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Parkko
159 abonnés
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3,0
Publiée le 28 avril 2011
Le film repose vraiment sur sa mise en scène et sur sa photographie. Heureusement que de ce côté là c'est réussi. Bertrand Tavernier réalise ici une jolie mise en scène, agréable, fluide et qui sert complètement son film. De plus c'est assez bien écrit. Notamment sur les relations entre les différents membres de la famille. J'ai vraiment trouvé ça intéressant. Le parti pris choisi par Bertrand Tavernier -enfin je suppose que dans le roman c'est ainsi - (un dimanche traditionnel dans une petite famille bourgeois en 1912) est cependant assez risqué. Car du coup, sans véritable enjeux il laisse parfois le spectateur sur le côté.
Un excellent film français. Dépourvu d'actions, il est pourtant passionnant du début à la fin. Ce grand film est servi par une pléiade de très bons acteurs et par une réalisation originale. D'une délicatesse et d'une paisibilité incroyables, il donne envie de passer un dimanche à la campagne.
Un film lent où il ne se passe pas grand chose : comme son nom l'indique, il s'agit d'un dimanche à la campagne. C'est finement dialogué, très bien interprété (Louis Ducreux et Sabine Azéma surtout). La lumière et les couleurs rappellent les tableaux impressionnistes, un sentiment renforcé par des mises en scène rappelant là un "Déjeuner sur l'herbe", là un "Bal au moulin de la Galette", là des "Nymphéas". Un bonheur pour quiconque s'intéresse un peu à la période. Après, ce serait mentir que d'affirmer qu'on a affaire à un film passionnant et captivant. Techniquement, un Tavernier plutôt faible, mais à voir tout de même.
Ce film est une peinture, un tableau animé. La camera explore ce qu'il y a sur la toile, derrière et aussi sur les côtés avec bonheur, nostalgie et raconte ces petits riens qui font la vie de toutes les familles. On ne peut s'empêcher de voir la fin d'une époque puisque, même si ce n'est jamais dit, le spectateur sait bien lui que derrière ce temps à la fois immobile et serein, viendra la guerre ...
Certainement pas le long-métrage de Tavernier le plus emballant ou ambitieux. Le début du film est trop classique mais l'apparition du personnage joué par Sabine Azéma relance bien l'histoire. Belle reconstitution d'une époque et pas seulement au niveau décors et costumes mais aussi description des moeurs et personnages.
"Une dimanche à la campagne" offre une aparté douce et gracieuse alors que s'annonce le début de l'automne. Le portrait d'une famille, dont chaque membre semble s'en remettre à l'ambiance du lieu mais aussi feindre ses propres regrets. Les trois comédiens principaux sont à leur meilleur (Aumont, Azéma et Ducreux) sous la caméra virevoltante et comtemplative de Tavernier. Fort heureusement, le film ne verse jamais dans l'émotion facile et se concentre sur une approche picturale assez rigoureuse. Du très bon cinéma, tout simplement !
Si le film présente un réel intérêt esthétique (de véritables tableaux), le scénario est pour le moins ennuyeux. En effet l'ensemble manque de rythme faute d'une histoire qui ne contient aucune surprise, aucun retournement de situation. Alors ça peut plaire à certains, peut être est ce un genre de film qu'il faut voir à un certain âge mais on sombre vite dans l'ennui dès les premières minutes. Cependant saluons l'énorme travail au niveau de la photographie et le jeu des acteurs qui est tout de même de qualité.
Une chronique champêtre douce-amère sur la bourgeoisie du début du XXème siècle et sur les relations père-fille, avec une Sabine Azéma pétillante, gaie, pleine de vie et de charme, face à un Louis Ducreux attendrissant en vieillard seul et fragile. Leur performance à tous deux est certainement ce qu'il y a de plus émouvant dans ce film. A noter aussi le jeu de Michel Aumont, qui représente l'anti-thèse du personnage anti-conformiste de Sabine Azéma, à savoir une bourgeoisie coincée dans des cols trop rigides et dans une attitude très "fils à papa". La lumière et la douceur des paysages ne sont pas sans évoquer les tableaux impressionnistes de Monet et Degas, faisant ainsi référence à l'univers pictural de M.Ladmiral.
