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Hélène CHAMBON
1 critique
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5,0
Publiée le 7 novembre 2024
Je me trouve bon public, surtout quand le film n'est pas vraiment grand public. C'est le cas de cette "dramédie" qui m'a fait me dire au moment du générique: "P..., quand je vois ce film, et l'autre jour, Santosh, je me dis que le cinéma n'est vraiment pas mort". En vrac, des scènes, sans être une grande cinéaste, dont on sent qu'elles sont des hommages à des réalisateurs fétiches (la mise en fourrière de la voiture devant la baie, spoiler: la scène d'amour dans la voiture sous la neige, dont les essuie-glaces composent la bande-son). Je me souviens avoir ri aux éclats (les glissades de Vanya sur le sol en marbre, sa cabriole sur le lit parental) et pleuré à chaudes larmes spoiler: (la scène d'amour/de clôture).
Les acteurs principaux, Anora et Igor, m'ont fascinée. J'ai été subjuguée par leur performance. Pour moi un grand moment d'évasion. Une immense performance d'acteurs. Une histoire d'amour très bien amenée, attendue dans le bon sens du terme, qui nous arrive par des chemins fous et détournés, dont on n'aurait osé rêver. Si vous n'aimez pas la profondeur de personnages complexes, si vous avez un sens du premier degré développé, ce serait dommage. Allez voir autre chose.
En allant voir ce film je ne savait rien du contenu ni même qu'il avait obtenu la palme d'or cette année...bref ce fut une agréable surprise!!! Car perso les palmes c'est tout (Parasite par exemple) ou rien (Titane...mon dieu) mais ici j'ai vraiment adoré cette histoire de cette jeune fille qui passe du rêve au cauchemar en l'espace de quelques jours. Mikey Madison que je découvre est sublime et joue parfaitement ce rôle avec ce côté touchant , également de femme forte! L’attitude de son bellâtre est juste dégueulasse pour elle et elle y croit jusqu'au bout en ne lâchant rien. Il y a même une touche d'humour dans certaines scènes qui donnent de la légèreté à l'ensemble. Une belle et agréable surprise donc que ce film que je recommande. NOTE : 8.5/10
Assez incompréhensible que ce film super vitaminé mais un peu creux ait obtenu la palme d’or à Cannes. L’anti pretty woman par excellence. Une certaine déception . Mention bien pour Mickey Madison et Youri Borissov .
Ani, strip-teaseuse russe de Brooklyn, rencontre Vanya,le fils immature d'un riche oligarque.Il lui propose un mariage impulsif à Las Vegas pour éviter de rentrer en Russie.Mais quand ses parents apprennent la nouvelle,ils viennent aux Etats-Unis pour faire annuler l'union.Pressée par la famille de Vanya et réalisant son immaturité,Ani signe finalement l'annulation malgré sa colère contre la famille.Igor,le parrain de Vanya,l'aide à rentrer à New-York et lui rend son alliance, partageant avec elle un moment émouvant avant qu'elle ne parte. Le film d'Anora met en valeur les contrastes entre le monde d'Ani et de Vanya:Brooklyn,vivant et brut,et le monde luxueux et froid de la famille russe de Vanya. En renforçant cette opposition visuellement en utilisant des tons sombres et saturé pour Brooklyn,symbolisant la vie difficile d'Ani,contre des espaces ouverts et élégants pour la famille de Vanya.Les scènes de Las Vegas donnent aussi un ton de folie,ce qui colle avec la nature précipitée de leurs mariage.Ani navigue entre amour, désillusion et colère,tandis que Vanya entre l'insouciance et la soumission à sa famille. Anora aborde des thèmes universels:la quête d'identité,la recherche de la liberté et les sacrifices pour l'amour.Le personnage d'Ani incarne la lutte pour sortir de son milieu,tout en étant confrontée à la pression de la société et de la famille.À travers ce conflit,le film abordé des questions profondes sur l'autonomie,les relations toxiques et l'acceptation de soi. C'est un film poignant qui fait réfléchir sur la place des individus dans des familles strictes et sur le courage qu'il faut pour s'affranchir.L'histoire d'Ani et de Vanya est plus qu'une simple romance :c'est une exploration de l'amour face aux attentes sociales et familiales,ce qui peut toucher le spectateur sur plusieurs niveaux.
