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Estonius
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3,0
Publiée le 7 mars 2016
Beaucoup de bonnes choses : une réalisation brillante, des scènes spectaculaires, un montage nerveux, une histoire qui en vaut bien d'autres, l'interprétation sans faute de Robinson et de Marlène. Seulement il y a aussi les pitreries bien lourdes des ouvriers dont on se demande à quoi elles servent ? Et puis surtout, il y a George Raft, sa volonté de se mettre en avant et de se donner le beau rôle aboutit à faire de lui un personnage psychorigide et macho. On aurait aimé un peu plus de finesse de sa part. Du coup le twist final (qu'on voyait arriver à 200 km/h) devient absurde. spoiler: Pauvre Marlène, finir sa vie avec ce gars-là, elle n'a pas fini d'en baver !
Le scénario est plutot moyen. L'opposition entre le monde sympa des ouvriers de l'entreprise électrique et le monde corrompu de Marlene Dietrich est trop caricatural. Mais les acteurs sont bons et les "blagues ouvrières" assez droles.
Les trois acteurs principaux de “They die with their boots on » sont à un moment délicat de leur carrière après avoir tenu le haut du pavé durant toutes les années 30. Raoul Walsh les réunit pour ce drame romantique sur fond de peinture sociale comme il était de tradition à la Warner. Ici il s’agit de mettre en avant ces nouveaux pionniers qui après les hommes du chemin de fer amène ntl’électricité dans tous les foyers sur le vaste territoire des Etats-Unis. Le film est vaguement inspiré du « Harpon Rouge » d’Howard Hawks (1932) avec déjà Edward G Robinson dans le rôle du pauvre bougre tombé amoureux d’une femme trop belle pour lui. Walsh s’y entend à merveille pour marier les scènes épiques mettant en avant les ouvriers en action face aux intempéries, les scènes de séduction avec l’incendiaire Marlène et les épisodes comiques à la limite du splastick avec un Alan Hale tonitruant aux commandes. L’alchimie fonctionne très bien même si les trucages sont un peu trop visibles pour que l’on adhère pleinement aux scènes d’action. Walsh est alors au mitan de sa carrière et il va désormais creuser davantage le sillon du western où il nous offrira quelques pépites qui confirmeront son talent éclectique assez tardivement reconnu.
Le film tire son originalité du milieu ouvrier dans lequel il se déroule, celui des réparateurs de lignes à haute tension. Cela permet à Walsh de contourner les conventions de l’histoire d’amour, en y injectant une bonne dose d’humour et surtout d’excellentes scènes d’action spectaculaires, comme le duel final au sommet d’un pylône sous une tempête. Robinson, Dietrich et Raft tout trois excellent, donnent de l’épaisseur à la leurs personnages tout en leur apportant ce qu’il faut d’humanité pour les rendre attachants. La preuve qu’une bonne mise en scènes peut faire passer les quelques clichés d’un scénario.