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Candice L
36 abonnés
828 critiques
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5,0
Publiée le 11 juin 2014
Un magnifique film d'animation japonais, qui rappelle un peu ceux du grand maître Miyazaki! Des personnages très attachants, de belles musiques, une histoire très douce, qui suscite des émotions chez le téléspectateur et le transporte à une autre époque et dans un autre univers. A voir!!!
Hormis "Le Tombeau des lucioles",les films d'animation d'Isao Takahata sont loin d'atteindre la renommée de ceux d'Hayao Miyazaki,son compère des Studios Ghibli. Et pourtant,il a réalisé quelques petits bijoux d'intimité et de subtilité,dans un Japon très réalité,dénué de toute envolée fantastique,privilégiant le poétique et le métaphorique. "Souvenirs goutte à goutte"(1991) a de quoi déconcerter de prime abord. Un rythme très lent,et une approche très réflexive des dialogues et situations,ainsi qu'un mélange de 2 époques. La jeunesse de Taeko dans les années 60 basée sur des événements triviaux comme les premières règles,la découverte de la saveur d'un ananas,son rêve d'actrice mis à mal par son père. Et de l'autre côté,son présent,où un séjour dans la campagne lui fait remonter tous ses souvenirs à la surface,et la place face à des choix de vie essentiels. Takahata ne cache pas son admiration pour la vie en communauté,le travail agricole,l'importance de la nature. Le personnage de Taeko lui sert d'argument,dans une sorte de ton languissant,nostalgique et éperdument mélancolique. Un film très doux,certainement trop long et anecdotique par moments,mais juste beau.
Pas de fantaisie, pas de monde fantastique, Isao Takahata est sous l'influence de Takahata et pas sous celle, comme ça a été le cas quelques fois, de Miyazaki, même si ce dernier a été producteur exécutif sur ce film, on reste ici entièrement sous l'égide du réalisme... On peut d'ailleurs regretter que le réalisme ait exclu l'humour, pourtant les deux notions ne sont pas incompatibles, ainsi que quelques lenteurs. "Souvenirs goutte à goutte" recèle de quelques beaux moments parce qu'inévitablement dans une histoire qui reste réaliste il y a toujours des instants qui parlent à chacun de nous, et l'animation un peu statique est composée de beaux dessins surtout en ce qui concerne les paysages de campagne. De plus, sur le fond le film propose une réflexion intéressante sur le statut de la femme japonaise des années qui semblait (qui semble ???) n'avoir que deux choix de vies : se marier et avoir des enfants ou rester indépendante et éternellement célibataire. D'ailleurs dans ce sens, l'ensemble aurait gagné à avoir une fin ouverte, à s'arrêter au début du générique de fin, car ce qu'il se passe pendant ce dernier gâche pas mal la pertinence du discours. Ce Takahata est une vision quasi-documentaire de la campagne du Pays du soleil levant par l'intermédiaire d'une vie ordinaire loin d'être inintéressant mais loin aussi, de par ses défauts, d'être vraiment emballant...
Souvenirs goutte à goutte n'est pas un film facile au sens où avec les studios Ghibli nous sommes habitués à ce qu'il y ait de l'action ou de la fantaisie. Ici tout est basé sur les souvenirs, la mémoire d'une jeune femme qui lui revient lentement et c'est en cela qu'on peut trouver le film dur, on a l'impression qu'il est trop long mais qu'est ce que la mémoire d'une vie étalé sur 2h de film : pas grand chose. Le film fait l'éloge de la lenteur, lenteur de la campagne et simplicité aussi. Il est touchant de se replonger dans les souvenirs de la petite Takeo. La musique est légère et peu intrusive. Elle berce le film et les personnages sont attachants. Ce film à quelque chose de proustien. Je ne pense pas qu'on puisse le voir, comme ça, de but en blanc. Il faut être dans l'humeur, au calme, détendu et méditatif, ça passe bien mieux.
