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soniadidierkmurgia
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4,0
Publiée le 24 novembre 2023
Franco Giraldi réalisateur italien né à Komen en Slovénie a commencé sa carrière comme journaliste de cinéma, puis après avoir été l’assistant de Gillo Pontecorvo et de Sergio Leone, il démarre en 1968 la réalisation avec le western spaghetti (« Sept Ecossais du Texas »). Après une filmographie mineure, il est aujourd’hui largement oublié et ne figure que très rarement dans les anthologies du cinéma italien. Reste de cette carrière plutôt décevante, « Super témoin » un petit joyau de la comédie à l’italienne, plus haut fait d’armes de Franco Giraldi. Pour l’occasion, il a eu la chance d’avoir Ugo Tognazzi et Monica Vitti comme vedettes principales mais aussi Tonino Guerra, le scénariste attitré de Michelangelo Antonioni, sans doute venu dans les bagages de Monica Vitti à moins que ce ne soit l’inverse. Morino Bottecchia (Ugo Tognazzi) spoiler: petit souteneur sans envergure est accusé du meurtre d’une prostituée après le témoignage accablant d’Isolina (Monica Vitti), jeune femme extravagante tenancière d’une pension pour chiens. Il se retrouve pour vingt ans derrière les barreaux. Isolina finalement persuadée qu’elle s’est trompée, se rétracte. Bottecchia écope tout de même de quatre ans ferme pour d’autres délits révélés durant son procès. La jeune fille remplie de culpabilité va se dévouer corps et âmes pour alléger la peine de celui qu’elle est convaincue d’avoir accusé à tort. A partir de cette entrée en matière, Franco Giraldi tire habilement tout le parti possible de cette erreur judiciaire et de la culpabilité d’Isolina qui la mène spoiler: jusqu’à tomber amoureuse de celui qu’elle croyait coupable . Le huis clos du parloir où prend corps leur relation est le prétexte à moult petits rebondissements qui nourrissent fort bien l’intérêt d’une intrigue qui doit tout de même beaucoup au talent des deux acteurs parfaitement en phase avec notamment une Monica Vitti abordant la quarantaine sublime de beauté et un Ugo Tognazzi dont on peut s’apercevoir film après film qu’il avait parfaitement sa place dans la quintet majeur de cette époque qu’il constituait avec Vittorio Gassman, Marcello Mastroianni, Albert Sordi et Nino Manfredi. On s’amuse souvent même si l’on peut être perplexe par l’spoiler: incongruité de la situation qui va prendre tout son sens à lors de la scène finale inattendue . Un film à découvrir pour les amoureux du cinéma italien de cette période dorée de la comédie italienne qui entamait sa dernière ligne droite.