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diehard5
45 abonnés
482 critiques
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4,5
Publiée le 16 juillet 2010
Le jour d’un grand rassemblement des foules venues assister à l’entrée dans Rome d’Adolf Hitler est utilisé comme toile de fond à la brève rencontre entre une mamma de six enfants, fatiguée (Loren,très belle et sensible) et un annonceur de radio malheureux et homosexuel (Mastroianni à contre-emploi, prodigieux) restés seuls dans un immeuble du quartier San Giovanni. L’alchimie entre les deux acteurs est magique. Les scènes inoubliables abondent (le réveil de la maisonnée, Loren s’offrant sur les toits à Mastroianni qui la rejette, Mastroianni parcourant à trottinette le petit appartement). Travail de la caméra éblouissant : c’est le véritable troisième personnage du film. Somptueuse photographie sepia de Pasqualino de Santis (ton en accord avec les sentiments des personnages et les souvenirs d'enfance d'Ettore Scola). Pour certains un exercice de style un peu vain ; pour nous une leçon de mise en scène.
Une critique lucide et sans fard de la société faciste à travers le portrait et la rencontre de deux marginaux de celle-ci. Ces deux personnages sont magnifiquement interprétés par le couple le plus célèbre du cinéma italien, Marcello Mastroanni et Sophia Loren. Ettore Scola a réalisé, avec «Une Journée particulière», une oeuvre très prenante et très poignante. Le constat de cet oeuvre est aussi terrible que son final. Un très grand film.
tout simplement majeur, un des grands films du cinéma d'une époque ou l'italie nous envoyait des chef-d'oeuvre plein la gueule.ici, l'homosexualité est le thème central pendant la seconde guerre.l'angoisse est palpable a l'extreme. sublime.
Si Sophia Loren a voulu montré qu'elle était une actrice hors du commun avec ce film, le but est atteint avec l'aide d'un partenaire au sommet de son art également(Marcelo Mastroianni). Ettore Scola fait preuve une virtuosité technique dans ce film où la photographie et les dialogues sont éblouissants. L'Italie de la fin des années 30, fanatique et miséreuse, est extraordinairement bien retranscrite en toile de fond de ce huit-clos impressionnant. A voir sur grand écran pour toutes ces raisons.
8 mai 1938: c'est la venue à Rome d'Adolf Hitler reçu en grandes pompes par Benito Mussolini. C'est aussi dans le film d'Ettore Scola, la journée d'une rencontre entre deux solitudes: celle d'une mère au foyer avec son voisin homosexuel. Après d'incroyable images d'archives (l'immense foule romaine), Ettore Scola déroule sa touchante histoire avec finesse, fluidité et énergie. On notera les impressionnants travellings dans ce décor d'immeuble des années 30, ses champs et contre-champs, etc. Cette rencontre permet au réalisateur d'évoquer le statut des femmes, soumises et reléguées au second plan, dans cette société de l'exaltation du mâle et de la virilité. Quant aux homosexuels, à défaut d'être rejetés, ils étaient chassés et incarcérés. Le duo d'acteurs, à lui seul, est au sommet: Sophia Loren, frustrée, humiliée et souffrant de sa misère sexuelle; Marcello Mastroianni, tout simplement immense.
Très belle mise en scène de la solitude et de la tyrannie du collectif, via le décor d'un immeuble mussolinien. La vision des intérieurs, la photographie sépia restent vraiment étonnantes trente ans plus tard. Le film est construit comme une pièce classique, avec la règle des trois unités. L'histoire est simplement poignante, M. Mastroianni et S. Loren sont formidables, comme d'habitude...
Un film dépouillé (un peu trop) qui profite de la personnalité de ses 2 acteurs principaux, la journée de 2 individualités victimes à leurs manières du fascisme ordinaire.