Renoir, Manet et Degas ont hanté Tavernier lorsqu’il réalise «Un dimanche à la campagne» (France, 1984). Ce pourrait-être le titre d’une peinture de Sisley tout comme ce pourrait être l’appellation d’un morceau de Chet Baker. En vérité, l’œuvre est fascinante par la manière dont elle se défait de tout ce qui la menace. Semblablement film bourgeois et suranné de par le confort dans lequel vivent ses protagonistes, «Un dimanche à la campagne» récuse toute volonté de drame qui fonde les récits bourgeois. Sans péripéties, le scénario de Bost, Tavernier et O’Hagan ne se réduit pourtant pas à la morosité de la contemplation béate. La vivacité sans fin du personnage d’Irène (interprété avec entrain et allégresse par la très belle Sabine Azéma), le ridicule léger de Gonzague (Michel Aumont) et la tendre fragilité du père de famille Monseur Ladmiral (incarné par Louis Ducreux, d’une troublante subtilité) dressent le chapiteau d’une famille en crise, menacée par la mort, effritée par le risque continuel du décès du père. «Un dimanche à la campagne» est un terme, la station finale où s’éteint, de manière progressive, la joie d’une communauté. Ce dimanche, dernier jour de semaine, à la campagne prépare le deuil d’une époque, d’une famille, d’une émotion, d’une sensibilité. Tavernier, en bon cinéaste, éduque son cinéma à la mort, lui fait travailler le phénomène empirique de mort. La très belle photographie de Bruno de Keyzer (meilleur chef opérateur du cinéaste que Glenn, bien que «Le juge et l’assassin» soit remarquable) ne doit rien à l’impressionnisme. Les tons gris qui tombent sur les images (ressuscités aujourd’hui par certains travaux sur la photo d’Eric Gautier) verse sur la jovialité de ce dimanche, sur la nonchalance de son déroulement, étayée par l’interprétation pleine d’innocence des comédiens, une goute de tragédie. L’incertaine dimension de l’œuvre, tragique ou festive, en renforce le charme, en nourrit la richesse discrète.
Un film écrit à toutes petites touches, comme le pinceau d'un peintre impressionniste. L'intention de tavernier est louable, et plutôt réussie d'ailleurs par la grâce de l'interprétation de Louis Ducreux et de Sabine Azema, mais ce film marque les limites d'un cinéma français qui peine à raconter de vraies histoires. Un dimanche à la campagne peine de ses accents littéraires trop prononcés pour faire véritablement une œuvre de cinéma.
Il faut toujours voir ses parents comme si ce devait être la derniere fois. Il y a dans ce film une évocation triste et douce-amer du temps qui passe, des souvenirs, des joies et des regrets. Les plus jeunes sont sourds et aveugles aux doutes qui assaillent leurs ainés. Une belle peinture d'un début de siècle. A ne pas regarder un jour de blues, cependant...
Il ne se passe presque rien dans ce DIMANCHE et pourtant tout s'y produit. La vie qui s'achève, le sentiment d'être passé à côté de soi, la longie attente des heures, le rythme des saisons, le moment fugace d'un miracle de l'amour paternel dans une guinguette, les repas ennuyeux, les mots qui ne veulent rien dire, les départs, la solitude. Poème, cette oeuvre unique de Bertrand Tavernier, éclat d'un cinéma résolument disparu à ce jour, fit à sa sortie (pas si lointaine : 1984) un triomphe. Louis Ducreux et Sabine Azéma trouvèrent là de quoi marquer profondément les coeurs et les mémoires. Un magnifique éloge à la vie.
Bertrand Tavernier réussit bien à retranscrire l'atmosphère lente et lourde d'une journée d'été à la campagne, où tout coule paisiblement, paisiblement... rrrrrhh... trop paisiblement, on s'endort presque ! On se raccroche toutefois aux scènes vivantes avec Sabine Azéma. Louis Ducreux est touchant.
Il est de ces films qui traversent le temps en gardant une excellente réputation. Mon magazine télé le cotait au maximum: 4 étoiles, "le film le plus sensible de Tavernier". Mais en fait il a très mal vieilli, il ne s'y passe quasi rien, et il est facile de prévoir une fin "en queue de poisson". Une étoile pour la pétillante Sabine Azéma qui empêche l'endormissement immédiat.