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    Survivre
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Survivre" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Survivre est né grâce à la rencontre entre Frédéric Jardin et les producteurs Marc-Étienne Schwartz et Marco Stanimirovic, qui avaient produit le violent film de vengeance Revenge. Ils développaient un « survival » avec Matthieu Le Naour et Alexandre Coquelle – associés sous le pseudonyme Matt Alexander –, deux auteurs très cinéphiles qui ont écrit beaucoup de comédies. Le réalisateur se rappelle : "Ils cherchaient un regard de réalisateur, savaient que j’aimais beaucoup le cinéma de genre. J’ai trouvé le scénario vraiment intéressant, audacieux, mais il était un peu trop « perché », il me manquait une vraie approche réaliste pour que j’y adhère totalement."

    "J’ai retravaillé le script avec eux pour y injecter plus de « réel », du « pour de vrai », avoir des personnages plus incarnés, entre la mère médecin, le père océanographe et les deux ados (13 et 16 ans) parfaitement bilingues, puisque c’est une famille franco-américaine. Finalement, entre la survie, le bateau, la famille et la dimension biculturelle, le projet tenait la route puis a rapidement intéressé les financiers."

    Structure narrative

    Le film est structuré en trois parties. Il commence par un dérèglement général raconté à travers les courants, les satellites qui tombent du ciel, les baleines désorientées qui passent sous le bateau, etc. Frédéric Jardin explique : "C’est au cours de cette première partie, qui rappelle le genre du film catastrophe, que l’on fait vraiment connaissance avec la famille."

    "Dans la deuxième partie, la mer se retire, phénomène qui s’est réellement produit ; c’est alors l’organisation de la survie pour nos personnages. Enfin, la dernière partie est celle de la course-poursuite, de la chasse… Le film prend l’allure d’un road movie et se met en mouvement."

    Références de prestige

    Côté références visuelles et cinématographiques, Frédéric Jardin cite Les Chiens de paille de Sam Peckinpah, Délivrance de John Boorman, Duel de Steven Spielberg ou encore Gerry de Gus Van Sant (pour la partie désertique). Le cinéaste précise : "Ce sont davantage des fragments de films, souvent très différents, qui me restent en tête – comme des échos lointains –, que des références précises ou des clins d’œil directs."

    "Par exemple, les films de Samuel Fuller très secs, à l’os, avec de brusques bouffées de violence, qui sont une source d’inspiration pour le traitement de l’animosité, du déséquilibre, tout comme La Lettre inachevée de Mikhaïl Kalatozov, survival sidérant, avec des moments d’intensité stupéfiants."

    Tournage au Maroc

    La troisième partie du film, celle de la course-poursuite, a été entièrement filmée en décors réels, à Boumalne-Dadès au centre du Maroc. Frédéric Jardin confie : "C’est un lieu magnifique, très sauvage, où, à ma connaissance, personne n’avait encore tourné. En amont, on avait fait un minutieux travail de repérage pour rendre crédibles les gorges, les canyons et la faille finale, censés être des fonds marins d’où la mer s’est retirée."

    "Les acteurs n’étaient pas doublés et ont tout fait eux-mêmes, y compris les deux jeunes comédiens qui arpentaient parfois des zones très escarpées. On n’a pas triché, c’était tout l’esprit de ce tournage."

    Scènes en mer

    Pour les scènes en mer, Frédéric Jardin a réellement tourné sur un bateau, au large du Maroc, près de la frontière algérienne, où la mer est très bleue et peut évoquer celle des Caraïbes. Le réalisateur se souvient : "La houle était très forte, l’équipe était malade, sans parler des méduses : c’était parfois assez rocambolesque ! Pour la scène de tempête, au moment où l’océan se retire, j’étais au plus près des acteurs afin que l’on ressente cette expérience de leur point de vue, ce qui s’accordait également avec la logique économique de notre film."

    "Côté logistique, le bateau était arrimé à une plateforme et des machinistes le secouaient dans tous les sens, de manière artisanale, comme du temps de la naissance du cinéma, sans recours à des pistons hydrauliques en studio ! La sensation était tout de même puissante."

    Le choix Émilie Dequenne

    Après Nuit blanche, expérience extrême d’un père qui doit sauver son fils, Frédéric Jardin souhaitait mettre en images l’expérience extrême d’une mère et a tout de suite imaginé Émilie Dequenne dans le rôle. Il raconte : "C’est une actrice totalement vraie, authentique, qui donne tout, qui peut aller dans des zones extrêmes mais qui permet en même temps de s’identifier à elle facilement. J’étais ravi qu’elle accepte le rôle."

    "Beaucoup d’actrices françaises disent rêver de tourner un film de genre, mais ont souvent peur de s’engager au moment où on leur propose un projet. Émilie était à fond, sans entraînement particulier ; elle était surtout dans le même état d’esprit que Julia, cette mère de famille qui doit rebondir inlassablement, comme elle peut, pour devenir une guerrière malgré elle."

    Qui pour Cassie et Ben ?

    Le casting des enfants a duré de nombreux mois. Frédéric Jardin voulait trouver de jeunes acteurs qui parlent anglais et français sans accent. Il se rappelle : "J’en ai rencontré énormément ; Lucas Ebel et Lise Delamar se sont imposés. Lise avait un peu plus d’expérience, tandis que Lucas est un collégien qui n’avait jamais fait de cinéma avant notre film. Ce sont des révélations, et leur aisance dans les deux langues était immédiate."

    "Il fallait que ce soient des ados attachants, insolents, avec la capacité de nous suivre dans ce tournage éprouvant. Ils ont été courageux : ils ont été évidemment malades sur le bateau, ils se sont un peu blessés dans les canyons, sans jamais rien lâcher, comme Émilie."

    Bonne condition physique

    Pour être en excellente condition physique (capable de se battre et courir), Emilie Dequenne s'est préparée tous les jours : soit avec son préparateur, soit en allant nager : "Peu à peu, je me suis rendu compte que je pouvais tout à fait être cette mère qui est aussi une « warrior » et que c’était parfaitement crédible. Sur le tournage, j’ai maintenu une discipline militaire et un entraînement quotidien."

    "Par ailleurs, je me suis entraînée pour mes quelques dialogues en anglais : autant je peux avoir facilement des discussions en anglais, autant il m’est difficile d’interpréter un rôle en anglais. J’adopte toujours la même démarche pour rendre mes personnages vivants : j’essaie d’y mettre de ma propre personne et de faire une force de ce qui, a priori, pourrait jouer contre moi", se remémore la comédienne.

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