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vieux-murier
3 abonnés
40 critiques
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2,5
Publiée le 23 février 2009
On m'en avait dit le plus grand bien. Bah oui... c'est pas mal, mais ce n'est pas un film qui m'a particulièrement marqué. Au contraire j'étais déçu à la fin du film.
Film sans complexe pour son époque qui parle de tout ce qui ne pouvait être dit ni montré. Ses personnages attachants ont vieilli et leurs pieds-niclaiseries peuvent sembler décalées aujourd’hui. Il reste que cette histoire de copains à la dérive nous touche par la spontanéité des ses interprètes qui n’allaient pas en rester là.
Film culte s'il en est, symbole de toute une génération 68'arde, avec ses dialogues percutants et ses performances d'acteurs, jouant avec le burlesque, la déconnade jouissive, l'immoralité joyeuse et l'amertume constante, Blier réussit une oeuvre choc, libératrice, sans tabou, unique dans le paysage cinématographique français, et pas seulement français. A voir au moins une fois dans sa vie pour ne pas mourir idiot, et plus si affinités.
Blier filme la liberté comme personne ne l'a jamais fait. Mais cette liberté à un prix (regarder très attentivement la dernière scène et vous comprendrez). Un film qui a le mérite d'être à la fois drôle et mélancolique (la très belle séquence avec Jeanne Moreau), vulgaire et tendre, choquant et attendrissant. Une véritable réussite et un film que, malheureusement, plus personne n'oserait réaliser à notre époque si consensuelle. Un film culte magistralement interprété par les regrettés Dewaere et Depardieu (comment çà il n'est pas mort).
Le film qui révéla Bertrand Blier et 3 acteurs magiques, Depardieu, Deweare et Miou-Miou. Tout comme la Nouvelel Vague 15 ans plus tôt faisait sauter le cinéma de papa, "Les valseuses" amorce un virage dans le cinéma français avec ses dialogues percutants et son ton politiquement incorrect. Un bel hymne à la liberté.
Une oeuvre du temps où le cinéma français allait très bien, du temps de Dewaere, de Miou-Miou. Un duo qui se cherche dans la sexualité et les femmes. Culte.
Autant je suis entièrement conquis par le trio Miou-Miou/Dewaere/Depardieu, autant j’avoue nourrir des réserves quant à la pertinence du cinéma de Bertrand Blier. Certes, pousser les conventions dans les orties ça fait du bien. Certes, oser franchir la ligne ça a du bon. Mais bon… Des fois c’est quand même purement gratuit et, au final, je trouve que ce film semble en avoir oublié ce qu’il comptait raconter et en perd sa rigueur. Dommage.
Objet de scandale à l'époque, que ce soit au festival de Cannes ou au yeux de la presse et du public, Les Valseuses est un film qui a marqué l'histoire du cinéma français. C'est d'ailleurs le meilleur long-métrage de son auteur, Bertrand Blier, en homme révolté contre son temps. Et bien que l'ensemble accuse son âge, certaines séquences restent toujours percutantes. On pensera entre-autre à la scène du train ou encore de la rencontre de Jeanne Pirolle, incarnée par une Jeanne Moreau éblouissante. Pourtant, les mésaventures de Gérard Depardieu et de Patrick Dewaere commencent doucement et par petites touches de provocation, attaquant définitivement l'ennemie premier de Blier : le personnage bourgeois. Antant que manière de penser ou antant que simple statut social ? Difficile peut-être de rallier le tout à une pensée flaubertienne, même si la comparaison avec l'oeuvre du cinéaste nous semble particulièrement intriguante. De même, on sent à travers cette attaque violence et sauvage une source emprunte d'Orange Mécanique; en beaucoup moins politique et spirituelle il est vrai. Mais les Valseuses est avant tout une production coup de poing. Et non pas qu'elle souhaite promouvoir une certaine réflexion de la part du cinéaste, son engagement reste toutefois très primaire. Mais par la suite, c'est-à-dire aujourd'hui, que peut-on encore penser de cette agression d'époque au-delà son côté critique de la société ? Peut-être l'insouciance de vouloir vivre autrement pour une vision incomprise par les autres, devenue ennemie d'autrui et donc, de la mentalité bourgeoise. Le rapport entre l'homme et la nature est privilégié, profondément élevé. La mer, la rivière, la plage, la campagne refoulent la ville, l'industrie. Mais c'est avant tout la sensation de liberté qui prime. Et bien qu'elle n'a rien de très philosophique, elle demeure le symbole de la pensée insolente de son créateur libertin. Incontournable donc, Les Valseuses garde tout son intérêt. Et c'est de là l'essentiel.
Bon je reconnais les films de Blier sont assez choquants, provocants, bref très pervers. Ce film m’a étonné, il y avait marqué interdit aux moins de 12 ans mais bon c’est 16 ans normalement bref je dis sa pour les autres. En effets des scènes choc avec Miou-Miou, Depardieu et Dewaere, un trio qui fonctionne très bien d’ailleurs. Mais cette histoire est avant tout assez touchante : deux potes en cavale qui veulent profiter de la liberté, de leur vie, mais en faisant des agressions ou autres. La scène avec la mère et son enfant dans le bus ou la train je sais plus du tout m’a assez frappé quand même. Bref peut-être que Blier a vu « Orange Mécanique » et s’est dit qu’il pouvait faire un film aussi choc. Bon, je ne suis pas déçu du film au contraire il est très réaliste et très dramatique, très touchant. Un bon film dans l’ensemble mais attention aux âmes sensibles.
C’est à juste que beaucoup de cinéphiles considèrent ce film, à priori modeste, de Bertrand Blier (qu’il adaptait d’un de ses romans) comme un pilier du cinéma français contemporain. S’il obtint une telle renommée c’est indubitablement grâce à son esprit libertaire qui dépeignait mieux qu’aucun autre film à l’époque l’esprit des années 70. Entouré d’une pléthore d’acteurs prestigieux assignés à des seconds rôles, le trio que forment les jeunes Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou (dont les prestations firent exploser la carrière) symbolise la libéralisation des mœurs et le choix de préférer vivre dans la marginalité plutôt que suivre une société refermée sur elle-même. Comme souvent chez Blier, les dialogues et les situations sont écrit avec énormément d’intelligence et réussirent, à l’époque, à provoquer la controverse attendue. Si aujourd’hui on peut dénigrer le film en jugeant qu’il ne choque plus, il ne faut surtout pas oublier qu’une œuvre aussi libertaire resterait irréalisable 40 ans après celle-ci.
Un très beau film, la vulgarité (qui n'en est finalement pas) n'est jamais gratuite puisque toujours là au service de l'humour. De plus, elle souligne le décalage qu'il peut exister entre les scènes et les dialogues, mise en abime du décalage existant entre la société française et les personnages ("Pas de doute, on est bien en France"). De très beaux moments plus intimistes également (Jeanne Moreau). Surtout n'écoutez pas ceux qui descendent le film comme thejudge (qui met par ailleurs 4 étoiles a Intelligence Artificielle, navet à l'eau de rose, 3 à Batman Begins qui ne rend absolument pas hommage au comics, et 0 à 3 enterrements qui est un excellent film), car quand on aime pas le cinéma, on en reste aux dessins animés. Bref, un film à voir pour se payer une bonne tranche mais pour aller au delà aussi.