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    La Vérité
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    calliphilus
    calliphilus

    8 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 avril 2014
    L’histoire se passe entièrement dans la salle d’audience d’un tribunal d’assises. C’est un donc un procès filmé. Afin d’éviter les langueurs de l’ex « à vous de juger » émission contemporaine du film, Clouzot a l’idée d’illustrer par l’image les témoignages. C’est ainsi que la présentation de la personnalité de l’accusée nous plonge d’emblée dans la vie un peu morne d’une famille de la très provinciale ville de Rennes. Contraste entre 2 jeunes filles. La jolie Annie (Marie-José Nat), enfant sage, studieuse et serviable partage sa chambre avec sa sœur Dominique (Brigitte Bardot) paresseuse, fumeuse, mais au physique provoquant. Annie joue du violon. Elle est reçue au conservatoire de Paris et son petit ami (liaison très platonique) n’est rien d’autre qu’un apprenti chef d’orchestre : Gilbert Tellier (Samy Frey). Dominique la rejoint dans la capitale croyant y trouver le métier de ses rêves : travailler dans la mode, le luxe, le clinquant. Mais toujours aussi paresseuse et désordonnée, elle ne fait que errer de petit boulots en petits boulots. Jusqu’au jour où Gilbert rentre inopinément dans sa chambre et le découvre nue sous ses draps en train de tortiller des fesses à l’écoute d’un disque de variété. Pour lui, le musicien de musique classique, le garçon bien rangé, l’esthète raffiné, c’est une manière de coup de foudre bestial. Pour Dominique, c’est un benêt de plus à qui elle ne propose même pas une coucherie, portée qu’elle est vers les bellâtres ou les baiseurs patentés. Telle est la vérité simple de ce prélude. Après l’histoire se complique et c’est tout l’intérêt du film. Réalisé de façon parfois un peu théâtrale, l’œuvre n’en est pas moins captivante car elle nous montre la tentative ratée vers une élévation intellectuelle et artistique qui aurait pu sauver une jeune fille perdue. Pas de rédemption comme chez Bresson mais un drame humain, terriblement humain. Aucune fausse note chez les acteurs qui sont tous excellents y compris Brigitte Bardot qui joue là le rôle de sa vie avec une spontanéité confondante.
    selenie
    selenie

    6 378 abonnés 6 216 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2014
    Clouzot a eu l'idée du film après s'être rendu à plusieurs Cour d'Assise et surtout en s'inspirant de l'affaire Pauline Dubuisson... Comme à son habitude un gros casting solide et expérimenté interprète son film avec en prime une Brigitte Bardot qui asseoit définitivement son statut de réelle bonne actrice ; après des années de rôles comiques et cruches elle avait déjà fait ses preuves dans "En cas de malheur" (1958) de Claude Autant-Lara mais c'est bien Clouzot qui lui offre son meilleur rôle... "La Vérite" est également, sans doute, le meilleur film judiciaire du cinéma français. Le scénario (de Clouzot lui-même) est d'une précision de tous les instants, décryptant le fonctionnement de la machine procédurale et en usant du flash-back comme la preuve irréfutable qui conduit le spectateur dans les méandres du procès. Ces méandres dont les joutes verbales entre Paul Meurisse et Charles Vanel sont les sommets dont il faut saluer les dialogues ; ils n'ont rien à envier aux diatribes des tribunaux. Clouzot construit son film de façon diabolique (oui facile celle-ci !), finalement l'ironie de fond n'a d'égal que le cynisme d'une justice où l'avocat reste un simple fournisseur de service. Les Etats-Unis ont leur "12 hommes en colère" mais nous on a "La Vérité", un chef d'oeuvre.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    209 abonnés 1 920 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 avril 2014
    Ce qui frappe, c'est comme le dit un critique, la modernité de ce film qui n'a pas vieilli d'un pouce. Seul le célèbre chignon-choucroute de Bardot a pris un coup de vieux. Les acteurs, notamment Paul Meurisse et Charles Vanel, en avocats cyniques, sont extraordinaires, mais aussi le jeune Samy Frey. Bardot sort de ses rôle habituels de poupée pour s'élever jusqu'à la tragédie. On notera une certaine ressemblance entre la peinture de la faune du quartier latin et celle réalisée dans Les tricheurs par Carné deux ans plus tôt. On retrouve le même personnage de philosophe de comptoir qui était interprété par Laurent Terzief dans les tricheurs, bien que le comédien soit un peu moins bon. Samy Frey comme Jacques Charrier incarnent en revanche des caractères de jeunes bourgeois assez sages, par leur tenue vestimentaire comme par leurs comportements, qui sont confrontés à des femmes "libérées" mais finissent par se plier aux codes de leur milieu social. La vérité dénonce clairement le puritanisme et donne la parole à une jeunesse contestataire, du moins sur le plan des moeurs, qui préfigure mai 68. A ce titre, ce film est non seulement un chef d'oeuvre mais un véritable document sur les sixties.
    NeoLain
    NeoLain

