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    Souvenirs goutte à goutte
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2015
    Une petite merveille issue du Soleil levant, plus prècisèment des Studios Ghibli! Inspirè de rècits autobiographiques, ce film d'animation admirable d'ampleur et de virtuositè mèrite l'attention pour le simple fait que c'est le metteur en scène de l'inoubliable "Tombeau des lucioles", Isao Takahata, qui en signe la rèalisation! Pour devenir papillon, une chenille devient chrysalide! Pour la jeune Taeko, elle n'avait aucune envie de devenir chrysalide! Si Taeko adulte se rappelle si bien l'annèe 1966, c'est peut-être que le temps est revenu de devenir chrysalide ? Elle se sentait tellement diffèrente de l'èpoque où elle avait commencè à travailler! Au travail, comme pour le temps libre, les filles avaient plus d'entrain que les garçons! Elles pensaient prendre leur envol...mais, avec le recul, les filles battaient peut-être seulement des ailes de toutes leurs forces! La Taeko de 10 ans conseille de faire le point et de tenter à prendre un envol à la Taeko de 27 ans. "Souvenirs goutte à goutte" pour un spectateur qui n'en perd pas une miette! Un sujet simple en apparence mais fort, et ce d'autant plus que l'histoire de Taeko est particulièrement belle et èmouvante! Une oeuvre qui compile de merveilleuses scènes de la vie! Un regard, un sourire parfois suffit pour relater des moments rares : Un ananas que l'on mange pour la première fois en famille en devient un joli moment de cinèma! Ainsi commença la seconde expèrience de la campagne pour Taeko adulte et de nouvelles plages de confidences indèlèbiles pou le spectateur qui n'en demandait pas tant! On se demande comment ces fleurs jaunes donnent une teinte rouge si èclatante ? Une triste lègende nous apprend qu'autrefois, on n'avait pas de gants en caoutchouc! Les filles, cueillant à mains nues, se piquaient au sang sur les èpines! Ce sang versè aurait donnè un pourpre encore plus profond! Magnifiques souvenirs...
    Plume231
    Plume231

    3 932 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 avril 2014
    Pas de fantaisie, pas de monde fantastique, Isao Takahata est sous l'influence de Takahata et pas sous celle, comme ça a été le cas quelques fois, de Miyazaki, même si ce dernier a été producteur exécutif sur ce film, on reste ici entièrement sous l'égide du réalisme... On peut d'ailleurs regretter que le réalisme ait exclu l'humour, pourtant les deux notions ne sont pas incompatibles, ainsi que quelques lenteurs.
    "Souvenirs goutte à goutte" recèle de quelques beaux moments parce qu'inévitablement dans une histoire qui reste réaliste il y a toujours des instants qui parlent à chacun de nous, et l'animation un peu statique est composée de beaux dessins surtout en ce qui concerne les paysages de campagne.
    De plus, sur le fond le film propose une réflexion intéressante sur le statut de la femme japonaise des années qui semblait (qui semble ???) n'avoir que deux choix de vies : se marier et avoir des enfants ou rester indépendante et éternellement célibataire. D'ailleurs dans ce sens, l'ensemble aurait gagné à avoir une fin ouverte, à s'arrêter au début du générique de fin, car ce qu'il se passe pendant ce dernier gâche pas mal la pertinence du discours.
    Ce Takahata est une vision quasi-documentaire de la campagne du Pays du soleil levant par l'intermédiaire d'une vie ordinaire loin d'être inintéressant mais loin aussi, de par ses défauts, d'être vraiment emballant...
    Akamaru
    Akamaru

    3 133 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2014
    Hormis "Le Tombeau des lucioles",les films d'animation d'Isao Takahata sont loin d'atteindre la renommée de ceux d'Hayao Miyazaki,son compère des Studios Ghibli. Et pourtant,il a réalisé quelques petits bijoux d'intimité et de subtilité,dans un Japon très réalité,dénué de toute envolée fantastique,privilégiant le poétique et le métaphorique. "Souvenirs goutte à goutte"(1991) a de quoi déconcerter de prime abord. Un rythme très lent,et une approche très réflexive des dialogues et situations,ainsi qu'un mélange de 2 époques. La jeunesse de Taeko dans les années 60 basée sur des événements triviaux comme les premières règles,la découverte de la saveur d'un ananas,son rêve d'actrice mis à mal par son père. Et de l'autre côté,son présent,où un séjour dans la campagne lui fait remonter tous ses souvenirs à la surface,et la place face à des choix de vie essentiels. Takahata ne cache pas son admiration pour la vie en communauté,le travail agricole,l'importance de la nature. Le personnage de Taeko lui sert d'argument,dans une sorte de ton languissant,nostalgique et éperdument mélancolique. Un film très doux,certainement trop long et anecdotique par moments,mais juste beau.
    fandecaoch
    fandecaoch

