Il reste encore demain
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416 critiques spectateurs

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Fablegrand
Fablegrand

3 abonnés 45 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 mars 2024
Très très bon film une interprétation incroyable une histoire bien triste mais malheureusement ces conditions de vie pour certaines existent encore ……
Cinévore24
Cinévore24

354 abonnés 730 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 16 mars 2024
Premier film de l'actrice Paola Cortellesi (également personnage principal ici) et grand succès critique et public (récompensé par le Prix Spécial du Jury et le Prix du Public au Festival du Film de Rome 2023), ce «Il reste encore demain» est une tragi-comédie des plus réussies.

Le film nous plonge dans l'Italie d'après-guerre et plus précisément dans le quotidien de Delia, mère de 3 enfants qui ne cesse de travailler, à la maison comme à l'extérieur, pour sa (belle-)famille mais surtout pour son mari, autoritaire et violent.
Une femme qui est la colonne vertébrale de sa famille, mais que l'on écoute pas. Une femme qui semble effacée et soumise, et à laquelle sa propre fille, sur le point de se fiancer, ne veut en aucun cas ressembler. Jusqu'au jour où une mystérieuse lettre lui est adressée, et va la pousser à faire un choix auquel elle n'aurait pas pensée jusque-là.

Quelque part entre le néoréalisme façon Vittorio De Sica et les comédies italiennes de Dino Risi ou encore Ettore Scola, cette œuvre en noir et blanc, c'est une réponse assez originale et osée aux traditions du patriarcat, qui se perpétue d'une génération à l'autre, et ce quelque soit le milieu social.

Originale, en faisant résonner passé et présent (notamment avec certains choix de musiques, anachroniques et détonantes), pour démontrer que ces problématiques restent des problématiques intemporelles, malheureusement.
Mais aussi et surtout osée, en traitant d'un sujet dramatique par le biais de la poésie et de l'humour. Une association casse-gueule et parfois déstabilisante (à l'image de cette scène de violence conjugale, transformée en chorégraphie harmonieuse), mais avec laquelle Cortellesi arrive pleinement à jouer, parvenant à nous faire rire puis à nous toucher à l'intérieur d'une même séquence, et sans que cela ne paraisse jamais artificiel ni poussif.

C'est en choisissant de nous conter cette histoire de cette manière-là que l'actrice-réalisatrice arrive à nous faire croire et à nous immerger dans la trajectoire de cette mère de famille, prisonnière de son quotidien et de cet amour d'antan, qui s'est transformé en cadeau empoisonné, entre possession, sacrifices et violence ordinaire. Une mère qui a peur que ce schéma se répète pour sa propre fille.

Un portrait de femme des plus originaux dans son traitement, et une ode à la résilience et à l'émancipation d'une belle justesse, portée par l'impeccable performance de son actrice principale.

Une œuvre qui, dans ses derniers instants, et notamment cet échange de regards entre une mère et sa fille, fait se lier l'histoire individuelle à l'Histoire collective.
Parce qu'avoir la bouche fermée ne signifie pas ne rien avoir à dire, à exprimer. Parce que chaque voix compte.

