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Estonius
3 520 abonnés
5 453 critiques
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0,5
Publiée le 11 novembre 2018
Que sauver de ce désastre ? Certes on aurait pu faire quelque chose avec ce pitch, mais là nous avons une réalisation lourde, sans rythme, sans enjeu, sans empathie, sans humour (malgré les efforts de Bernard Haller), les plans sont mous et tirés à la ligne. Certains enchaînements sont incompréhensibles. Personne ne semble à l'aise, même Virlojeux, Claudine Auger était bien mieux dans Opération Tonnerre, Catherine Alric fait sa timide, mais le pire semble être Serrault qui semble constamment se demander ce qu'il fait là… Et comme si ça ne suffisait pas on a droit à un sale gosse pleurnichard ! Allez une mini étoile pour Judth Magre.
Pas un grand film, mais L'associé se laisse regarder avec plaisir, notamment grâce à Michel Serrault, franchement bon dans son rôle de génie incompris.
"L'argent ne profite qu'aux riches" tel est le précepte de ce film de René Gainville, cinéaste confidentiel, né en Hongrie qui réalisa , écrivit et produisit lui-même une huitaine de films entre 1966 et 1979, "L'associé" étant son dernier travail connu. Le scénario recelait de vastes possibilités pour peaufiner une charge dans la veine du "Sucre" de Georges Conchon, quoiqu'il faille reconnaître que la distribution à la disposition de Gainville était quelques niveaux en-dessous de celle dont disposa en l'an de grâce 1978, Jacques Rouffio. Pourtant avec Michel Serrault dans le rôle de cet anonyme devenant un escroc de haut vol à force d'être humilié, Gainville avait l'outil idéal pour emmener son film sur une pente surréaliste du meilleur effet . Au lieu de ça il n'arrive jamais vraiment à faire décoller son histoire faute d'un enchaînement bien pensé dans la progression psychologique du héros qui fait qu'on y croit jamais réellement. Michel Serrault qui reste malgré tout génial semble un peu brimé et ne donne pas ici la pleine mesure de son génie. La phase où Serrault entend révéler la supercherie sur l'identité de son associé imaginaire est visiblement inspirée d' une "Enquête sur un citoyen au-dessous de tout soupçon" . On le voit, Gainville avait plein de bonnes références et de bonnes intentions en tête, lui manquait juste un peu de talent. Michel Serrault comme Michel Simon était tel un Stradivarius à manier par des mains expertes pour rendre le meilleur de son art, sous peine de le voir s'embourber dans le cabotinage où ils demeuraient tous malgré tout deux excellents mais phagocytaient la partition de leurs partenaires. Gainville qui n'avait jamais eu de succès public jusque là a peut-être préféré arrêté sa carrière après cette trop belle occasion manquée. C'est peut-être là une preuve sagesse.
Une bonne idée de départ pour ce film seulement en dehors du casting tout s'avère pauvre. Pas sur qu'on puisse se rappeler de quelque chose en particulier après un certain temps
D'abord il y a Michel Serrault excellent. Ensuite le scénario est certes linéaire mais solide. Qui sommes nous ? Pour les autres, nous sommes ce que nous donnons à voir, par notre physique, puis notre comportement. Comme une sculpture, cette "personalité" se forge progressivement puis se fige. Comment échapper à cette image d'employé "médiocre" mais sérieux ? Comment exprimer le talent présenti mais ignoré de ses supérieurs ? Ce film est un conte philosophique amusant et très divertissant