    1 052 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2016
    Omoide Poroporo, souvenirs goutte à goutte : Une nouvelle perle des studios Ghibli. Vraiment, chacun de leur œuvre ont une aura, une vraie âme qui rend les dessins animé vivants et uniques. Et puis, ce film a un thème qui peut parler a tout le monde, un thème très nostalgique qui est l’enfance, et l’adulte qui ce souvient de sa jeunesse, qui est perdu dans l’avenir alors il repense a son passé… Puis pour la petite histoire, c’est une japonaise qui retourne dans sa campagne natale tout en repensant au passé, chaque nouvelle action a un eco dans son passé, et c’est montré sous forme de flash back, et c’est une narration qui est pas évidente a manière, car ça peut être confus et on peut s’y perdre, mais la, c’est maitrisé, c’est fluide, chaque scène dur bien longtemps pour que on suive, que ce soit dans la passé ou présent et c’est dans mieux. De plus, l’histoire a une palette de situation cocasse ou amusant ainsi que nostalgique, et d’autre assez surprenante car il y a une grosse partie du film qui vont parler des débuts des règles des petites filles, surprenant pour un dessin animé mais c’est montré avec humour et pudeur, c’est ça qui fait le charme des films japonais. Et puis, les personnages sont attachants et sympas a suivent. Bon, le récit du film est assez lent mais ce n’est jamais chiant. Et bien sur, que dire de l’animation, c’est du Ghibli, c’est dessiné avec créativité, avec subtilité, et il y a pas mal d’expression de visage vraiment amusante, c’est bien dessiné et pensé. Pour finir, pareil pour les musiques, c’est jolie a l’écoute mais il y a aussi une vraie ambiance sonore, très bien travaillé, on entend chaque mouvements. Donc voila, un petit bijou charmant qui transpire la nostalgie.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2017
    Oh, I believe in yesterday

    Peu après le succès du Tombeau des lucioles, Isao Takahata adapte le manga Omoide poro poro de Hotaru Okamoto, lui permettant d'évoquer la vie par le prisme du souvenir, ainsi que l'opposition entre la vie à la campagne et celle citadine.

    Le futur réalisateur de Pompoko joue ici entre le présent et les souvenirs, axant Souvenirs goutte à goutte sur son protagoniste féminin qui va peu à peu hésiter entre la vie traditionnelle de la campagne et son bureau de Tokyo. C'est là que l'oeuvre est particulièrement intéressante, dans la description et l'évolution de ce personnage, dont on découvre le passé en même temps que le présent, et qui est mise en scène avec justesse, intelligence voire émotion, Takahata sachant prendre son temps pour bien en faire ressortir les intérêts et les dilemmes.

    Le cinéaste japonais joue beaucoup sur l'émotion véhiculé par les souvenirs, il nous emmène régulièrement dans le passé pour mieux nous faire comprendre le présent et l'évolution de sa protagoniste. Cet aspect-là est assez bien maîtrisé, dommage donc que l'oeuvre manque d'émotion, notamment dans sa seconde partie, ainsi que d'une dimension puissante. On se sent parfois étranger au récit et à ce qu'il se passe, l'immersion n'est pas totale malgré des thématiques riches, notamment l'opposition entre différents modes de vies, la vision assez forte du côté traditionnel ou encore des visions différentes de l'amour, du travail et de la vie en général.

    Souvenirs goutte à goutte est aussi intéressant dans sa description de la vie de tous les jours dans le Japon d'alors, que ce soit enfant ou adulte. Tout cela est combiné à une qualité graphique et esthétique, surtout qu'Isao Takahata sait à la fois faire simple et mettre en image de nombreuses excellentes idées, que ce soit scénaristiques ou esthétiques. Il joue avec l'animation pour en faire ressortir une ambiance mélancolique sans pour autant idéaliser le passé, s'en servant juste pour mieux comprendre le présent ainsi que les doutes et dilemmes de l'héroïne.

