Pas grand-chose à se mettre sous la dent dans ce petit film qui n’aura marqué ni la carrière de Brasseur, ni celle de Marceau.
Franchement le film est long à démarrer, il est mou, et il ne présente guère d’intérêt. Tout tourne autour de l’implicite, des non-dits, des pensées supposées, et autour d’une chose que Brasseur n’aurait pas dû faire ! Finalement peu de dialogues, il faut toujours plus ou moins lire entre les lignes pour saisir la relation Marceau-Brasseur, et il y a des passages vraiment ridicules dont on se demande s’ils n’ont pas été ajoutés histoire que le métrage tienne bon ses 1 heures 25. Entre la présentation particulièrement longue et monotone, et un final sans relief, Descente aux enfers ne s’apparente pas pour le spectateur à une partie de plaisir !
On pourra malgré tout se rabattre sur une Sophie Marceau qui expose largement sa plastique, mais livre une prestation assez insipide. Je ne sais pas si le caractère inexpressif de son personnage est voulu, mais dans tous les cas sa prestation manque d’attrait. Face à elle Claude Brasseur est moyen, campant un personnage peu intéressant, très mal présenté aussi, et pour lequel il semble trop morne. Malheureusement cela n’impacte pas le caractère « fini » de son rôle, et on dirait plutôt qu’il est trop fatigué pour s’investir. Autour d’eux des personnages vraiment sans consistance.
Le film offre heureusement à son avantage, des décors soignés et exotiques, même si cette plongée en Haïti a un caractère carte postale pas toujours des plus crédibles. On pourra aussi apprécier une ambiance assez moite, pour laquelle la lenteur du métrage est un atout pour le coup. La bande son vraiment quelconque et une mise en scène très pâlichonne de Girod vient cependant plomber le métrage qui apparait très simple et très académique. Le final aurait mérité tellement mieux !
Pour ma part un film qui m’a laissé de marbre. Minimaliste, mutique, simpliste, un peu racoleur pour exister, Descente aux enfers est un métrage quelconque. 1 pour l’ambiance.