiquement) émerge du lot commun. Comparez, pour vous en convaincre, "Quand vient l'automne" (de F. Ozon) et "Emilia Perez" (de J. Audiard). Ils ne jouent pas dans la même cour ! Critique nuancée pour "Anatomie d'une chute" et "En fanfare" non dénués d'intérêt mais dont les historiens de cinéma, avec le temps, ne feront pas grand cas.