Je ne suis pas un grand fan ni d'Omar Sharif, ni de Jack Palance, même si tous deux étaient d'excellents acteurs avec de très bons films au compteur (au pif, "Le Docteur Jivago", "Lawrence d'Arabie", "La Vallée Perdue", "Le Casse" pour le premier, et...non, je ne citerai pas "Tango & Cash" pour le second - ah zut, c'est fait -, mais mis à part "Les Professionnels", aucun autre film ne me vient en tête à l'instant, désolé). Ce n'est pas parce que je ne suis pas accro à ces deux acteurs que je me refuse à voir un de leurs films que je ne connaissais pas encore, ceci dit, ce qui fait que j'ai, récemment, découvert ces "Cavaliers" de 1971, adaptation (signée Trumbo ! excusez du très peu !) de Kessel réalisée par le bon faiseur John Frankenheimer.
A moins de 7 balles le blu-ray neuf sous son blister, je ne pouvais que me laisser tenter, en même temps.
Pas très long (moins de 2 heures, de peu, mais moins de 2 heures quand même), "Les Cavaliers" se passe en Afghanistan, à une époque à peu près déterminée
: la vision d'un avion dans le ciel, et de véhicules motorisés, font qu'il n'est pas nécessaire de préciser, dans le film, que l'on est dans les années, disons, 50/60, mais aucune date n'est donnée
.
Dans un village reculé, un vieux chef de clan et patron d'écurie, Tursen (Palance) prépare des hommes et des chevaux pour participer au bouzkachi, sport national où des cavaliers armés de badines s'affrontent pour la possession d'une...carcasse de veau. Si, si. Parmi les sélectionnés, Uraz (Sharif), son fils. Au cours de la partie, ce dernier se blesse à la jambe, cassée. D'un tempérament fort, impétueux et un peu trop fier (
un peu con, aussi, mais ce n'est que mon opinion
), Uraz s'enfuit de l'hôpital de Kaboul avec son domestique,
il brise son plâtre persuadé que cette "boîte" ne servira à rien
, et reprend la route, tant bien que mal.
On imagine la suite : fièvre, douleurs, gangrène, on devra lui couper la guibolle...
Point positif du film : belles images, belle musique de Delerue, et une scène de bouzkachi assez intense.
Point négatif : les personnages ne sont pas des plus attachants, surtout celui de Sharif, que j'ai rarement vu aussi peu sympathique qu'ici, même dans "Le Casse", où il joue un flic véreux et le méchant du film, même dans "Le Casse" il est plus sympa qu'ici, alors qu'il joue, ici, le "héros" !
A ce titre, lorsque, dans le final, il montre à tout le monde qu'il peut encore cavaler comme un seigneur (acrobaties, etc) avec une jambe en moins, on devrait être heureux pour lui, mais cette absence de sympathie du personnage font qu'on s'en fout un peu.
C'est dommage.
Un film oublié, je peux comprendre pourquoi. A voir quand même par curiosité. Ce n'est pas aussi mauvais que certains peuvent penser ou dire, mais ce n'est pas un grand film non plus.