La palme d' or au festival de Cannes du printemps dernier est bien méritée car cette œuvre cinématographique met en lumière une danseuse érotique face à un fils de milliardaire ,d'une part , et en regard du pouvoir financier et de sa contingence ignoble et salace, d' autre part.
Anora peut se définir comme cela :
- A comme amour équivoque , - N comme naviguer en eau trouble dans les marécages monstrueux du "gros" argent face à une travailleuse en danse érotique, jeune et enjouée, - O comme odyssée d' Anora en pays mental de plus en plus hostile, - R comme riche et irresponsable que ce fils de milliardaire, - A comme artifice, arme, atelier du désir normé et formaté, alliance du paraître et de la réduction mentale disruptive.
Sean Baker signe une œuvre cinématographique complexe, rude, sans fard, presque documentaire, âpre et qui nous brosse une hideuse réalité ...............
Mikey Madison, qui incarne cette héroïne atypique, nommée Anora, nous éblouit par son jeu de comédienne particulièrement signifiant et stimulant.
Un film survolté qui mélange allègrement les genres porté par un casting de quasi inconnus talentueux et investis dans ce conte moderne portant un regard ironique sur le rêve américain.
La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2024/11/anora-de-sean-baker-survolte.html
Un conte de fée, qui commence merveilleusement et ce termine très mal, comme pour faire comprendre à son héroine que le "Vie" est, a toujours été, et sera toujours "Cruelle"... Mikey Madison est une jeune actrice en devenir, qui fera beaucoup parler d'elle dans les années futures. Dans "ANORA" elle est à la fois Belle, Sensuelle, Fougueuse... une performance saisissante qui la marquera pour le restant de sa carrière... Malgré le fait que ce soit un très bon film, signé Sean Baker, j'émets quelques réserves sur cette "Palme d'Or" Qu'à t-on voulu récompenser dans cette histoire ?!... le parcours chaotique de son héroine ?!... ou le fait qu'il faut toujours se méfier de ses rêves ?!... Car à tous moments, tout peut basculer.
Ne perdez pas votre temps ! Film navrant. On attend, on attend... puisque ce film a eu la palme d'or à Cannes, il va bien se passer quelque chose ! Mais non... Comment a-t-on pu le consacrer ? Mystère...
Très surpris que ce film est obtenu la palme d’or, au festival de Cannes ! ! ! Malgré la très belle interprétation du rôle féminin, ce film est particulièrement décevant sur son contenu. Une histoire qui démarre jamais, on s’ennuie et on s’attendait à beaucoup mieux
Ce film est une véritable performance d'acteurs où la palme revient à l'héroïne Anora (Mikey Madison) tant son jeu est remarquable. La fable tragi-comique de Sean Baker vaut le détour tant les ressorts de la jeune travailleuse du sexe flirte entre nativité et convoitise en désirant vivre son rêve de Cendrillon avec à son pseudo prince russe, enfant nanti, gâté et addicte à toutes les substances. A voir !
Ce film ne méritait pas la palme d'or, thème lambda vu et revu n'apportant aucune réflexion, à part montrer que la Russie et les États-Unis ne sont pas si éloignés sur certains sujets !