    5 087 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2014
    Grand film de Clouzot, La Vérité relève des vérités, l'une, pour Brigitte Bardot, sublime, sa prestation, elle tient son grand rôle dramatique, elle explose son texte final. La seconde, c'est le film, un jugement fort amener par des excellents acteurs, notamment Paul Meurisse.
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    19 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2014
    Un bon Clouzot, dont les principales qualités tiennent à celles de son scénario, l'atmosphère dégagée par le film avec la pesanteur du gaullisme moral, et la qualité de la direction d'acteur (Bardot a une réelle dimension dramatique ce qu'on ne retrouve pas, par exemple, dans un film comme Le Mépris). La portée humaniste du film est réelle; en effet, bien que Dominique ne rentre pas dans les cases que la société a créé pour elles, elle ne dispose pas moins d'un certain nombre de ses valeurs universelles. (comme l'amour).
    En revanche, la structure du film ne me semble pas d'une grande originalité, et c'est quelque peu théâtral.
    Akamaru
    Akamaru

    3 145 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2014
    En découvrant le cinéma d'Henri-Georges Clouzot,on a l'impression que celui-ci ne vieillira jamais,tant le ton y est toujours moderne,sarcastique et lucide. En toute logique,découvrir "La Vérité"(1960) est un immense bonheur. Sur la forme,il s'agit d'un film de procès,d'une précision diabolique,chaque élément étant étayé par une explication fondée. Sur le fond,Clouzot est extrêmement critique,à la fois envers le fonctionnement partial de justice française,et envers les mœurs français de l'époque qui ne pouvaient supporter les envies d'indépendance démonstratives d'une jeune femme. Passionnant. Brigitte Bardot a été le sex-symbol absolu des années 60. Femme de tête,d'une beauté renversante,libre,aguicheuse, sensuelle,amoureuse. Ce dernier adjectif est celui qui lui convient le mieux,tant elle fut portée par ses envies du moment. Le rôle de Dominique Marceau,c'est celui de sa carrière. Il suffit de la voir faire une plaidoirie émouvante au tribunal ou se taillader les bras pour comprendre qu'elle était aussi une grande actrice. Clouzot la poussa à bout dans cette histoire de passion amoureuse non partagée (elle tenta même de se suicider réellement) mais le résultat est parfait. La construction du film est remarquable,et dévoile ses enjeux au fur et à mesure des flash-backs. Formidables compositions des avocats Paul Meurisse et Charles Vanel passant leur temps à se contredire. Grand film.
    ER  9395
    ER 9395

    88 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mars 2014
    La maîtrise de la réalisation de Henri Georges Clouzot n'est plus à démontrer , il nous le prouve une fois de
    plus ; un procès filmé de façon passionnante avec ces nombreux flash-back et bien sur le casting tout
    simplement exceptionnel .
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 25 mars 2014
    J'ai passé un très bon moment, des dialogues très bien écrits. Bardot est sublime.
    Hotinhere
    Hotinhere

    578 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2014
    Un drame passionnel intense, à surtout retenir pour la qualité de la prestation de ses acteurs, surtout BB bluffante et inoubliable, à qui Clouzot offre là un de ses plus grands rôles.
    pierrre s.
    pierrre s.

