La vérité est un excellent drame de Henri-Georges Clouzot. La mise ne scène est correcte, le scénario est travaillé, le film est intéressant, le choix du casting est excellent avec des acteurs comme Brigitte Bardot, Sami Frey ou encore Paul Meurisse et globalement je ne me suis pas ennuyé. Trois étoiles donc.
Décidément Clouzot déçoit rarement. Si le film peut paraitre vieillot à certains, c'est principalement la société compassée des années 50 qui donne le ton de cette peinture sociale, et au milieu la sensuelle Bardot préfigure l'arrivée de la libération des mœurs de la décennie à venir. C'est là son plus beau rôle, dans un registre différent, mais rendu crédible par ses propres tentatives de suicide dans la vie réelle! Elle n'atteint pas toutefois le cynisme et l'aplomb de Marlène Dietrich, placé dans la même position d'accusée dans Témoin à charge de Wilder sorti peu avant en 57. Le montage en flashbacks maitrisés est pertinent, tout en respectant la montée en puissance caractéristique d'une cour d'assises, alimentée par la confrontation des deux sœurs ennemies, les joutes verbales entre les deux avocats et l'ombre du disparu qui plane au-dessus de l'assemblée. Un régal en noir et blanc, en vérité. TV2 mars 20
Belle découverte d'un huis-clos fascinant de Clouzot. Bardot en tenue légère et moue boudeuse, y joue un personnage en fait plus complexe qu'il n'y parait, confrontée au tribunal d'assises. Et tient la rampe de ce rôle tragique d'une jeune femme, libérée; pour mieux se différencier de la vie rangée de sa soeur, mais dépassée par l'amour que lui porte un jeune homme bien sage. Acteurs fétiches de l'époque au sommet de leur réplique( par ex. Meurisse et C. Vanel en avocats talentueux). Si Audiard n'a pas écrit les dialogues, c'est donc son clone avec le fameux "et mon c...., c'est du poulet". TV1 - mars 2010
C'est grandiose, avec plein d'apparitions savoureuses qui font un casting détonnant. De bout en bout le film est prenant, se regardant comme un film d'amour, un huis clôt à suspense et une critique sociale acerbe.
La Vérité est un film intéressant pour le cinéphile du fait des magnifiques performances de Brigitte Bardot et Sami Frey. Le film rappelle étrangement le Autopsie d'un meurtre d'Otto Preminger notamment du fait de la confrontation en deux avocats très doués incarnés dans La Vérité par Paul Meurisse et Charles Vanel. Si le jeu d'acteur est sans faille, la mise en scène m'a parue moins bonne de la part de Clouzot si bien que La Vérité est pour moi un de ses films mineurs. En effet, si la beauté de Bardot est bien filmée on ne retrouve pas ces magnifiques tableaux de lumière noir/blanc par exemple qui donnait un si bel aspect à des films comme Les Diaboliques ou Quai Des Orfèvres. Autre point dérangeant : le procès s'articule autour de la soi-disant passion existante dans le couple Marceau/Tellier, or à aucun moment on a une preuve de cette amour qui est uniquement représenté par des scènes de disputes... Du moins c'est l'impression qui s'en dégage... Enfin bon, si vous avez jamais vu de Clouzot, ne commencez pas par celui-là.
Les films de procès m'ennuient doucement généralement, et je n'aime pas spécialement BB, je l'ai donc vu un peu à contre-coeur. La surprise n'en a été que plus grande, ce film est scotchant! On est rapidement pris par l'histoire, on oublie les acteurs connus qui s'effacent derrière leurs personnages (BB incluse) et on reste accroché et touché jusqu'à la fin! A ne pas rater!
La vérité est un très bon film. Je n'ai jamais été fan de Bardot, mais son interprétation reste correcte. Sami Frey, Paul Meurisse, Charles Vanel sont irréprochables, et le scénario est bon. Un film à voir, assurément.
Assez meconnu dans la filmo de Clouzot ,ca reste l'un des bons film de proces a la francaise qui s'appuie sur un solide casting et une efficace histoire de crime passionnel.Le cineaste maintient constamment le rythme grace a un habile montage alternant scenes du proces (tres realistes elles font penser a un documentaire) avec celles relatant les evenements qui ont conduit l'accusée au meurtre.Bardot est tres credible en jeune fille volage et insouciante ,moins dans les scenes dramatiques ou Frey lui pique la vedette et demontre tout son talent ,les avocats Vanel et Meurisse se livre un impressionnant duel verbal qui revigore des plans de tribunal tres classiques ,a noter le grand nombre de seconds roles qui ont depuis fait de belles carrieres (Perrin,Berry...) Derriere le drame passionnel ,cette oeuvre temoigne egalement de l'émergence d'une jeunesse en pleine mutation qui commence a remettre ouvertement en cause l'autorité parental : mai 68 n'est plus tres loin !!
"La vérité" est une petite merveille de film noir signée Clouzot. Au prétoire, une opposition magnifique entre deux géants : Paul Meurisse et Charles Vanel. L'enjeu, un assassinat passionnel perpétré par une jeune ingénue interprétée magnifiquement par une Brigitte Bardot, au sommet de son érotisme et de sa sensualité. Ce film tout sauf manichéen, au suspens hitchcockien, est dans la lignée des autres chefs d'œuvres signé Clouzot.
Gigantesque film encore étonnamment d’actualité malgré une situation presque impensable aujourd’hui ; ainsi que ce couple détruit par la mesquinerie habituelle ainsi que les cancans & les œillades de cet entourage destructeur ; -ne comprenant pas le concept ne pas vouloir plaire de ce séducteur dangereux de « service » ( Sami Frey ) résiliant bien sûr quant à lui l’espoir pour d’autres temps, et finalement déclenchant le pire…
B.Bardot, seule contre tous, réalise une performance d'actrice superbe qui doit beaucoup au génie d'H.G.Cluzot, dont la réalisation, le sens du rythme et la gestion de l'émotion frisent la perfection. Une oeuvre puissante.
Film épatant d'un des plus grands réalisateurs français. Première originalité : le doute sur l'auteur du crime n'est pas permis, seule une question se pose. Dominique a-t-elle tué son ancien amant (Samy Frey, qui signe là une interprétation incroyable, qui laisse sans voix) par passion ou avec prémiditation? La différence en terme de peine est grande, et les deux avocats sont se combattre férocement, plus par esprit de compétition que par désir de comprendre ce geste désespéré (pas sans rappeler L'affaire Petterson, un docu signé De Lestrade).
Bien plus que l'histoire d'un procès, il s'agit d'une stigmatisation du conflit générationnel et social qui couve, comme si, 8 ans avant, Clouzot avait deviné Mai 68 (Michel, l'ami "penseur", hilarant, est l'incarnation de cette jeunesse qui se dégage de tout l'héritage des anciennes générations). La description de la vie de Dominique, racontée un peu à la Sex and the city (ce qui choque l'auditoire du procès, et surement également le public de l'époque), montre l'inadaptation de toute une partie de la jeune génération, et les conflits inévitables qui en découlent. Impossible de se caser dans le monde de leurs parents, ces jeunes n'ont que deux choix possible, en sortir ou le changer. Brillant à tous les niveaux.
Un film superbe, joué et mis en scène à la perfection.
Un scénario magnifique qui ne tombe jamais dans le sentiment facile. Une très belle histoire qui montre la complexité des sentiments et la force des stéréotypes. A l'issue du procès, ni son accusateur (Paul Meurisse) ni son défenseur (Charles Vanel) n'auront compris les sentiments qui unissaient les personnages de Brigitte Bardot et Samy Frey.