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chrischambers86
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2,5
Publiée le 8 mars 2017
Deuxième film du cycle, « Les trois visages de Lucrèce Borgia » , proposè par Patrick Brion au Cinèma de minuit! Avec une nuditè fort chaste, cette version d'Abel Gance fit surtout de l'èmouvante Edwige Feuillère l'une des grandes vedettes commerciales du cinèma français! Cette version parlante succède au muet de Richard Oswald et prècède au mèconnu film de Luis Bayón Herrera et surtout au classique de Christian-Jaque où l'on retrouve tout le style dèlirant de Gance, notamment dans les sèquences festives! Que l'on boit, que l'on danse et surtout que l'on s'amuse dixit Cèsar Borgia qui mêle la politique aux affaires conjugales! Cet èternel jaloux estime que pour le bien de l'ètat, Lucrèce doit redevenir libre et pense pour elle à un nouveau mariage! Tout le monde le craint mais au fond personne ne le connaît vraiment! C'est pourtant le dernier homme au monde qui sait faire et dèfaire les hommes selon leur mèrite! Mais justice sera rendue [...] Jeu quelque peu outrè de Gabrio qui fait très cousin de « Ivan le terrible » . Un peu vieillot par rapport à la qualitè du son mais tout à fait visible pour les inconditionnels des Borgia...
Très bon film de Abel Gance qui est toujours aussi précis. Un film fidèle à la réalité historique où la romance est oubliée pour un scénario presque documentaire sans nous ennuyé, ce qui est a salué. Les scènes d'orgie sont superbement tournées (Dieu que les femmes en 1935 étaient jolies !) et même si aujourd'hui elles ne choquent pas pour l'époque c'était une gageure. L'image est superbe mais il y a un bémol et notamment sur le son qui aurait mérité un travail plus approfondie. Une bande(son qui a bien mal vieillie c'est dommage.
Pour le moins bon pas mal de théâtralités, d’affèteries de jeu propres à l’époque, de monumentalités ou d’imageries figées. On a l’impression qu’Abel Gance aborde le cinéma parlant sans arriver à se défaire totalement des stigmates du théâtre ou du cinéma muet. Pour le meilleur, il y a le sens de la démesure du réalisateur qui affleure par moment et une certaine audace dans les aspects érotiques (y compris les plus troubles, les jalousies incestueuses criminelles de César Borgia). Edwige Feuillère était à la fois ravissante et déjà très bonne actrice. Abel Gance n’avait pas les moyens au moment où il tourne de faire œuvre libre et personnelle. « Lucrèce Borgia » a tout de même des qualités et se regarde sans déplaisir.
Contrairement à ce que peut laisser croire le titre, le film de Gance évoque tout autant Lucrèce Borgia que son frère César, célèbre fratrie dont le géniteur, au moment où s'ouvre le film, vient d'être élu pape sous le nom d'Alexandre VI. Bien loin de l'exhaustivité, ce ne sont que quelques aspects de César Borgia, cruel et ambitieux, et de Lucrèce, mangeuse d'hommes, qu'aborde de façon maladroite Abel Gance. Certes, le film contient quelques manifestations du talent de Gance, essentiellement formelles, telles les scènes de foule,spoiler: y compris d'orgie (avec jeunes femmes aux seins dénudés! audacieux pour une film des années 30) ou des plans s'inspirant des peintres allégoriques. Mais le film est tellement concentré sur les personnalités de César, comploteur jusqu'au fratricide, et de Lucrèce, volage et donc bien puniespoiler: quand elle deviendra amoureuse, qu'il ignore l'Histoire. Il n'y a pas d'intrigue, juste les crimes de César et la tutelle jalouse qu'il exerce sur sa soeur. Et on sort du film sans avoir la moindre idée de l'action politique des Borgia ni de la situation italienne de la période. Enfin, les portraits sont simplistes et univoques. D'ailleurs, comment croire, à voir jouer Gabriel Gabrio, si ce n'est dans les actes de son personnages, que César Borgia est un féroce? Les comédiens flirtent avec l'emphase, jouent comme au théatre un sujet qui apparait somme toute comme une tentative de pièce historique. A certains moments, on a le sentiment que Gance s'est moins intéressé à la nature profonde des personnages qu'à leurs costumes!
La pellicule abimée donne un aspect vieillot au film, souligné par le jeu théâtrale des acteurs. L'ensemble donne un film assez froid en dehors de quelques scènes mais la partie historique est assez réussi, si au départ je trouvais ce César Borgia plutôt brute de décoffrage, au final je me dis qu'il pouvait être ainsi. A noter une scène de nue assez osée pour l'époque.
Un film qui a beaucoup vieilli, d'autant plus que la copie qui est passée sur FR3 n'était plus de très bonne qualité. Beaucoup de bavardages et pas assez d'action même si cette version se rapproche de la réalité. On voit que les catholiques de l'époque ne valent pas mieux que les islamistes actuels.