    446 abonnés 3 314 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mars 2014
    Mon Dieu qu'elle est belle! On pourrait même croire que le cinéma a été inventé pour elle, tant elle est photogénique! Elle, c'est Brigitte Bardot bien sur, et qui de mieux pour incarner la jeunesse et la provocation? Sur ce point, Clouzot a vue juste, là où son film peine plus, c'est dans la narration, qui est parfois trop lourde. Autrement c'est très réussi et aujourd'hui encore le film frappe pour sa modernité et sa liberté de ton.
    Béatrice G.
    Béatrice G.

    87 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mars 2014
    MAGISTRAL! Il n'y a pas d'autre mot pour décrire ce chef d'oeuvre. Brigitte Bardot est prodigieuse -je ne pensais pas dire ça un jour- dans son rôle d'accusée qui se voit jugée plus sur ses moeurs que sur le meurtre qu'elle a commis. Le format du récit est particulièrement pertinent puisqu'il met en avant ce décalage, cette fracture qu'il y a entre la "vérité" de ces jeunes épris de liberté au mépris des convenances montrée dans la flashbacks, et la "vérité" de la vieille garde rétrograde empêtrée dans son intolérance et son bigotisme montrée dans les scènes de tribunal: les flashbacks sont vivants et vibrants et les scènes de procès sont statiques et rigides. Bien sûr les premieres semblent plus intéressantes, plus excitantes que les secondes à première vue mais les unes ne pourraient exister sans les autres; et puis les joutes verbales entre les deux avocats sont quand même savoureuses! Et cette fin tellement cynique est si belle et terrible: spoiler: après que le procès soit annulé à cause du suicide de l'accusée les 2 avocats ennemis jurés deux secondes plus tôt se retrouvent à discuter en vieux amis comme si de rien n'était, comme si cette vie qu'on avait exposée et décortiquée à la vue de tous n'avait plus la moindre importance.
    Kévin L.
    Kévin L.

    17 abonnés 316 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2014
    Henry Georges Clouzot réalise ici la photographie d'une époque, toujours juste. L'histoire de cette femme jouer magistralement par Bardot est accompagnée par des second rôle tous très bons, mention spéciale à Paul Meurisse. Le spectateur est tenu en haleine tout au long du film, emmener, de façon progressive, vers un final qui sonne comme un coup de massue!
    Philippe C
    Philippe C

    103 abonnés 1 062 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2024
    Comme d'habitude avec Clouzot, la mise en scène est éblouissante, le choix des acteurs excellent. Paul Meurisse, Charles Vanel, Louis Seigner, Samy Frey, Marie José Nat et Brigitte Bardot, tous au sommet de leur art !! le N&B et le début des années 60 ajoutent ce brin de réalisme et de nostalgie qui incitent à l'abandon total devant un grand film. L'aspect le plus intéressant, vu avec plus de 50 ans d'écart, c'est probablement l'étude de mœurs ; ce qui à l'époque était choquant pour la société -juges, journalistes, concierges, logeuses..-, à savoir la vie d'une jeune femme libre, est devenu totalement banal aujourd'hui. Reste une histoire d'amour qui finit mal, car basée sur la passion, les ambiguïtés et les incompatibilités sociales.
    Une petite remarque malgré tout : Bardot est le plus souvent sublime dans ce rôle, mais sa choucroute et sa voix parfois trop "bardotique" sont parfois insupportables.
    ghyom
    ghyom

