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velocio
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3,5
Publiée le 6 novembre 2024
Rien ne destinait Alaa Namiq, modeste fermier habitant Aldor, une localité située à 140 kilomètres au nord de Bagdad, père de 3 enfants avec un 4ème en route, à accueillir puis à cacher Saddam Hussein lorsque la guerre d’Irak a entraîné la chute de son régime. Même si le lieu de naissance de Saddam Hussein n’est qu’à quelques kilomètres de Aldor, cela s’est fait par hasard et ce qui, au départ, devait durer l’espace d’une nuit a duré pendant 235 jours. Comme le dit Alaa Namiq, « dans la culture arabe, on ne demande jamais à un invité combien de temps il va rester. Saddam a demandé s’il pouvait rester pour une nuit, au final, cela a duré 235 nuits », jusqu’à son arrestation par les américains, le 13 décembre 2003. 235 jours, le temps d’apprendre à se connaître, le temps de passer d’une relation de sujet à maître à une relation d’amitié entre les deux hommes. Lorsque Saddam Hussein s’est présenté à lui, Alaa Namiq ne connaissait du monde extérieur que ce que lui racontait la seule chaîne de télévision qu’il recevait, une chaîne bien entendu contrôlée par l’état. Il ne savait pas que Saddam Hussein était un dictateur, qu’il avait utilisé des armes chimiques contre le peuple kurde et qu’il avait persécuté les musulmans chiites de son pays. Pour lui, Sadam Hussein était toujours le Président de l’Irak et il avait besoin d’aide. Pour nous, rajoute-t-il, il était parfait. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-hiding-saddam-hussein/
Documentaire qui se présente à l'image sous forme de reconstitution du témoignage du fermier qui cachera Saddam Hussein, recherché par les américains, pendant huit mois environ.
Passionnant, digne d'un polar savamment orchestré, les images du fleuve Tigre sont très belles, cet épisode nous reconduit il y a plus de vingt ans en arrière dans un épisode qui fit les gros titres de l'actualité internationale.
J' ai tout de même regretté lors de l'exposition des faits, le côté nébuleux du choix du fermier par l'ex président Irakien en cavale.
On pourra noter que certains critiques professionnelles, donnent des détails qui sont clairement démentis à l'écran ( le fermier reconnaît bien SH dès la première entrevue, il a bien la télévision à son domicile au moment des faits...)
On sent aussi que le cinéaste marche sur des oeufs tant le sujet reste encore sensible aujourd'hui encore.
C'est sans doute la raison pour laquelle le cinéaste suggère qui est le responsable de la trahison sans trop s'attarder.sur le sujet.
Le spectateur intéressé par le thème ne manquera pas ce film, intéressant de bout en bout.
En décembre 2003, Saddam Hussein, traqué par les 150.000 soldats américains de l’armée d’occupation, est débusqué dans un petit village de la vallée du Tigre. Les images de son arrestation font le tour du monde et suscitent un iconique « Ladies and Gentlemen, We Got Him! » de l’administrateur civil américain en Irak, Paul Bremer. Saddam Hussein sera jugé, condamné à mort et pendu en décembre 2006. Pendant 235 jours, un modeste fermier l’avait caché. Il témoigne.
Le pitch de ce documentaire est bigrement alléchant. Comment diable Saddam Hussein s’est-il caché de la première armée du monde pendant près de huit mois ? Où s’est-il terré ? Sur quelle complicité comptait-il pour échapper à ses poursuivants ? La réponse est simple : il s’est fait passer pour un vieux paysan dans une ferme tranquille des bords du Tigre.
L’histoire est racontée fort simplement. Alaa Namiq est filmé face caméra. En habit traditionnel, dishdasha et kaffiyeh, assis à même le sol, il s’exprime d’une voix claire et nous tient en haleine pendant une heure et demie en racontant chacun des épisodes de cette histoire incroyable : l’arrivée du raïs, entouré de ses gardes du corps, la crainte révérencieuse qu’il inspire, son installation à la ferme, les visites épisodiques que lui rendent ses fils et son secrétaire particulier, la brutale descente des soldats américains qui, dûment renseignés, débusquent vite le fugitif. Pour donner plus de vie à ce récit, les scènes qu’il raconte sont rejouées par des acteurs.