Une très belle réussite italienne à découvrir en salles.
Chris58640
Chris58640

224 abonnés 766 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 mars 2024
Le film de Paola Cortellesi est parait-il le succès inattendu du cinéma italien d e2023 et il débarque enfin sur les écrans français. Paola Cortellesi réalise un film étonnant dans sa forme, un film qui n’hésite pas à bousculer les codes du cinéma traditionnel, à tordre le bras aux conventions. Elle a choisi le noir et blanc, sans doute pour mieux coller s’inscrire (modestement) dans la lignée des grands classiques italiens. Pour l’histoire de cette femme qui cherche un peu de lumière dans la grisaille, le choix du noir et blanc peut se comprendre et honnêtement, on s’y fait très vite. Ensuite, elle utilise la musique de façon un peu iconoclaste. Sur cette histoire filmée à l’ancienne, cadrée format « télévision », elle colle ici un standard italien aux paroles explicites (voir les sous-titres), ici un morceau de musique électronique, ici un morceau de rap, là un peu de rock’n roll. C’est créatif, c’est audacieux et surtout ça fonctionne super bien. J’aime beaucoup son générique de début, qui n’est sans me rappeler le générique génial de la série « The Yong Pope » : on voit Délia marcher d’un pas régulier dans la rue en travelling et derrière elle, toute la diversité de la société italienne de l’après-guerre défile, des communistes collant des affiches aux mamas habillées de noir, des jeunes filles aux jupes raccourcie montrant leur genoux aux bonnes sœurs surveillants leur petits élèves. Son film dure presque 2 heures et pendant 2 heures, on ne verra qu’elle, Délia. Le film repose entièrement sur ce personnage central de femme, qui est de toutes les scènes, qui ne disparait quasiment jamais de l’écran. Parsemées de scènes tragiques (les scènes de violences familiales) mais aussi de d’humour, de suspens (la messe du dimanche), le film coche toutes les cases et donc, de facto, est assez inclassable. Les scènes de violences entre Ivano et Délia ne sont jamais montrées sauf la première. Précisément, cette première scène de coups est filmée de façon très étrange et je pense que peut en discuter. spoiler: Au lieu de violence pure, Paola Cortellesi décide d’en faire une chorégraphie : le sang apparait puis disparait, les bleus apparaissent pour s’effacer immédiatement, les deux époux dansent une danse de violence, c’est très étonnant et très déconcertant. Je ne sais pas trop quoi penser de cette scène, pour être honnête, je la trouve créative et dérangeante à la fois
. Paola Cortellesi s’est réservé le rôle de Délia et elle irradie dans le rôle emblématique de cette italienne de l’après-guerre. Des Délia, l’Italie a du en connaitre des centaines de milliers dans ces années là, dans un pays machiste défait, miné par la pauvreté et les pénuries. Si Paola est magnifique, les autres comédiens sont au diapason à commencer par Valerio Mastandrea et Giorgio Colageli, en père et grand père machistes, brutaux et autoritaires. Détestables à souhait, spoiler: ils gâchent tous les deux consciencieusement toutes les opportunités de paraitre moins antipathiques !
Et puis il y a Romana Maggiora Vergano en fille ainée, qui regarde très durement sa mère spoiler: tout en prenant inconsciemment exactement le même chemin !
Le scénario s’articule autour d’un mystère : que contient cette lettre mystérieuse que Délia cache à son mari ? Elle met de l’argent de côté, spoiler: un ancien soupirant lui propose de fuir avec lui, elle semble se laisser séduire par cette idée folle. Pendant deux heures, on est tendu avec elle vers cette opportunité mais tout semble se mettre invariablement en travers de son chemin.
Finalement, l’espoir d’un avenir meilleur viendra peut-être de là où on ne l’attend pas et le scénario est assez malin pour nous mener un peu en bateau. « Il reste encore demain », phrase prononcée par Délia dans une scène clef du film, est une ode à l’émancipation féminine, par le travail, par l’éducation, par la politique. C’est un film qui explique qu’une condition ne peut s’améliorer que collectivement, petits pas par petits pas. Dans l’Italie de 2024, on comprend aisément que le film ait touché une corde sensible. Par son originalité, par son propos optimiste sans être naïf, par la qualité de son casting, « Il Reste Encore Demain » fait son bonhomme de chemin dans les salles françaises. On peut peut-être lui reprocher deux trois bricoles (une scène un peu étrange, des personnages masculins caricaturaux) mais certainement pas de ne pas viser juste.
missfanfan
missfanfan

94 abonnés 851 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 21 mars 2024
Bon j'ai enfin vu le film dont tout le monde parle ,du coup j'ai trouvé ça bien sans plus un peu long 2h
Il ne faisait pas bon être une femme à cette époque pauvre Delia
Sinon les sous tîtres sont bons les acteurs formidables et le noir et blanc ne m'a pas dérangé
ATON2512
ATON2512