    Isao Takahata propose avec Souvenirs goutte à goutte une oeuvre particulièrement intéressante et mélancolique, et si l'on peut regretter un certain manque d'émotion, elle n'en reste pas moins captivante par bien des aspects.
    Yetcha
    Yetcha

    895 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mai 2010
    Aahhhh (soupir de plaisir). Takahata nous sert ici encore une merveille de douceur. Il nous présente un aspect de la vie de périodes au Japon qu'on connait peu à savoir les années 60 et 80, de plus à la campagne! On ressent la vraie émergence du Japon qui existe aujourd'hui au travers de personnalités fortes comme celle du père tout puissant qui a le dernier mot, en ne disant rien ou si peu. On voit la pression sociale sur la jeune femme toujours pas mariée, ou encore combien l'éducation est portée sur le respect d'autrui et le partage des tâches mais cache des violences bien plus sourdes. Tout ceci est mis en image magnifiquement et la bande son (bruitages notamment) est excellente! Une très belle réussite bien peu connue malheureusement!
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 194 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2018
    Takahata faut une incursion dans la psychanalyse. Comment l’enfant qu’elle était à façonné l’adulte qu’elle est aujourd’hui.
    Estime de soi, camaraderie, amours enfantines. Regard tendre et nostalgique sur le passé et regrets. On en a tous dans notre vie.
    Rajoutons aussi une très belle description de la campagne et de la douceur de vivre.
    L’histoire est belle. J’ai été un peu surpris des visages assez moches en général mais j’ai beaucoup aimé la fin dans le train avec tous les enfants qui viennent lui faire changer d’avis.
    gunbuster
    gunbuster

    392 abonnés 1 630 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 avril 2007
    Ce film méconnu de Takahata est vraiment magnifique.
    Entre des décors très réalistes mais pourtant d'une si grande beauté, et surtout les thèmes abordés :
    La nostalgie, tout d'abord, cette jeune femme qui lors de vacances à la ferme chez la belle-famille de sa sœur, resurgit en elle toute son enfance à l'âge de 10 ans où elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui. On revoit avec émotion toutes les petites mésaventures durant sa scolarité, les chamailleries avec ses sœurs et ses parents.
    Ensuite, cette jeune citadine, ayant toujours vécu à Tokyo durant toute sa vie, découvre la vie campagnarde, le travail si difficile mais aussi la fierté d'avoir travaillé la terre et d'en récolter ses fruits dans cette exploitation familiale traditionnelle et respectueuse de la nature. En seulement 10 jours, elle en tombera amoureuse.
    Et enfin, ce qui accompagne le point précédent, une histoire d'amour sans poncifs ni clichés, tout en douceur.
    Et c'est bien l'originalité du film qui est cette touche de féminité, cette immersion dans sa jeunesse de fillette égoïste qui apprends la vie, le film baigne littéralement de douceur et d'une vraie sensibilité.
    Néanmoins, JE ME SUIS FAIT CHIER comme c'est pas imaginable tant le film est long, rasoir et soporifique à souhait !!!
    Par ce qu'il faut dire ce qui est, si un film veut aborder les sujets les plus beaux qu'ils soient avec toute la douceur et la sensibilité qu'on veut, il faut néanmoins tenir en éveil ses spectateurs et leur faire aimer le film, ne pas se contenter d'étaler de beaux paysages et des ragnagnas de gonzesse à l'eau de rose !
    On comprends pourquoi les films de Takahata ont si peu de succès et que les éditeurs ne soient pas pressés de les commercialiser en France.
    Ti Nou
    Ti Nou

