Rien ne destinait Alaa Namiq, modeste fermier habitant Aldor, une localité située à 140 kilomètres au nord de Bagdad, père de 3 enfants avec un 4ème en route, à accueillir puis à cacher Saddam Hussein lorsque la guerre d’Irak a entraîné la chute de son régime. Même si le lieu de naissance de Saddam Hussein n’est qu’à quelques kilomètres de Aldor, cela s’est fait par hasard et ce qui, au départ, devait durer l’espace d’une nuit a duré pendant 235 jours. Comme le dit Alaa Namiq, « dans la culture arabe, on ne demande jamais à un invité combien de temps il va rester. Saddam a demandé s’il pouvait rester pour une nuit, au final, cela a duré 235 nuits », jusqu’à son arrestation par les américains, le 13 décembre 2003. 235 jours, le temps d’apprendre à se connaître, le temps de passer d’une relation de sujet à maître à une relation d’amitié entre les deux hommes. Lorsque Saddam Hussein s’est présenté à lui, Alaa Namiq ne connaissait du monde extérieur que ce que lui racontait la seule chaîne de télévision qu’il recevait, une chaîne bien entendu contrôlée par l’état. Il ne savait pas que Saddam Hussein était un dictateur, qu’il avait utilisé des armes chimiques contre le peuple kurde et qu’il avait persécuté les musulmans chiites de son pays. Pour lui, Sadam Hussein était toujours le Président de l’Irak et il avait besoin d’aide. Pour nous, rajoute-t-il, il était parfait. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-hiding-saddam-hussein/