61 abonnés 1 195 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 18 avril 2024
De Paola Cortellesi (2024).
Une immersion dans l'Italie d'après guerre quand celle-ci à l'instant de nombreux pays occidentaux commençaient leur émancipation politique . une autopsie de tout un système de pensée autour du ''mâle dominant'' , plus précisément du patriarcat érigé en système de pensée comme du pouvoir . A la vue du film, d'aucun penseront : . Peut être mais surtout que de luttes à venir à l'aube des résurgences réactionnaires. La première et non moindre qualité du film est sa justesse historique presque documentaire jusque dans les décors et les vue d'une Italie que l'on croirait sortie des années cinquante . Et ce n'est pas seulement le très beau grain noir et blanc de la pellicule . Un film presque historico-cocumentaire sur la vie des femmes et des familles italiennes d'après guerre . L'autre force du film bien sûr tient à la performance de cette femme aussi forte qu'humaine et sympathique. Au début on croit qu'elle ne fait que subir et piller l'échine. Enfin, le déroulé du film, avec à la fin presque une surprise qui vient en conclusion même de la quitte d'émancipation. Car jusqu'à la fin, on ne fait qu'élaborer des hypothèses sur que contient ce fameux courrier .
Avec Paola Cortellesi, Valerio Mastandrea, Romana Maggiora Vergano
jackflash
jackflash

16 abonnés 87 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 2 avril 2024
Film militant traité en noir et blanc, situé en 46 à Rome. Ce film pose question : comment se fait-il qu'il ait eu il tel succès en Italie ? Historiquement on sait le poids du Pater Familias sous la Rome antique. Ce film fait le lien entre le patriarcat, la religion et la violence faite aux femmes. Mis a part le traitement néo réaliste qui tire à la nostalgie, rien n'explique, hors des raccourcis que ce sujet soit encore d'actualité. Délia s'enfuit certes, mais pour quel devenir autre?
gil GILBERT
gil GILBERT

2 abonnés 12 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 16 septembre 2024
Voir une femme se faire taper dessus pendant deux heures c'est beaucoup trop. Le ton léger de ce film face aux violences conjugales faites aux femmes me semblent déplacé.
Une femme battue qui vit un enfer au quotidien qui a la possibilité de s’en sortir de fuir, mais qui trouve plus important d’aller voter, c'est fortement improbable d autant qu'une fois retourné à la maison ,après son vote, rien n'aura changer, le patriarcat ne c'est jamais reglé par des votes, mais par la lutte des femmes. De plus pourquoi en faire une mère qui ne montre aucune affection envers ses fils. Je n'ai pas accroché... A éviter...
Ufuk K
Ufuk K

534 abonnés 1 504 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 19 mars 2024
"Il reste encore demain" plébiscité par les spectateurs est un drame italien pertinent. En effet ce film phénomène qui a attiré 5 millions de spectateurs en Italie a attiré ma curiosité, même si l'histoire met du temps à décoller, j'ai beaucoup aimé l'interprétation des acteurs notamment l'actrice principale Paola Cordelles très juste dans son rôle de femme battue, avec une belle reconstitution en noir et blanc des années 1940 et des séquences émouvantes qui parle de maltraitance, de liberté pour les femmes, une belle surprise.
Pierre L.
Pierre L.

37 abonnés 114 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 2 mai 2024
Excellent de la première a la dernière image ! Tout y est du grand art: mise en scène,intrigue,scénario,interprétations.ah ces plans américains qui nous transportent.. on est complètement emmenés par l intrigue ! L accompagnement musical parfois chanté est superbe! Un Excellent film qu on peut aller voir plusieurs fois !. Du Grand cinéma! Un morceau d histoire de l Italie d après guerre remarquablement évoqué.Allez voir ce film !!

J ai vu ce film une 2 eme fois et je ne l ai pas regretté.tant de détails magnifiques sur lesquels j étais passé la 1 ère fois.
Vraiement un grand film que je verrai très bien aller aux Oscars !
remyll
remyll