    508 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2008
    Takahata a une sensibilité plus ancrée dans l'intimisme et moins dans le fantastique que Miyazaki. Il le montre dans cette histoire toute simple, où l'on retrouve son goût pour la nature et sa nostalgie.
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2023
    Ce film, réalisé par Isao Takahata et sorti en 1991 fait partie des Ghibli qui ne propose pas de fantastique mais une histoire plus "classique" et ce sont malheureusement, de manière générale, les films du studio les moins inspirés ! Nous suivons ici l'histoire de Taeko qui se rend à la campagne tout en se remémorant son enfance dans les années 60. Si le film est, au départ, assez sympa, il en devient assez vite lassant. Et je dirai que c'est le principal problème d'un peu tous les Ghibli plus "classiques" ; c'est-à-dire que nous avons un postulat de départ assez intéressant puis le film s'égare dans des scènes un peu longues et que très peu passionnantes. Cependant, le film aborde des sujets intéressants, comme le Japon des années 60, son mode de vie, les premières règles des écolières et comment elles y étaient préparées etc. Malheureusement, plus on avance dans le film et plus les flashbacks se font de moins en moins intéressants, ne dépeignant plus qu'une petite fille de plus en plus capricieuse, tout en étant brimée par sa famille malgré tout aimante. Et ce n'est pas la trame Taeko adulte qui sauve le film puisque tout y est très classique, même si nous pouvons malgré tout noter de très belles scènes (tout en ayant également de très longues scènes de dialogues, notamment en voiture). L'animation des personnages est quant à elle particulière, notamment lorsque les personnages sourient (et en particulier le personnage principal qui prend alors vingt ans dans la tronche) mais la mise en scène se rattrape fort heureusement de par ses décors et paysages. S'ils sont relativement minimalistes dans les flashbacks (les dessins s'estompant légèrement, à la manière de souvenirs), ils sont grandioses (et je pèse mes mots !) dans le présent de Taeko, le réalisateur installant une ambiance très chaude et estivale à l'ensemble. "Souvenirs goutte à goutte" n'est donc pas mauvais mais fait néanmoins partie des plus oubliables dans la filmographie du studio.
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    317 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 août 2016
    Souvenirs Goutte à Goutte, de son titre original "Omoide poro poro", sortie en 1991 est le deuxième film d'Isao Takahata. N'ayant pas encore (mais ça ne serait tardé) découvert son "chef d'oeuvre" comme le clament à l'unisson presse et spectateurs, il s'agit pour moi d'une entrée en matière dans la filmographie de cet autre génie de la Japanimation, cofondateur du Studio de Totoro and co aux côté du grand magicien Miyazaki. En ce début des années 90, il y a 25 ans, Takahata nous propose une jolie petite balade à la campagne à travers l'histoire de Teako Okajima, jeune Japonaise de 27 ans. Passionnée par la nature et animée par de vieux souvenirs, Taeko décide de prendre des vacances loin de la ville, dans les paisibles prairies rurales. Cependant, au cours de son voyage, Taeko se retrouve submergée par l'émotion de nombreux souvenirs de son enfance remontant soudainement à la surface; elle doit alors faire face à son propre passé et affronter ses tourments. Voilà pour le pitch global. Qu'est ce que j'en ai pensé ? Eh bien je sais pas trop...des hauts et des bas dans ce film d'animation. Entrons dans le vif du sujet, le studio Ghibli qui m'avait habitué a de très belles surprises m'a pour une fois déçu. Pas une très grande déception mais une déception quand même. Mon avis vaut ce qu'il vaut et mes arguments ne sont pas à prendre au pied de la lettre mais à titre purement personnel, je n'ai pas réussi à rentrer totalement dans le film; Bien sur, Omoide poro poro possède un charme évident mais disons que la sauce n'a pas pris, je n'ai pas ressenti cet éclat, ce petit quelque chose qu'on retrouvait dans "Si tu tends l'oreille ou encore "la colline aux coquelicots". Pourtant l'histoire m'attirait beaucoup au début; ce petit résumé simple mais efficace laissant entendre une quête personnelle, une recherche de soi dans le carde paisible du Japon rural^^, j'aurais vraiment voulu l'aimer ton film Takahata mais il y a des choses qui m'ont gênées.