"Hiding Saddam Hussein" insiste sur les liens pleins d’humanité qui se sont noués entre ce fermier et son invité pas comme les autres. Son affiche en témoigne qui le montre aidant Saddam à traverser à gué une rivière. Dans une autre scène du film, Alla Namiq raconte avoir donné son bain au raïs et se l’être fait donner par celui-ci en retour. Cette petite musique-là est touchante. Mais, à trop s’y laisser bercer, on risque d’oublier le dictateur sanguinaire qui n’hésita pas à exterminer sa propre population et qui l’entraîna dans deux conflits suicidaires.
Le documentaire revient sur la cache de Saddam Hussein, réfugié pendant plus de 200 jours chez un fermier irakien jusqu’à sa découverte et son arrestation par les soldats américains. Documentaire, mais en est-on aussi certains quand le dictateur et son hôte sont joués par des comédiens, quand la mise en scène surjoue les ralentis et les effets dramatiques et enfin quand l’amitié qui naît entre les deux hommes semble lisser toutes les aspérités et donner du président une image ambiguë, pour ne pas dire gênante qui finit par plonger le spectateur dans l’embarras et la confusion. Terré dans son trou Saddam Hussein devient le héros d’un film de survie tandis que le fermier raconte par le menu son incroyable odyssée tenue secrète qui le rend particulièrement fier et aveuglé, devenu en quelques mois le confident, le conseiller, voire le meilleur ami, de celui sur lequel le réalisateur Halkwat Mustafa d’origine kurde n’exerce guère d’esprit critique. L’absence de recul et la manichéisme qui caractérise le projet rendent cu coup la projection extrêmement pénible.
Un film important, historiquement, culturellement. La mise en scène est superbe et le parti pris du réalisateur (d'origine kurde), qui laisse la parole à Alaa Namiq sans jugement alors que sa propre famille a souffert sous le régime de Saddam Hussein, est admirable.
Vu en avant-première : ce film décrit l'exact opposé de la propagande occidentale sur la fin de Saddam Hussein seul terré dans un trou et découvert par des soldats américains. Le président déchu par une armée d'occupation (150000 soldats américains à ses trousses) vivait, parfois même paisiblement, chez un paysan qui l'a accueilli chez lui, a aménagé une chambre, une cuisine, un espace pour prendre son bain. C'est cette histoire que ce docu-fiction raconte admirablement bien à travers la voix de Alaa, l'homme qui a vécu une histoire extraordinaire, 265 jours avec son président.
Vu en avant-première à l'Espace Saint-Michel en présence du réalisateur, Halkawt Mustafa, qui a travaillé sur ce film pendant 14 ans. J'avais adoré son précédent film "El Clasico", qui n'a malheureusement pas été distribué en France (c'est pourtant une merveille de mise en scène, d'humour et de sensibilité, le film a d'ailleurs remporté de nombreux prix à l'international). Halkawt Mustafa excelle aussi bien dans la fiction que dans le documentaire. En l'occurrence, soyons précis, il s'agit d'un "docu-fiction". En effet, dans Hiding Saddam Hussein", des scènes jouées illustrent et ponctuent le récit d'Alaa Namiq, un homme dont vous allez bientôt connaître le nom par coeur car c'est lui, et lui seul, qui a caché le dictateur dans sa ferme et qui a creusé dans son jardin le trou dans lequel ce dernier a été retrouvé par l'armée américaine en 2003. Depuis combien de temps ne vous a-t-on pas raconté une histoire aussi forte au cinéma, les yeux dans les yeux? On reste sidéré, c'est presque trop beau (je ne parle évidemment pas que des images et de la bande-son, superbes). Oui, nous sommes vraiment en train d'entendre un témoignage historique important. Oui, Alaa Namiq est toujours vivant. Oui, il a accepté de raconter son histoire. Oui, un homme, Halkawt Mustafa, a tout fait pour le retrouver, lui donner la parole, filmer cette parole. C'est magnifique.