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    L'Ange rouge
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    3,8
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    7 critiques spectateurs

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    Acidus
    Acidus

    716 abonnés 3 707 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2014
    Avec "L'Ange rouge", Yasuzo Masumura trouve un bon équilibre et une bonne association entre la sensualité/l'érotisme d'une romance entre une infirmière et son supèrieur et la violence graphique liée aux hopitaux de guerre. Le cinéaste ne nous épargne rien: de la vu des membres coupés au bruit de la scie lorsqu'elle coupe l'os,... De plus, le propos du film se veut dénonciateur et réaliste, loin de toute propagande milariste et d'enjolivements, pourtant courant dans une société conservatrice et nationaliste comme le Japon. Un trés bonne surprise.
    JoeyTai
    JoeyTai

    20 abonnés 441 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2010
    Très beau film en noir et blanc qui traite des horreurs de la guerre. La propagande militariste japonaise est balayée par la réalité du terrain, faite d'hommes détruits physiquement et psychologiquement. L'action est centrée sur le travail et les états d'âme de l'infirmière Nishi, confrontée aux soldats mutilés qu'il faut tenter de sauver. Mais sauver en amputant est-ce vraiment sauver ? Comment garder son humanité dans une guerre, peut-on résister à la folie, telles sont les questions que pose le réalisateur, qui brille par une mise en scène sobre et efficace, avec des images parfois insoutenables. Les acteurs sont excellents.
    Plume231
    Plume231

    3 876 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2014
    Deuxième expérience seulement avec le réalisateur Yasuzō Masumura après une première très décevante avec "Passion", "L'Ange rouge" m'a réconcilié avec le cinéaste...
    Un viol collectif qui apparaît quasiment comme une chose normale pour les autres personnages, de l'amputation à la scie en série sans anesthésie, des soldats juste considérés comme de la vulgaire chair à canon, sans oublier la participation du choléra... Autant dire que Masumura ne fait absolument rien pour épargner sa protagoniste, ni pour caresser le spectateur dans le sens du poil.
    D'ailleurs difficile de ne pas penser à la fresque de dix heures de Masaki Kobayashi "La Condition de l'homme" qui met en scène un homme qui dans une période inhumaine se refuse à perdre son rang d'être humain ce qui le transforme inévitablement en martyr, puisqu’ici c'est un peu la même chose sauf que le personnage principal est une femme, incarnée par la sublime Ayako Wakao dont le cinéaste filme, avec l'aide précieuse d'un habile clair obscur, la nudité sans jamais la montrer.
    On peut reprocher à "L'Ange rouge" de manquer de lyrisme, ou de ne pas avoir les éclairs de puissance auxquels on a le droit dans le Kobayashi, mais il arrive malgré tout à tirer une grande force à être sans la moindre concession avec un sujet horrible.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 058 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2015
    Un peu déçu, j'avais bien aimé la bête aveugle, surtout pour sa fin, même si je trouvais qu'il y avait quelques longueurs et là c'est un peu pareil, sauf que je n'ai pas adoré la fin... Il reste un film très intelligent, traitant de nombreux sujets pas évidents avec beaucoup d'habileté, comme les handicapés de guerre, leur frustration sexuelle... mais aussi la guerre et ses horreurs (bon ça c'est pas nouveau, mais c'est tout de même très bien traité vu que l'on voit les résultats, résultats que l'on ne veut pas laisser rentrer chez eux de peur que les gens commencent à remettre en question la guerre, très pervers) ou bien tout simplement l'amour (avec une figure paternelle, Freud serait ravi !).

    Seulement voilà, ça me parle que moyennement tout ça au niveau des émotions. Si on excepte un ou deux moments je suis plutôt resté de marbre. J'ai par contre adoré la scène dite du bain, franchement érotique, avec une certaine beauté candide. Cependant ça n'a pas suffit pour que j'adore tout le film.

    C'est intéressant, très beau visuellement et on peut noter la petite musique, très discrète, mais très belle également qui est du plus bel effet. Mais voilà, si à la fin je ne suis pas ému, je ne suis pas ému, c'est comme ça, ce qui n'enlève rien aux qualités du film, mais j'aurai aimé que ça aille plus loin dans la frustration sexuelle avec les hommes troncs (peut-être pas autant que Freaks, mais quand même), quelque chose de plus intense, de plus ambigüe... Un peu comme la fin de la bête aveugle... Enfin il ne peut pas refaire le même film à chaque fois.