Je suis loin d'être fanatique de ce soi disant chef d'oeuvre du cinema; l'intrigue est assez subtile, toute la population d'un immeuble est partie assister à une cérémonie officielle du régime, laissant sur place les exclus du fascisme, une mère de famille, assignée à sa tâche de génétrice et un homosexuel, incompatible avec la vocation militaire des hommes. Mais le film, une fois cette problématique mise en place, tourne en rond. On s'ennuie ferme ensuite, les deux personnages, à priori opposés se rapprochent. Sophia Loren est parfaite, Mastroainni impérial mais la vision de l'homosexualité est complètement dépassée aujourd'hui. Le film de Scola a très mal vieilli (la photographie sépia s'imposait dans les années 70 pour toute reconstitution)
2 acteurs au maximum de leur talent avec un génial Ettore Scola aux manettes. Une belle histoire sur fond sonore de l'hymme fascite italien. A voir et à revoir !!!
Un film émouvant qui rappelle les traumatismes qu'a engendré le fascisme dans l'Italie mussolinienne. Mastroianni est brillant dans son rôle d'homosexuel fataliste.
Ettore Scola arrive sans conteste à nous plonger dans l'Italie fasciste grâce à cette rencontre entre une mère de famille nombreuse croulant sous le travaille et ce célibataire qui ne sais pas comment réagir à son licenciement pour homosexualité. Magnifique et bouleversant
Tous les apprentis réalisateurs, et même beaucoup de cinéastes chevronnés devraient voir ce film au moins une dizaine de fois pour apprendre de Maître Scola comment déplacer une caméra, comment poser un cadre et comment saisir le meilleur de ses interprètes. Rarement j'ai vu une mise en scène aussi subtile et précise, riche de mille détails, jamais laborieuse, toujours discrète, totalement au service du propos et de l'émotion. A des années lumières du cinéma tape à l'oeil d'aujourd'hui, ce chef d'oeuvre du cinéma Italien s'impose dès la première image de l'immeuble Romain des protagonistes et ne nous lache plus. Du très grand cinéma.
Après "C'eravamo tanti amati" et "Brutti, sporchi e cattivi", Ettore Scola réalisait en 1977 "Una giornata particolare", fable au temps arrêté ayant pour ligne de fond les accords entre l'Italie fasciste et l'Allemagne nazie. Loin de succomber à la reconstitution historique traditionnelle, le cinéaste met en scène deux êtres que tout oppose qui vont se rencontrer par hasard et rapidement s'aimer dans un contexte politique et social très tendu. Sophia Loren (que je trouve mauvaise d'habitude) se voit confier le rôle de la bonne mère au foyer, ignorante et dépassée par les événements : elle se détache admirablement de son image de femme fatale allumeuse pour rester relativement sobre et solide face à un Marcello Mastroianni comme toujours impérial, qui plus est dans un rôle à contre-emploi. Scola le patient étire et ralentit son action, laisse les événements se dérouler très naturellement sans jamais tenter d'accentuer quoique ce soit. La critique du régime alors en place ne vient pas de la réalisation visuellement parlant ni de la manière dont elle expose cette déroutante histoire mais du personnage masculin lui-même. Intelligemment, le metteur en scène évite le parti pris grossier et oppose deux conceptions du monde très différentes (c'est le moins que l'on puisse dire) sans les caricaturer ni les dénaturer. De là vient la force de son propos et la finesse des réactions de l'un et l'autre : les effets de style sont absents, la caméra tournant longtemps et sans esbroufe. La qualité de l'interprétation fournit ainsi au final une bonne impression malheureusement nuancée par le fait qu'"Una giornata particolare" ressemble de temps à autres à du théâtre filmé, notamment au milieu lors duquel surviennent quelques longueurs. A force de vouloir être discret et raffiné, Scola s'est parfois montré passif : son arme est à double tranchant mais son film s'avère plus que bon d'un point de vue global. A voir et élargir avec d'autres oeuvres cinématographiques ou autres.