198 abonnés 449 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 21 mars 2024
Nous sommes au sortir de la 2eme guerre mondiale: le combattant italien de base, obligatoirement dépendant et directement victime des politiques immondes des chefs des « puissances de l’axe » se retrouve tout penaud, vaincu et désœuvré. Mais alors qu’il devrait faire profil bas et commencer par relever ses manches comme nombre de japonais et d’allemands l’ont fait à cette période, le soldat de base italien, romain en l’occurrence, lui va plutôt se laisser aller à ne strictement rien faire de ses journées et à passer sa rancœur sur… sa femme à coups de claques et par toutes sortes de maltraitances. La réalisatrice présente dès les premières secondes de la première scène puis durant tout le film, par petites touches brèves mais très cruelles, cette attitude effrayante facile et gratuite sur la femme. La violence inouïe relève alors d’un sadisme pur, d’une bêtise confondante et d’une effroyable méchanceté. Heureusement une lueur d’espoir parvient par enfin arriver.
Moi qui travaille aujourd’hui et depuis des années avec de nombreux italiens, j’étais étonné qu’aucun d’eux ne m’ait parlé ou conseillé de voir ce film qui a eu pourtant un très gros succès ces derniers mois en Italie. Après avoir vu hier soir ce film particulièrement fort, j’ai compris pourquoi. Le côté très macho que peuvent avoir ces peuples du sud de l’Europe s’affiche ici sans vergogne et avec même un certain humour très second voire troisième degré. Heureusement que le statut des femmes en Italie a bien évolué depuis cette période maudite. Mais tout de même, on a envie de dire : « che vergogna !!! ».
Adelme d'Otrante
Adelme d'Otrante

184 abonnés 1 178 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 18 mars 2024
Ce film s’est permis de rassembler plus de spectateurs que Barbie ou Oppenheimer chez nos amis italiens, et c’est totalement mérité, une œuvre en noir et blanc qui débute dans un format 4:3 terrassant les grosses machines hollywoodiennes, c’est la magie du cinéma. Et depuis Donatello et Michel-Ange on sait ce que l’Italie est capable de faire avec le combat de David contre Goliath : le transformer en pure Beauté. Paola Cortellesi transfuge de la télévision dont c’est la première réalisation prend le pari de rendre hommage à l’âge d’or de la comédie italienne des années 60 pour nous parler des violences domestiques, et le pari est plus que réussi.. Tout n’est pas parfait, il y a quelques maladresses mais on pleure, on se révolte et l’on rit dans le même élan. Et puis la fin est inattendue et particulièrement touchante. Vraiment un excellent film.
Fiers R.
Fiers R.

121 abonnés 479 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 24 juillet 2024
Preuve de la vitalité d’un cinéma italien en pleine mutation et renouveau, « Il reste encore demain » est une proposition de cinéma originale et peu commune dans le paysage cinématographique mondial. À cheval entre passéisme et progressisme, empli de considérations d’époque qui résonnent tout autant actuellement et doté d’un aspect visuel courageux puisque le long-métrage est en noir et blanc et dure près de deux heures tout en restant circonscrit les deux tiers du temps à un petit appartement en sous-sol, il détonne clairement mais charme surement. Et, contre toute attente, il sort chez nous car il a été un triomphe l’an passé dans les salles italiennes en réunissant plus de cinq millions de spectateurs, l’équivalent chez nous du carton actuel « Un p’tit truc en plus » mais avec une œuvre bien plus exigeante et moins facile d’accès. Enfin, en apparence puisqu’il pourrait plaire au plus grand nombre. Et on doit ce succès à une vedette télévisuelle célèbre de l’autre côté des Alpes mais totalement inconnue chez nous : Paola Cortellesi. Elle a écrit le film, le réalise et joue également le rôle principal pour un succès admirable et mérité.

La force du film est sans conteste de traiter de sujets lourds avec une légèreté, une acuité et une simplicité qui confinent au génie. En effet, « Il reste encore demain » est une charge non dissimulée (et très à la mode partout en Occident depuis quelques années) contre le patriarcat. Cortellesi situe son film à une époque charnière, juste après la Seconde Guerre Mondiale. Une période où les hommes sont maîtres et où les femmes n’ont pas mot au chapitre et sont juste bonnes à être des nourrices et domestiques de maison. Femme battue et déconsidérée tout autant que mère aimante et courageuse, à qui on prend son salaire et qui n’a pas le droit de s’amuser, le portrait est lourd mais pas si éloigné de la réalité de l’époque. Et Cortellesi incarne cette mère Courage avec un bel aplomb. Et la force du film est que cela résonne de manière étrange avec notre époque où, plus de cinq décennies après, certaines traces du patriarcat sont encore là. Un beau cri d’espoir et de rappel qui prône l’émancipation féminine avec beaucoup de tact et de justesse en mettant le passé en perspective... Sur ce point c’est donc très réussi.

