Un film culte de J.P. Mocky , où il dévoile et développe à son apogée, son côté rebelle , anar , anti -système , anti- clérical. C’est un peu une synthèse de plusieurs de ses films précédents mais sur le mode polar, noir, désespéré . Cela reste cependant, une sorte de série B, de luxe, mais qui nous séduit grâce à la poésie dégagée, un peu sauvage, une certaine mystique Beaudelairienne,à la musique de Léo Ferré , superbe ( dommage qu’il n' ai pas fait d’autre B.O. de film ), et bien sûr au jeu des deux protagonistes . Mocky ,qui avait commencé comme acteur, est très bon : beau gosse au profil grec , à la mèche rebelle , c’était un des plus beaux jeunes premiers des années 60/70, et Marion Game tient là son plus beau rôle , dommage qu’elle n’ait pas confirmé au cinéma, mais elle fera une superbe carrière à la télé sur le tard. Tour à tour mutine, cabotine, charmeuse, elle est délicieuse. Tous les second rôles sont excellents, très soignés , comme toujours chez Mocky. Les 10 dernières minutes sont d’une grande poésie, ce que sait faire de mieux Mocky, et la scène des amants en contre- jour , narguant la foule ( le sexe rédempteur ) reste une réussite technique , visuelle et artistique, culte