    Intéressant donc, mais déception pour moi.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 644 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 novembre 2022
    Deux films ( tous deux datés de 1966) du réalisateur japonais Y. Masumura ressortent en salle en copie rééditée dont " l'ange rouge" et permettent de revenir sur un cinéaste toujours peu connu dans l'hexagone, en raison du manque de diffusion de sa filmographie.

    On sait que le cinéaste étudia à Rome en 1953 le cinéma occidental et qu'il exprima son admiration envers le travail de Jean Renoir.

    Ancien assistant de Mizoguchi et d'Ichikawa et se réclamant de Kurusawa, sa carte de visite ainsi présentée donne toute sa pertinence à un visionnage de ses deux opus ( toujours les deux seuls à avoir été largement diffusés sur nos écrans).

    Si l'on ne peut que reconnaître le savoir faire plastique de Masumura dans " l'ange rouge"", ( la photo noir et blanc est magnifique et la mise en scène des plans, des cadrages est de premier ordre) on ne peut qu'être étonné par son manque de rythme.

    Le manque de développement du scénario est sans doute le point faible de ce film, qui une fois exposé le principe de départ, s'installe dans un discours trop répétitif jusqu'à son dernier plan.

    Une infirmière est affectée dans un hôpital de campagne à proximité du front, pendant la guerre sino japonaise, peu avant l'entrée en guerre de l'empire du soleil levant contre ses ennemis occidentaux.

    Si les thèmes abordés montrent l'ambition du cinéaste : réflexion sur l'inutilité de la guerre, souffrances terribles qu'elle fait endurer à ses acteurs, valorisation de l' amour et de la sexualité présentés comme l'antithèse de la mort, contingences historiques qui rendent l'idée de liberté relative ; la finition de " l'ange rouge" suscite des réserves majeures

    Les aficionados du cinéma de l'âge d'or du cinéma japonais, ( à l'époque de la réalisation de ce film, les jeunes turcs de la nouvelle vague japonaise - Oshima ou Imamura, pour ne citer que les plus emblématiques, ont déjà plusieurs films à leur actif) pourront jeter un œil à cet "Ange rouge", sans en attendre toutefois une perfection dont il n'est pas pourvu.
    Redzing
    Redzing

    1 108 abonnés 4 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2024
    La guerre sino-japonaise, qui correspond plus ou moins au début de la Seconde Guerre mondiale en Asie, est sans surprise très peu traitée par le cinéma occidental. Si ce n'est par le point de vue des expatriés en Chine, comme dans "Empire of the Sun".
    Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en découvrant "Akai Tenshi". Film de guerre traditionnel ? Romance épique ? Que nenni !
    On suit les devoirs de l'infirmière Sakura Nishi, en poste dans divers hôpitaux. S'il on ne verra jamais vraiment ni l'ennemi chinois ni le front, Sakura sera aux premières loges des horreurs du conflits. Blessés taillées en charpies pas des médecins qui dégainent la scie à os plus vite que leur ombre. Soldats mutilés redoutant par dessus tout d'être renvoyés au combat. Militaires aux comportements tout sauf exemplaire. Ou officier tourmenté...
    Yasuzō Masumura ne ménage pas son spectateur. Affichant clairement les hurlements des blessés, le personnel médical qui jongle avec les membres sectionnés, les barbaries provenant du terrain, ou les affres des maladies. De même, les caresses occasionnelles de "réconfort" seront sensuelles à souhait.
    Car le film est autant un uppercut anti-guerre qu'un drame. Le scénario mêle régulièrement sexe et décès, ou la petite et la grande mort s'il on veut... Sakura aura régulièrement des rapports physique avec des blessés ou du personnel, consentis ou non. L'occasion d'aborder la thématique du viol, ou divers questionnements moraux. Quand l'un de ses agresseurs sexuels revient quelques temps plus tard sur un brancard, comment va-t-elle réagir ?
    Le tout enveloppé dans un scénario riche en réflexions et en événements. Avec une mise en scène intimiste : surtout des intérieurs, filmés avec beaucoup d'ombres.
    Un drame choc !
    Hervé L
    Hervé L

    72 abonnés 633 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    La réalité de la guerre dans toute son horreur et l'érotisme des situations de tension en font un film fort et très humain
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