Ai vu «Anora » de Sean Baker qui a reçu la Palme d’Or du Festival 2024. J’avais adoré le côté indépendant, innovant et personnel de « Tangerine », « The Florida project » et « Red rocket », cinéma modeste fait avec des moyens modestes mettant le projecteur sur des personnages underground de l’Amérique profonde. Ici Sean Baker a eu beaucoup plus de budget et a vu plus grand, ce qui lui a valu d’être sélectionné en compétition officielle dans le plus grand festival de cinéma. Cette variation moderne du conte de Cendrillon, si elle reste axée sur les travailleurs du sexe, thème de prédilection du réalisateur, est très dilatée à l’extrême ce qui amène des longueurs parmi quelques fulgurances. C’est presque le parallèle avec « Pretty woman » (autre variation autour de Cendrillon) à 35 ans d’intervalle qui est le plus intéressant. Là où Richard Gere campait un homme d’affaires débordé, ici l’on se retrouve avec un gamin (fils d’un oligarque russe) totalement oisif qui passe plus de temps avec une manette de jeu vidéo entre les mains et le nez dans la cocaïne. Garry Marshall proposait une comédie légère et presqu’un peu trop idyllique, là où Sean Baker plonge son conte dans le cynisme, la violence, la désillusion et le pouvoir ce qui colle bien plus à notre époque. Anora est strip-teaseuse dans une boite de New-York et rencontre Ivan (Mark Eydelshteyn) un jeune russe richissime qui va vite vouloir épouser la jeune femme, jusqu’à ce que les parents débarquent de Russie pour faire annuler le mariage. Dommage que la mise en place soit si longue, l’enchaînement des soirées en club est vite répétitif et lassant. Le film atteint son apogée lors d’une scène mémorable dans la maison des parents russes absents. On frétille en se disant que toutes les pistes vont être possibles et que l’on va frôler le génie de « Parasite » de Pong Joon-ho… puis le soufflé retombe inexorablement jusqu’à la fin. Il faut saluer l’interprétation mémorable de Mikey Madison dans le rôle titre qui délivre une prestation très corporelle et subtile. Le film repose entièrement sur ses épaules, et l’actrice est surprenante et inattendue à chaque minute. Une future grande star indéniablement. Un film qui aurait été plus abouti s’il avait été plus concis tout en ayant eu un budget plus modeste dans la lignée de la filmographie de Sean Baker. Un film sympa mais loin de mériter la Palme d’Or surtout aux cotés de « Graines du figuier sauvage ».
Palmes d’or cette année à Cannes. De Sean Baker j’avais bien aimé Tangerine et The Florida Project. Cette Anora est bien dans la veine de ses prédécesseurs. Même style de mise en scène, même écriture un peu cru, chargé d’humour décalé et aux personnages atypiques auxquels on s’attache facilement. Comme pour ces autres films, il nous décrit de nouveau une certaine vision du rêve américain ou plutôt du cauchemar. On a parfois l’impression d’être devant un documentaire tellement certaines scènes sont réalistes. On est très vite pris par l’intrigue ici, d’une romance inattendue on glisse vers une nuit déjantée à la recherche du jeune marié. Le tout est fait avec une certaine virtuosité et un humour certain, qui nous fait passer un très bon moment. La distribution est aussi pour beaucoup dans la réussite de l’ensemble. Mikey Madison est formidable dans le rôle titre, une très belle révélation. Tous les seconds rôles sont parfaitement interprétés. Le tout navigue finalement vers quelque chose de doux amer, et on en sort ravi en ayant passé un très bon moment de cinéma. Je n’ai pas vu tous les films présents à Cannes cette année mais cette Palme d’or semble méritée. Un film plein d’énergie, rafraichissant, bien à l’image de son auteur et qui tranche avec la production américaine habituelle. Une bonne surprise.
Consternant, décevant après une critique de la presse aussi dithyrambique et la palme d'or. Le scénario, les dialogues, le jeu des acteurs, tout est au ras des pâquerettes. On pressent la fin quasiment dès le début, et on s'ennuie très vite.
L’héroïne est courageuse, brillante et esthétiquement très interessante. Le film est globalement agréable à regarder, parfois très drôle. Le garçon, fils à papa mais surtout à maman, est très mignon mais parfaitement inconsistant, les hommes de mains de l’oligarque russe passent un peu pour des comiques. C’est un bon film, mais cela n’arrive pas au niveau de Florida project qui en son temps m’avait bouleversée.