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soniadidierkmurgia
1 182 abonnés
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3,5
Publiée le 7 juillet 2023
Quand il aborde le tournage de "The Policeman" de Daniel Petrie en 1980, tiré du livre témoignage de deux anciens flics (Thomas Mulhearn et Pete Yessitore) new-yorkais ayant travaillé au milieu des années 1960 dans le commissariat du 41e "Precinct" (le sud du Bronx), Paul Newman est depuis quelques années plongé dans une période difficile. Son dernier grand succès date de 1974 avec "La tour infernale", film catastrophe de John Guillermin et Irvin Allen où il a dû accepter de partager la vedette avec Steve McQueen. Après "La Castagne" de son ami George Roy Hill, il annonce un peu las, envisager sa retraite du métier d'acteur. A l'automne 1978, la perte de son fils Scott, victime d'une overdose, le plonge dans la dépression. Il recommence pourtant à travailler avec Robert Altman ("Quintet") puis sans grande conviction avec James Goldstone pour un autre film catastrophe ("Le jour de la fin du monde») qui s'avérera être un échec cuisant au box-office. Quand lui parvient le projet de "Fort Apache, the Bronx", il est très emballé à l'idée de se confronter à nouveau à un sujet fort, entouré d'une équipe relativement inexpérimentée qui lui permettra de s'investir sans trop de pression sur les épaules. Une rencontre avec les deux auteurs et une immersion de quinze jours dans le quartier, permettent à Newman de saisir tous les enjeux du scénario écrit par Heywood Gould. Cette chronique tournée sur place, relate le quotidien des flics d'un commissariat situé en plein cœur d'un quartier gangrené par la pauvreté, la violence et les trafics en tous genres. Sans pathos, Donald Petrie montre les différents subterfuges dont usent ces flics retranchés en territoire ennemi pour tenter de ne pas sombrer. Une solidarité quasi instinctive s'est installée tout comme une forme de dérision qui permet à certains de faire face à l'indicible mais aussi à la peur qui leur noue le ventre avant chaque sortie. La photographie très réaliste du grand chef opérateur John Alcott ("Orange mécanique", "Barry Lindon") rend parfaitement compte de l'atmosphère de fin du monde qui règne à l'époque dans un Bronx délabré où les pitreries de l'expérimenté lieutenant Murphy (Paul Newman) viennent en contre point de drames qui se jouent avec souvent la mort au rendez-vous. Sans aucun doute moins abouti que "Les flics ne dorment pas la nuit" de Richard Fleischer en 1972, "Serpico" de Sidney Lumet en 1973 ou "The Seven-Ups" de Philip d'Antoni en 1973 dont il est une émanation, "The policeman" qui au contraire des films précités ne s'attarde pas sur la corruption qui gangrène l'institution, a le grand mérite de pointer la nécessaire subtilité que requiert le management de ces flics obligés d'entrer en empathie avec la population dont ils doivent assurer la sécurité alors qu'ils sont eux-mêmes des laissés pour compte de leur administration. La description de l'arrivée du Capitaine David Conolly (Edward Asner) décidé à appliquer des méthodes livresques hors contexte constitue donc l'idée originale du film, rappelant que la gestion humaine est tout un art. S'il n'est pas sans défaut, notamment par son accumulation d'arrestations rocambolesques qui peut à la longue nuire à sa crédibilité, "The policeman" relance salutairement la carrière de Paul Newman et nous fait découvrir un tout jeune Ken Wahl dont on aurait pu penser que sa carrière serait plus brillante. Un an plus tard, Newman rencontrera Sidney Lumet qui lui offrira l'un de ses plus grands rôles dans "The verdict" (1982). L'Oscar qui aurait dû lui revenir en 1983, lui sera attribué en 1987 pour le plus terne et convenu "La couleur de l'argent" de Martin Scorsese. Un peu tard, l'injustice avait enfin été réparée
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3,0
Publiée le 21 octobre 2010
"Le policeman" de Daniel Petrie adopte une position radicalement opposèe, moins dure, plus bienveillante à l'encontre des flics de quartiers! Le film explique que la rèpression et l'application rigoureuse de la loi peuvent être les pires solutions au problème de la dèlinquance! Dans le rôle de l'agent Murphy, Paul Newman dèfend solidement cette prise de position! Rarement au cinèma, aura-t on en effet mis en scène un flic aussi humain, aussi proche de la population, aussi solidaire! Son avancement refusè pour avoir verbalisè un fils à papa, Newman va même jusqu'à aider une mère à accoucher! Un polar rèaliste...