A première vue, c'est un film plutôt platonique, lent et fade. Mais avec du recul, on lui découvre plein de sentiments profonds, touchants. Ce sont plus que des souvenirs présentés ici, c'est un passé qui s'alarme, s'agite, et ressurgit en pleine figure à la jeune femme pour lui montrer que le temps passe (très) vite, et que sa vie se résume à travailler derrière un n'avons-nous pas là la recherche d'un pseudo "idéal" de la femme? Elle est à la base une femme célibataire qui travaille (une femme actuelle). Elle casse les codes de société dictant de travailler, certes, mais surtout fonder une famille sans trop tarder. Elle est en marge avec ces valeurs (bien qu'ayant été élevée dans le cadre traditionnel de la famille japonaise), ce que son entourage lui reproche. Et elle se rend unique, exceptionnelle et intéressante par sa volonté de liberté. Mais, à la suite d'un voyage de bienfaisance, elle se voit finalement écouter la proposition, si ce n'est la forte insinuation à "la remettre sur le droit chemin", de vieux paysans aux idées sortant tout droit de la vieille école, et voulant la marier à un autre paysan (bon, il est tout de même plus évolué et partage une certaine complicité avec elle), à force d'avoir trop répété "j'aime cet endroit, j'aime la campagne". spoiler: Même si cette situation l'a énervée, elle cède sous prétexte d'une idylle naissante avec ce jeune homme et pour la beauté du paysage. Ainsi elle accepte de devenir produit féminin de la culture ancestrale: faire des enfants et travailler dans les champs.
Tout ceci n'est pas une vision très optimiste d'un devenir humain. C'est plutôt un cliché passé de mode de la femme primaire japonaise et quelque peu une façon de dire: "tout rentre enfin dans l'ordre de la convenance". C'est une façon de penser arriérée qui gâche un joli petit film montrant la base de la culture rurale et la culture citadine du Japon. Ce dernier point est en effet un élément plutôt positif. Surtout pour nous occidentaux ne connaissant pas vraiment la vie agricole japonaise. Il y a peu d'animes l'exploitant. Au niveau visuel, c'est tout à fait correct, on a droit à de beaux paysages de campagne, et les passages de flash-back bien abordés.
Un film réaliste et poétique, mêlant souvenirs nostalgiques et paysages fabuleux, on se penche au-dessus d'un cours de vie pour y apercevoir une histoire simple et magnifique portée par le talent de Isao Takahata.
Joyaux oublié d'Isao Takahata, dont la carrière semble avoir été éclipsée par son ami Hayaho Myiazaki, Omoide Poroporo est une œuvre simple, réaliste, sur le japon des années 60. Comme toujours chez Takahata le soucis du détail finit par atteindre le mouvement de l'image et des personnages qui y évoluent, ce qui donne un effet de réel saisissant. C'est sans doute l’œuvre la plus nostalgique du réalisateur, ce qui la rend touchante. Les flash-back sont d'une élégance incroyable et sonnent presque toujours juste. Les teintes plus claires utilisés pour réaliser les souvenirs de Taeko évoquent parfaitement l'enfance. Seule la longueur et l'Ost parfois étrange (les deux ne m'ont pourtant pas déplu) pourraient porter préjudice à cette œuvre d'un dépouillement rare.
Étrange film que ce "Souvenirs goutte à goutte". On suit les souvenirs de CM2 et son voyage dans une ferme de la petite et adulte Taeko. Certes c'est sympa au début, c'est romantique, les dessins sont superbes, tout comme la musique. Mais qu'est-ce qu'on s'en fout de ses souvenirs! Il n'y a pas de complication juste des paroles, dialogues sur son passé avec son futur amoureux Toshio. Ce n'est pas ennuyant et on n'en a rien à battre de ses pensées. Et bizarrement le film tient sur deux heures! Mais il faut avouer que on peut s'identifier au personnage surtout la première heure. On est loin des aventures épiques de Chihiro, Princesse Mononké ou de Sophie. Il se rapproche du bon "Si tu tends l'oreilles". Il est donc en dessous de celui-ci mais reste un film sympa mais pas indispensable.
Une oeuvre un peu moins connu des studios Ghibli, "Omoide Poroporo" est un film au scénario simple réalisé par Isao Takahata. La simplicité est une des composantes principales du style du réalisateur (que ce soit à propos du charadesign, des paysages ou même de l'histoire) on aura même droit à certaines scènes se déroulant dans un environnement figé (ça donne une impression particulière). A travers une série de souvenirs, Taeko tentera de se rappeler son enfance passé, avec ses bons et mauvais moments, voila le résumé de l'histoire. Quelques passages sont un peu niais, les réflexions philosophique de nos personnages n'est guère très poussés. Une OST un peu mal adapté par moment, la plupart du temps présente mais parfois absente dans des moments qui en auraient vraiment besoin. En conclusion, pas grand chose à dire, il n'est certes pas un long-métrage des plus marquants et les personnages ne se différencient pas vraiment mais la simplicité de cet animation le rend sympathique.