Le film regorge de trouvailles et tente souvent de sortir des sentiers battus et c’est tout à son honneur. Malheureusement tout ne fonctionne pas. Si le fait de montrer la violence conjugale sous forme d’une danse de salon frôle l’excellence, le fait d’apposer une bande originale en décalage avec l’époque est moins pertinent et la scène avec du hip-hop en fond sonore tranche trop et semble de mauvais goût. Pareillement, si « Il reste encore demain » alterne gravité, douceur, âpreté et légèreté, en privilégiant cette dernière, on s’attendait à plus rire et être ému, ce qui est le but premier de toute comédie dramatique. Parfois, le jeu des acteurs et les situations semblent également un peu poussifs et manquant de naturel, probablement pour honorer un certain âge d’or de la comédie italienne mais ça gêne un peu aujourd’hui. Quant au choix du noir et blanc, il est appréciable, permettant d’encore mieux nous transporter à cette époque quand le retournement de situation final est original mais pas si transcendant qu’il voudrait l’être. En somme, une bien jolie proposition qui parlera fortement aux femmes et aux personnes ayant vécu cette époque mais que de nombreux défauts mineurs viennent entacher.

Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Laurent A.
Laurent A.

45 abonnés 392 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 18 mars 2024
Avec ce film on pense à tous les autres qui ont eu lieu dans l'Italie des années 40/50 tels "Une journée particulière", (Ettore Scola, 1977) ou encore la récente saga télévisée adaptée du roman à succès d'Elena Ferrante "L'amie prodigieuse", l'ambiance, les décors, le machisme et la société patriarcale, tout est bien décrit est retranscrit à l'écran, avec ce soupçon de modernité donné par les morceaux musicaux qui l'agrémentent dans les moments forts (et ceci bien qu'il ne s'agisse nullement d'une comédie musicale). Le choix est fait par la réalisatrice de montrer la difficile émancipation de la femme, de la condition féminine écrasée par le poids d'une tradition machiste et patriarcale à travers une famille type de cette époque, l'ensemble est réussi, on est vraiment plongé dans cette ambiance étouffante et oppressante; l'émergence des consciences se fait dans le doute et la douleur, comme souvent, mais la conclusion est lumineuse et offre un twist mémorable aux spectateurs là où on attendait tout autre chose... En ce sens, pour une première réalisation c'est un vrai coup de maître, et s'il entre en résonance avec l'histoire de tout un pays, il n'est pas étonnant qu'il y ait remporté un succès aussi remarquable que mémorable.
Ceiner M
Ceiner M

39 abonnés 210 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 1 avril 2024
Paola Cortellesi devant et derrière la caméra réussit un film très léché, où elle joue formidablement cette mère courage si maltraitée mais qui reste super digne et qui est de presque tous les plans. Malgré cela, le film a des longueurs, des facilités et de la mièvrerie (la scène du chocolat avec le garagiste!). Il se laisse voir avec plaisir surtout grâce à toutes ces références au néo réalisme mais on ne peut pas crier au chef d'œuvre non plus.
Laurette S
Laurette S

27 abonnés 117 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 26 mars 2024
Oui pour moi chef d'œuvre. Tout ce qu'on peut attendre de mieux du cinéma. Perfection du scénario qui nous tient en haleine et en émotion jusqu'au dénouement inattendu habilement ménagé par un suspens haletant. Perfection de l'image en noir et blanc si bien adapté à cette époque grise de l'après guerre italienne et à ce temps de l'asservissement des femmes dans un monde dominé par la brutalité et le mépris des hommes. Perfection du jeu des acteurs et tout particulièrement de l'héroïne principale avec qui nous souffrons, rions et à la libération de laquelle nous aspirons de tout notre être. Un vrai régal pour les yeux, le cœur et l'esprit.
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