Superbe film dépeignant avec réalisme la vie d'un commissariat dans un quartier difficile de New York. Le scénario est simple, mais terriblement efficace, et Monsieur Paul Newman est parfait...
Un film policier assez honnête, dépeignant avec un certain réalisme le quotidien difficile d'un commissariat peuplé de recrues, de flics usés, débordés, blasés mais aussi impertinents. Parmi eux, on trouve le héros campé par un P. Newman excellent. Son duo avec K. Wahl fonctionne très bien et le film narre autant leur quotidien qu'une vague traque d'un criminel insaisissable qui a tué, entre autres, 2 flics. Dans son esthétique, le film est assez terne et inspirera fortement S. Bochco quand il créera sa série "Hill Street Blues" (ou "Capitaine Furillo" en VF). Reste donc un film parfois brillant, qui compte quelques belles séquences mais qui s'avère au final parfois mal maîtrisé, avec une mise en scène assez banale, souffrant largement de la comparaison avec d'autres chefs d'oeuvre explorant un thème similaire (comme le fabuleux "Les flics ne dorment pas la nuit" de R. Fleischer). D'autres critiques sur
Un bon film sur un policeman interprété par Paul Newman. Le scénario est basé sur la vraie vie des policiers dans le quartier du Bronx à New-York. C'est inspiré du roman Fort Apache de Tom Walter.
Cette chronique policière dépeint avec un réalisme incisif un microcosme où grouillent une faune interlope de dealers, prostituées, proxénètes et camés. Ce monde, c'est celui du Bronx newyorkais, un véritable enfer dangereux rongé par la fange urbaine et la misère des ghettos, et la brutalité de certains flics. Un rendu saisissant.
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1,5
Publiée le 2 juin 2021
Ce film terriblement réalisé par Daniel Petrie monté par un monteur fou et en transe et trop long. La dernière descente de NYC dans le chaos criminel mais tenu à distance des quartiers chics de l'époque est surtout un film burlesque proche du chaos incontrôlable. Avec une histoire qui dévie constamment la raison le film ne s'équilibre jamais assez longtemps pour aborder la question d'Harlem se concentrant davantage sur l'aspect buddy movie. Le Policeman s'en tient à la base de l'histoire de Serpico Paul Newman reprenant le rôle d'un flic en conflit qui tente de s'adapter. Lui et Asner tente d'endurcir l'histoire de Lou Grant mais ne parviennent pas à apporter de la gravité à leurs rôles tandis que Petrie s'avère être un poids plume surtout dans la scène du film qui est d'un ennui insupportable et qui est suivie d'une course-poursuite à moitié terminée par le monteur qui met une fourchette de plus dans cette dinde bien trop cuite...
Un bon film classique sur les flics de commissariat de quartier difficile comme celui-ci du 41 e district du Bronx, basé sur les témoignages d’anciens flics, qui assurent au film une certaine véracité documentaire. La vie du commissariat est bien rendu même si certaines situations relèvent du déjà vu. La mise en scène est plutôt sobre, au service du récit, sans grand génie, optant pour une description réaliste des habitants du quartier (proxénètes, prostituées, dealers) et de la violence quotidienne.