    Point par point, déjà, Omoide poro poro possède une histoire simple mais qui arrive à se révéler efficace, le réalisateur prend bien le temps de développer son héroïne en lui donnant une profondeur psychologique, rien à dire sur ce point là. Contrairement à la plupart des Miyazaki, ici point de fantastique, tout est réaliste, on retrouve un côté tranche de vie mêlé à du drame; à mes yeux le film n'a même pas le caractère d'un film d'animation pour enfant, c'est plus pour les grands cette fois.
    Là ou ça gêne c'est que le film est long ! très long par moments, le rythme n'est pas trépidant, bien sûr le but est d'abord dans le contemplatif des beaux paysages de la campagne, de ses champs,de ses ruisseaux....ect mais j'ai trouvé que malgré un récit bien rempli en terme d'élément et ce jonglage entre passé/présent, de nombreux passages sont littéralement "creux", sans surprises et tendent à fatiguer le spectateur plus qu'autre chose, on a plus grand chose à se mettre sous la dent visuellement.
    Outre ça, je n'ai pas adhéré au dessin vraiment trop vieillot à mes yeux, je veux pas être trop méchant car le film a quand même 25 ans mais comparé au Château dans le ciel qui est sorti 2 ans plus tôt, ces graphismes font assez brouillon, un dessin style vieux animés des années 70-80. Malheureusement pour moi qui suis un enfant de la fin des années 1990, ça ne joue pas en ma faveur.
    Le personnage de Taeko, comme je l'ai déjà évoqué plus haut est bien développée, on la découvre petit à petit au fur et à mesure du film à travers des brides de son enfance (qui nous rappelleront sans doute la nôtre), de petits événements comme spoiler: la première fois qu'elle a goûté à l'ananas, son premier amour à l'école, ses difficultés en maths (je la comprend la pauvre^^), son envie de faire du théâtre, la gifle qu'elle s'est prise par son père ect... .
    On se retrouve alors avec "2" Taeko, la petite fille de 10 ans à l'école primaire et de l'autre côté la Taeko adulte de 27 ans célibataire.S'il n'y a pas de fantastique inséré au récit, on sent quand même ce lien qui unit les 2. C'est comme si on assistait à une sorte de conflit intérieur, et de cette façon, le personnage de Taeko cherche à faire la paix avec elle même, c'est ça le but sous entendu de ce voyage. A travers elle, Takahata traite de pas mal de chose intéressante en véhiculant un bon nombre de critique comme le sexisme avec spoiler: les garçons de l'école primaire dans le près "âge bête" et qui se moquent des règles des filles.
    Ou encore l'autorité paternel dans la famille avec spoiler: le fait que le père de Taeko lui interdisent de faire du théâtre, dominant complètement cette famille majoritairement féminine
    .
    L'autre point qui nous marque c'est la mise en avant élogieuse par le réalisateur de la campagne et du travail à l'ancienne avec l'agriculture, en utilisant les personnages de Taeko et Toshio, Takahata en fait en quelque sorte ses portes parole pour défendre cette cause qui lui est sans doute chère.
    Les paysages de la campagne sont très beaux, les champs, les prairies, les rizières qui s'étendent à perte de vue, un décor proche du pictural et dont l'ambiance de vacance nous parvient avec grande facilité.
    Ne cherchez pas le film en vf car il n'en a tout simplement pas.
    Pour conclure, force est de constater que Omoide poro poro possède bien un charme à lui, cependant ce charme ne marchera pas forcément avec tous les cinéphiles, mais l'ensemble des critiques véhiculées sont bien argumentées et même si on a pas adoré, on finit par avoir envie de partir à la campagne. 13/20
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    209 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2010
    On reste d'abord dubitatif devant ce "Souvenirs Goutte à Goutte", autant parce que l'accumulation de micro-souvenirs d'enfance (banals, donc universels, certes) ne semble guère provoquer que de l'identification facile, voire démagogique, que parce qu'on a régulièrement du mal à comprendre à ce que l'anime apporte à un scénario qui, en dehors du Japon, serait certainement tourné en "prises de vue réelles". On en est d'autant plus estomaqué quand, dans sa dernière 1/2 heure, le film se cristallise, avec une pertinence, une justesse, une humanité bouleversante : le savoir-faire technique incomparable des Studios Ghibli transcende d'un coup la représentation de la nature comme nulle photographie ne pourrait le faire sans tomber dans un picturalisme académique, et, loin de tout stéréotypes, on réalise que s'est construit, imperceptiblement devant nos yeux (distraits) un portrait de femme d'une inhabituelle complexité. Ce tour de force nous fait quitter le film les larmes aux yeux, après un générique de fin qu'il ne faut manquer à aucun prix.
    maxime ...
    maxime ...

