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Peter Franckson
52 abonnés
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3,0
Publiée le 6 octobre 2024
Adapté du 4e roman éponyme (1938) de Graciliano Ramos (originaire de l’état d’Alagoas dans le Nordeste), écrit à 46 ans, le film, à l’esthétique documentaire mais misérabiliste, au scénario mou (comme le roman ?) est un peu caricatural sur la lutte des classes (l’écrivain a été emprisonné en 1934 sous la dictature de Getúlio Vargas, et membre du Parti Communiste, Brésilien en 1945), trop long (cf. la scène nocturne folklorique). Le personnage principal, Fabiano, vacher, est bête comme ses pieds, suscitant peu d’empathie à son égard. Enfin, pourquoi le bruit insupportable d’une scie au début et à la fin du film (plans fixes) ? Pour accentuer et mieux faire comprendre la vie misérable et douloureuse de cette famille avec 2 enfants, errant dans le Sertão ? On est loin des « Raisins de la colère » (1940) de John Ford (1894-1973), adapté du roman éponyme (1939) de John Steinbeck (1902-1968), prix Nobel de littérature (1962), voire de « L’homme du sud » (1945) de Jean Renoir (1894-1979).
Un film quasi documentaire, engagé et représentatif du Cinema Novo des années 60, qui analyse les terribles conditions de vie des paysans du Sertao confrontés à la sécheresse, la misère, les abus des propriétaires terriens , de la police et à la tentation de rejoindre les cangaceiros . Une quête de dignité poignante .