MANIAC COP. 911 quelle est votre urgence? Ca chauffe dans le Bronx. Ok on vous envoie Paul Newman, notre star locale. Alors le verdict? Dans ce territoire ennemi, où les rues dépouillées sont mal famées, l'homme aux yeux bleus, fonce avec philosophie et banalité. Affaire classée, rien de passionnant. L'homme exploite l'homme, parfois c'est le contraire.
polar plutôt moyen représentant une police corrompue et aux pactes plus que douteux contre lequel P.Newman est seul à lutter sinon relever l'honneur. Et en depit d'un certain naturalisme l'ensemble reste commun et approximatif, à part peut-être la sequence de la manifestation "contrôlée" par la police d'etat.
Tout est détestable dans ce film. Rien ne peut être apprécié, c'est un ramassis de clichés et d'incohérences navrantes. Le meurtre, la violence, le vandalisme, les agressions sont le quotidien des habitants du Bronx à New York. Dans ce quartier se trouve un commissariat surnommé "Fort Apache", qui tente de faire régner la justice. Mais lorsque les meurtres de policiers s'enchaînent, les choses commencent à prendre une autre tournure... La réalisation n'a aucun style: les prises de vues sont moches, la mise en scène ratée, le cadrage rarement bon, les mouvements fades et la profondeur de champ pas agréable. Le scénario de Heywood Gould (Double Bang) comporte de nombreuses scènes absolument ridicules et qui ne mènent à rien. L’intrigue principale est à peine survolée, les clichés racistes et les incohérences sont omniprésents et particulièrement immondes et le rythme est horriblement lent. Il ne se passe rien dans ce film, c'est juste des scènes à fortes connotations racistes qui s’enchaînent sur fond de violence policière. Les personnages ne sont pas charismatiques et le protagoniste, trop tolérant et héroïque pour être crédible. Les acteurs ne jouent pas mal mais ça reste très froid et neutre. Les dialogues ne sont pas d'une grande finesse. La photographie n'est pas excellente, la lumière n'est pas très belle et les couleurs très fades. Le montage n'est ni intéressant ni original. Les décors ne sont pas très bons, les costumes ratés et la musique inexistante. "Le Policeman" est un film qui ne laisse qu'un mauvais souvenir.
Paul Newman porte très bien l'uniforme et le kepi. Il joue un policier en contact avec une population essentiellement noire et défavorisé dans les quartiers du Bronx. La psychologie et la psychologie humaine est hautement recommandé pour trouver une voie médiane au milieu de quartiers sans perspectives digne de ce nom. L'humour est une arme de paix. Ils y a quelques rebondissements et raccourcis qui finissent par nuire à l'ensemble mais c'est une peinture réellement emphatique et qui en fait un film chaleureux et un polar très humain.
Même si ce film est sorti en 1981, il a l'empreinte des films des années 70, avec ce souci de réalisme chevillé à la caméra, presque documentaire. Ici, on se retrouve dans le quotidien d'un commissariat du Bronx, avec ses flics, pas véreux mais qui interprète la justice selon leur petite influence et leur propre jugement; l'idée étant de faire le moins de vague possible, afin que celle-ci ne deviennent pas un tsunami incontrôlable. Le Bronx qui s'avère être en pleine mutation, et le retour de la loi et de l'ordre ne va pas se faire sans répercutions. Même si le film se veut parfois léger, et que les flics se cachent derrière un mot d'esprit, ou un sens de l'humour improbable, le désarroi n'est jamais loin. Il n'y a pas grand chose à sauver, la fatalité prend le dessus, et la loi de la rue s'avère la plus forte. Quant à la prestation de Newman; elle offre un regard vif et acéré sur cette période; un coup de canif dans cette société, un constat de cette période sans concession. La suite des années 80 nous donnera l'air des blockbuster et de la grande Amérique, oubliant ou effaçant cette période, la façade de Mme América se devait d'être une vitrine de grand magasin, non plus celle des échoppes des bas quartiers.
Ambiance morne type des films policiers du début des années 80, le 2° choc pétrolier est passé par là. Le réalisateur essaye de rendre l'ambiance d'un commissariat du bronx mais dans l'ensemble cela parait assez artificiel et malheureusement le scénario à tendance à s'éparpiller. Newman fait ce qu'il peut et Pam Gryer disparait bien vite.