    91 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2014
    Remarquablement écrit et réalisé, Clouzot nous offre dans ce film l'opposition de la jeunesse éprise de liberté des années 50/60 symbolisée par Dominique Marceau (Brigitte Bardot) et de la bourgeoisie bien pensante (l'assistance du tribunal). La première partie du film est à ce titre très intéressante et moque cette bienpensance en filmant les réactions outrées de la salle lorsque l'avocat général (Paul Merisse) évoque les mœurs "dissolues" de l'accusée et cite Simone de Beauvoir comme une lecture "graveleuse". On assiste aussi à une parodie de tribunal notamment lorsque l'un après l'autre, l'avocat de la défense et l'avocat général se reprochent de ne pas lire en entier les conclusions du médecin après la 1ère tentative de suicide de Dominique et donnant ainsi des interprétations à chaque fois en faveur de l'un ou de l'autre. Clouzot adresse ici une critique assez cynique du fonctionnement de la justice. Bref, au fur et à mesure du procès, les questions des avocats permettent de retracer l'histoire de Dominique Marceau de son départ de Rennes au meurtre de son amant. La fin du film démontre très clairement qu'il ne s'agit pas tant d'une instruction pour meurtre mais bel et bien de la condamnation par la société du comportement de Dominique Marceau. A ce titre qui choisir de mieux que Brigitte Bardot dont l'image est déjà sulfureuse suite notamment à "Et Dieu... créa la femme" ? Elle qui incarne cette légèreté et cette sensualité ? Oui mais, je ne suis pas fan de Bardot. Sex symbol ultra sensuel elle l'est à n'en pas douter, mais en tant qu'actrice ça reste très moyen dès qu'il s'agit de jouer autre chose que l'aguicheuse. Ainsi elle est rarement crédible dans sa naïveté, sa colère ou sa douleur, surtout que son partenaire à l'écran est lui toujours juste : impeccable Sami Frey.
    En résumé La Vérité est un très bon film, magnifiquement écrit et filmé, révélateur d'une époque qui, par le choix de son actrice principale, gagne en portée symbolique ce qu'il perd en qualité de jeu.
    hpjvswzm5
    hpjvswzm5

    46 abonnés 459 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mars 2014
    Bon c’est mon premier Clouzot, je ne commence pas par son plus connu. Alors sur le papier ça me bottait pas mal, un tribunal qui se réunit autour d’un crime, une jeune femme délicieuse (surtout si c’est Bardot) accusée et dont on va voir la vie défiler, ça me plaît comme point de départ. Et le film a des qualités, la photo est belle, c’est très bien joué, je ne crois pas qu’il y ait un acteur qui dénote, Clouzot sait diriger ses acteurs. Au début je trouvais ça sympathique, le charme de Bardot qu’on filme être heureuse, rire, danser nue (ou presque, m’enfin on va pas faire le difficile), bref on filme une jeune femme quoi. Le film fait quelque peu penser à des films que j’adore comme Laura, même si l’histoire est différente on a ici aussi une certaine construction de flash backs qui permettent d’en apprendre plus sur l’accusée , sur sa vie, ses habitudes, sa relation avec le mort, sa sœur, les amis. Seulement, là où Laura m’avait pris tout le long et ne m’avait jamais lâché, je ne peux pas en dire autant du Clouzot. Jusqu’à peu près la moitié du film je trouvais ça sympa, les scènes de tribunal ne manquent pas de charme dans la mesure où elles sont assez brutales, on a les avocats qui se contredisent, se font la guerre, et cette fille qui s’en prend plein la gueule. Bon c’est pas le Jeanne d’Arc de Bresson (ni celui de Dreyer), mais c’est intéressant, ça dit quand même quelque chose du système judiciaire. Seulement, à partir de la moitié je trouve que ça tourne un peu en rond, il n’y a pas vraiment de suspense au contraire de Laura, on connaît plus ou moins la fin d’avance, et du coup je me désintéresse un peu de ce qui se passe, et malgré que j’aime bien Bardot qui est sublime (hâte de la voir dans le Godard), cette histoire finit par m’ennuyer, et j’attends patiemment que la fin arrive. La fin justement est assez sympa, là encore la scène de tribunal finale est pas mal, avec Bardot complètement bouleversée du fait qu’on l’accuse et qu’on ne la croit pas. J’aurais peut-être aimé quand même qu’on laisse planer le doute sur sa culpabilité, mais bon. Du coup je suis plutôt déçu, je n’ai pas détesté, mais sur un sujet pareil je pouvais m’attendre à mieux. Et j’ai l’impression qu’en dehors du fait que le film est sur Bardot elle-même, que Clouzot filme très bien et dont il capte la beauté, il n’a pas beaucoup plus d’intérêt à mes yeux, et que c’est un Clouzot mineur. Tant pis. J’espère que ses autres films sauront me plaire.
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