SURVIVRE : 13,5/20
Dans la même veine que « Sous la Seine », ce film catastrophe reprend tous les codes des grands blockbusters américains. Mais est-il suffisamment convaincant pour en avoir l’étoffe ?
Je vais le dire de manière très directe : j’ai passé un bon moment, et je soutiens cette « nouvelle vague » de cinéma français à 400 %, même si…
… La France a 20 ans de retard sur les Américains en termes d’effets spéciaux. Les CGI sont perfectibles et parfois mal faites, bien que cela ne m’ait pas spécialement dérangé dans ce film.
Le scénario, aussi simpliste soit-il, n’est pas aidé par un nombre incalculable d’incohérences de mise en scène.
L’inversion des pôles de la planète a retiré l’océan. L’action se passe donc dans un désert, un contexte aussi aride et hostile que s’il était resté dans cet état depuis des dizaines d’années, alors que l’action se passe un jour après la catastrophe, rendant la plupart des scènes complètement absurdes et pas crédibles.
Au début, j’avais vraiment la sensation de regarder un fan-made amateur, où tout avait été mis sur l’ambiance et la bande son, qui est au passage très bonne tout le long du film.
Niveau casting, j’ai découvert une Emilie Dequenne très convaincante en femme battante et survivaliste. Le reste du casting, hormis Arben Bajraktaraj qui s’en sort très bien et Lisa Delamar que j’ai trouvée attachante (bien qu’insupportable), est très moyen, surtout dans un film avec aussi peu de dialogues.
Le rythme et la construction du film sont assez déroutants. Le film s’ouvre sur une catastrophe, continue en slasher (oui oui), pour poursuivre sur de la survie avec quelques scènes clés ci et là, comme si le récit avançait en cochant les cases d’un cahier des charges prévu à l’avance mais sans trop de convictions.
Par contre, j’ai trouvé le film beau à regarder, avec une photographie soignée et certains plans vraiment inspirés.
Vous l’aurez compris, ce film est bourré de défauts. Pour autant, je veux encourager ce genre de défi osé pour du cinéma français, afin de motiver d’autres réalisateurs français à se surpasser davantage pour proposer du divertissement de meilleure qualité, avec toujours cette ambition qui permettra d’aller chercher encore plus loin (même si on le sait, les productions françaises souffrent de budgets trop limités pour rendre le vraiment grandiose).
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