    249 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mars 2020
    Il s'agissait d'une première avec ce film et autant dire que j'en attendais beaucoup ... Surtout après avoir revu Le Tombeau des Lucioles il y'a 10 jours et de la déferlante d'émotions qui s'en est suivis. Le problème est qu'a l'exception du précédent long métrage cité j'ai un mal fou a apprécier a sa juste valeur le travail du cinéaste. Une nouvelle fois se soucis persistant c'est reproduit ! Souvenirs goutte à goutte comme Mes Voisins les Yamada et Pompoko ( vu il y'a longtemps pour ce dernier ) m'a beaucoup plu de par ses thèmes abordés et son approche narrative scindée être le présent et le passé mais rien n'y fait ... Je peine à suivre son histoire aussi bien mis en scène et compté. Je comprends parfaitement l'éloge qui est fait à un pareil film mais je n'y suis tous simplement pas aussi sensible que je souhaiterai l’être le concernant ... Certaines séquences sont toutefois magnifique à voir et le ressentit très proche d'une vision idéalisé que je partage.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 août 2017
    La première fois que j'ai vu ce film, ça n'a pas manqué : le ton nostalgique, le rythme lent, le manque d'une certaine poésie audacieuse ou de la touche épique miyazakienne, tout cela m'avait déçu. Tout comme pour « Le Château ambulant », maintenant que j'ai donné une seconde chance à ce long métrage sans en attendre la lune, mon avis diffère, et en bien ! Takahata réussit à dépeindre plus que deux époques (les années 1960 et 1980), il évoque avec brio deux âges de la vie d'une jeune femme : l'éveil de l'adolescence et le passage à proprement parler à la vie adulte (fin des études et début du travail). « Souvenirs goutte à goutte » nous conte les vacances d'une tokyoïte de 27 ans, Taeko, qui en prenant le chemin de la campagne, se remémore bien des souvenirs de son enfance, quand elle avait une dizaine d'années. Les séquences alternent donc entre 1966 et 1982, celles de 1966 étant dessinées à l'aquarelle dans de jolies couleurs, tandis que 1982 est représentée dans les tonalités habituelles et sous le trait caractéristique du Studio Ghibli. Ce qui est intéressant, c'est le côté presque documentaire de l'exercice, car les souvenirs de Taeko rappellent bien des souvenirs qui nous appartiennent : la lutte (à l'usure !) pour obtenir telle ou telle chose de son père ou de sa mère, les cours qu'on juge trop difficiles, l'amour envers son ou sa camarade, les relations familiales avec les frères et sœurs, et bien sûr les parents,... De même pour la jeune femme de 27 ans, quand on approche cette âge, on vit le même genre de problématiques : la question de l'attrait pour un travail pas toujours très intéressant, la question du mariage, le choix de la vie à la ville ou à la campagne,... Takahata réussit subtilement à aborder bien des thèmes qui nous touchent, et ce sans que l'on se rende compte de l' « artificialité » du dessin (toujours plus que relative chez Ghibli) : en bref, on se croirait devant un film « live » tant c'est bien amené, et plus encore, devant un film d'Ozu, tant ce long métrage respire la lenteur, la nostalgie et le soin apporté aux sentiments les plus fins, sans parler de la qualité toujours aussi prodigieuse de la l'animation. « Souvenirs goutte à goutte » est donc un film hautement recommandable, mais clairement à destination des adultes, sous peine d'endormir les enfants !
    Abarai
    Abarai

    139 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juin 2011
    Alors qu'elle s'apprête à retourner à la campagne, une jeune citadine se remémore ses souvenirs d'enfance. Alternant les moments présents et les flash-backs, Omoide Poroporo est un film d'une grande langueur, où il ne se passe finalement pas grand-chose. L'émerveillement et la joie de vivre du personnage principal suffisent pourtant à nous toucher, à travers des images d'une simplicité insolentes, mais tellement pertinentes. Le film est beau, dans la lignée de ce qu'a pu faire Takahata. Restant fidèle à son dessin réaliste, il nous embarque dans un voyage initiatique où les faux semblants n'existent pas. Une véritable réussite, qui en laissera plus d'un dubitatif, mais qui mérite pourtant toute notre attention. La fin est d'ailleurs sublime, valant à elle seule le coup de regarder cette oeuvre.
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