Alors qu'elle s'apprête à retourner à la campagne, une jeune citadine se remémore ses souvenirs d'enfance. Alternant les moments présents et les flash-backs, Omoide Poroporo est un film d'une grande langueur, où il ne se passe finalement pas grand-chose. L'émerveillement et la joie de vivre du personnage principal suffisent pourtant à nous toucher, à travers des images d'une simplicité insolentes, mais tellement pertinentes. Le film est beau, dans la lignée de ce qu'a pu faire Takahata. Restant fidèle à son dessin réaliste, il nous embarque dans un voyage initiatique où les faux semblants n'existent pas. Une véritable réussite, qui en laissera plus d'un dubitatif, mais qui mérite pourtant toute notre attention. La fin est d'ailleurs sublime, valant à elle seule le coup de regarder cette oeuvre.
Malgré quelques longueurs, le film est riche en sensations et péripéties. Il s'attarde surtout sur des souvenirs captivants et familiaux. C'est aussi en ça qu'on trouve une élégance dans le propos, une nostalgie fascinante et une mélancolie se démarquent dans chaque flash-back. La fin est extraordinaire.
Omohide poroporo est un véritable chef d'oeuvre, on ne peut qu'être conquis. L'histoire est inspiré d'un manga qui narre les souvenirs d'une petite fille japonaise de 10 ans en 1966. Takahata a ajouté à ces souvenirs une page contemporaine où Taeko, notre héroîne agée de 27 ans en 1982, se remmémore son année de CM2 à Tokyo. Il s'agit donc d'un chef d'oeuvre teinté de nostalgie et d'une puissante mélancolie qui touche par sa franchise et sa justesse. Le générique de fin, qui met en scène le choix final de Taeko, est absolument boulversant. Les scènes sont très poétiques (Taeko qui s'envole dans les airs lorsqu'elle rencontre son premier amour, ou encore la métaphore du papillon) et la mise en scène est très réaliste, ce qui sert à renforcer le témoignage sociologique sur un siècle d'occcidentalisation massive au Japon. Malheureusement ce chef d'oeuvre n'est pas sortit en France (il serait temps, le film date de 1991), et pourtant il s'agit certainement du chef d'oeuvre des studios Ghibli.
On reste d'abord dubitatif devant ce "Souvenirs Goutte à Goutte", autant parce que l'accumulation de micro-souvenirs d'enfance (banals, donc universels, certes) ne semble guère provoquer que de l'identification facile, voire démagogique, que parce qu'on a régulièrement du mal à comprendre à ce que l'anime apporte à un scénario qui, en dehors du Japon, serait certainement tourné en "prises de vue réelles". On en est d'autant plus estomaqué quand, dans sa dernière 1/2 heure, le film se cristallise, avec une pertinence, une justesse, une humanité bouleversante : le savoir-faire technique incomparable des Studios Ghibli transcende d'un coup la représentation de la nature comme nulle photographie ne pourrait le faire sans tomber dans un picturalisme académique, et, loin de tout stéréotypes, on réalise que s'est construit, imperceptiblement devant nos yeux (distraits) un portrait de femme d'une inhabituelle complexité. Ce tour de force nous fait quitter le film les larmes aux yeux, après un générique de fin qu'il ne faut manquer à aucun prix.
Un des meilleurs films d'animation japonaise, une grande oeuvre cinématographique, à ne pas montrer au enfants, cause d'ennui. Le film est maitrisé du début à la fin, bon evidemment c'est comme d'hab chez Ghibli ^^ Mais là, c'est GRANDIOSE !! La musique est superbe, les dessins magnifiques (aaah la scene du lever de soleil sur les champs de fleurs avec les chants hongrois...un régal...) La chanson de fin fabuleuse (je pleure a chaque fois ^^), bref, tout d'un Ghibli Merci Mr Takahata !!!